Teréga crée un réseau hydrogène en Nouvelle-Aquitaine


Teréga lance deux appels à projets visant à accélérer la transition énergétique et l'augmentation de la part de l'hydrogène dans le mix énergétique des industries et collectivités du Sud-Ouest.

Cartographie du projet HySow par TerégaTerega

Cartographie du projet de transport et stockage d'hydrogène HySow par Teréga

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 29/06/2023 PAR Solène MÉRIC

Dominique Mockly, président de Teréga, l’a rappelé à Pau, lors des journées Hydrogène dans les territoires des 13 et 14 juin. Le groupe spécialiste du transport gazier veut montrer que « la transition est en marche » en matière de décarbonation de l’industrie et de mix énergétique. Un mix qui implique, concernant plus particulièrement l’hydrogène, le développement d’infrastructures de transport et de stockage que le groupe se propose de construire en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.

600 km de canalisation dédiés au gaz

En tant que logisticien du gaz, Teréga est déjà doté de quelques avantages : un savoir-faire et surtout un réseau pré-existant de 5 200 km de canalisation à travers les deux régions. Avec le projet HySoW, à 2030 « ce sont 600 km de canalisation et une capacité de stockage de 500 GWh » que Teréga, à travers la voix de son président, propose de mettre à disposition des acteurs industriels mais aussi des acteurs publics, pour la décarbonation des activités industrielles, électriques, chimiques, ou encore de mobilité.

Ce réseau Sud-Ouest viendrait se raccorder au futur réseau Européen d’hydrogène H2 Med BarMar (comme Barcelone-Marseille) tout en assurant l’interconnexion des flux d’hydrogène produits localement. Autre ambition d’HySoW : renforcer la sécurité et la fluidité de l’approvisionnement en hydrogène grâce à des capacités de stockage souterrains aquifères ou dans les cavités souterraines salines dont la région ne manque pas.

Le groupe SALINS et Teréga ont signé récemment un protocole d’accord portant sur le développement d’un projet de cavités salines en vue d’y stocker de l’hydrogène à horizon 2035. Cette signature rendue officielle avec le lancement de l’AMI, viendra apporter les capacités de stockage nécessaires à la mise en œuvre du projet HySoW. Le diapir de sel présent sur plusieurs sites géologiques et exploité par le groupe SALINS depuis plusieurs dizaines d’années permettrait même à terme, de disposer d’un potentiel de stockage d’environ 1 TWh.

« Ce réseau HySoW pourrait être en service dès 2030, en se basant à la fois sur la création de nouvelles canalisations et sur la conversion de canalisations déjà existantes du gaz vers l’hydrogène pour 30 % du projet », explique Laëtitia Mahenc, responsable des projets stratégiques de Teréga. Un « retrofit » de canalisation pour lequel « 2 sites pilotes ont été identifiés pour tester la mise en place de la procédure opérationnelle permettant de passer d’un gaz à l’autre », ajoute la responsable. Une stratégie de la conversion, étudiée avec l’Université de Pau, loin d’être anodine puisqu’elle est « deux fois moins chère que le coût du déploiement d’une nouvelle canalisation ».

Recenser et cartographier les besoins des territoires

Toujours est-il que pour que ce futur réseau se fasse au plus près des besoins des territoires, Teréga lance donc cette semaine un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) pour dimensionner les besoins en infrastructures hydrogène. Industriels, porteurs de projets, institutionnels, ou acteur de la chaîne de valeur de ces marchés sont invités à y répondre, qu’ils en soient consommateurs ou producteurs, afin « de pouvoir recenser et cartographier les besoins des territoires », au-delà des quelques grands acteurs déjà repérés par l’acteur gazier.

Cet AMI, qui s’achève au mois d’octobre, est « non engageant », précise la responsable, mais il permet tout de même aux acteurs de se projeter dans ce futur pas si lointain d’un mix énergétique le plus décarboné possible . Une fois cette première architecture dessinée, Terega lancera 2024 ou 2025 un « Open Season ». Les acteurs devront alors, réellement s’engager sur un volume, une durée, sur des réservations de capacité de transport ou/et de stockage, en vue d’un raccordement en 2030.



Un AMI peut en cacher un autre

Ce 26 juin Teréga a lancé un deuxième appel à Manifestation d’intérêt autour du projet d’infrastructures Pycasso, dédié au transport, stockage et à la valorisation du dyoxide de carbone (CO2). Il s’agit par cet AMI de repérer les acteurs industriels intéressés à la captation de leur CO2 (papeteries par exemple), d’une part, et les acteurs industriels intéressés à la valorisation de ce Co2, en tant que matière première pour la production de produit de synthèse tel que le méthanol, produits chimiques ou divers matériaux. L’idée étant de faire le lien entre ces deux bouts de la chaîne via le transport et le stockage. Les résultats de cet AMI permettront, dans la même logique que l’AMI H2, de faire évoluer le design des projets de Teréga « pour répondre de la façon la plus optimale possible aux besoins exprimés ».

Infos pratiques !

Pour participer à l’appel à manifestation d’intérêt : https://www.terega.fr/26-juin-13-octobre-2023-participez-a-lappel-a-manifestation-dinteret-ami

Un webinaire d’information est prévu le 4 juillet à 10h30 : https://www.terega.fr/webinaire-appel-a-manifestation-dinteret-dedie-a-lh2-et-au-co2

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