Lancer un TER hybride « tri-mode », moins polluant et moins énergivore, c’est le pari que se sont lancés la SNCF, Alstom et CAF, avec la participation et le soutien financier de quatre régions : Nouvelle-Aquitaine, Grand-Est, Occitanie et Centre-Val-De-Loire. Les objectifs : réduire l’énergie consommée et diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Après être passé par plusieurs phases de test, le TER est aujourd’hui utilisé et testé en services commercial en Nouvelle-Aquitaine. Plus précisément sur les lignes 15 et 14 des TER Bordeaux – La Rochelle et La Rochelle – Poitiers.
Une première en France
Les trois groupes partenaires n’en sont pas à leur coup d’essai. En effet, c’est la troisième technologie de décarbonation qu’ils mettent en place. Une première technologique pour eux, qui est aussi une première en France. Idée née en 2018, ce train innovant est « tri-mode », associant électrique, thermique et batteries.
« Un système de stockage d’énergie qui est la grande innovation de ce train », ne manque pas de souligner le patron d’Alstom France Jean-Baptiste Eymeoud. Et pour cause, ces batteries qui permettent un mode zéro émission de gaz à effet de serre en autonomie, sont un atout sur les réseaux régionaux qui comportent encore un grand nombre de lignes non-électrifiées. En d’autres termes, cette technologie tri mode c’est « le développement d’une version encore plus respectueuse de l’environnement, et qui constitue une solution pour la décarbonation du transport ferroviaire », pour reprendre les mots d’Alain Picard, directeur général de CAF France.
Outre la diminution des gaz à effet de serre, ce nouveau TER vise également à réduire l’énergie consommée, jusqu’à 20% selon le parcours emprunté.
Un TER hybride sur les rails, c’est une excellente nouvelle pour la planète
D’un point de vue pratique, l’hybridation du matériel consiste à remplacer la moitié des moteurs thermiques par des systèmes de stockage d’énergie composés de batteries « lithium-on ». Il est ainsi possible de modifier le parc de TER thermique existant, sans intervenir sur l’infrastructure ou remplacer les trains déjà en circulation.
Grâce à la participation et au soutien financier des régions Nouvelle-Aquitaine, Grand-Est, Occitanie et Centre-Val-De-Loire, le budget pour cette hybridation a pu approcher les 17 millions d’euros.
Après trois mois de tests « particulièrement réussis » en Occitanie, le TER est donc testé en service commercial en Nouvelle-Aquitaine, depuis le 18 avril jusqu’au 30 juin, sur les lignes Bordeaux – La Rochelle et La Rochelle – Poitiers. De quoi donner le sourire à Alain Rousset : « Un TER hybride sur les rails, c’est une excellente nouvelle pour nos usagers, pour l’industrie et pour la planète. »