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PUBLIÉ LE 16/10/2023 PAR Corinne MerigaudC’est une première nationale qui se prépare en Haute-Vienne grâce à ce projet piloté par la délégation haut-viennoise de l’Ordre de Malte. D’ici deux mois, un dispensaire mobile ira à la rencontre des populations en précarité médicale résidant en milieu rural. Les consultations gratuites s’adresseront aux patients sans couverture sociale et aux personnes qui ont renoncé aux soins pour des raisons financières, faute de pouvoir payer le reste à charge.
Ce dispensaire mobile qui se rendra au plus près des habitants complétera le dispensaire Saint-Martial ouvert Boulevard Gambetta, à Limoges, depuis 6 ans. « Un millier de patients ont été reçus ce qui représente 5 000 consultations en soins spécialisés dentaires, avec fourniture des prothèses, en ophtalmologie avec délivrance de lunettes et en dermatologie, détaille Alain Bourion, le responsable. Les praticiens sont des bénévoles. Ce dispensaire mobile répond à une demande de personnes résidant en zone rurale et ne pouvant se soigner à Limoges faute d’un moyen de transport ».
Etendu au Limousin
D’autres appels sont arrivés de Brive et La Souterraine incitant l’Ordre de Malte à étendre son offre aux trois départements du Limousin. « Nous pourrons aller vers des patients isolés qui sont autant démunis en milieu rural qu’en ville face aux déserts médicaux » constate-t-il.
Deux véhicules ont été aménagés, le premier pour des consultations en ophtalmologie avec délivrance de lunettes grâce à un partenariat avec Essilor. Le second sera réservé aux consultations de médecine générale et dermatologie. Des cardiologues pourront également faire des électrocardiogrammes et des vaccins administrés.
Corinne Merigaud | Aqui Alain Bourion, délégué départemental de l’Ordre de malte, a présenté le nouveau dispensaire mobile qui complètera celui de Saint-Martial ouvert à Limoges depuis six ans.
Les patients susceptibles d’être accueillis seront identifiés par les assistantes sociales ou les secrétaires de mairie dans les petites communes puis le suivi médial assuré par les infirmières à domicile du réseau Asalée. « Elles pourront raccrocher ces patients à un réseau de soins pour de meilleures conditions de vie » indique-t-il. Les véhicules sont équipés pour fonctionner en télémédecine. Un partenariat a été conclu en ce sens avec le CHU avec possibilité de l‘étendre aux hôpitaux de Brive, Tulle et Guéret.
A la recherche de lieux d’accueil
Actuellement, des lieux pouvant accueillir le dispensaire mobile sont recherchés sachant qu’il faut un terrain plat, un branchement électrique et Internet à proximité, une salle d’attente chauffée et des toilettes. « Cela pourrait être près d’une Maison du Département, d’un Ehpad ou d’une maison médicale précise-t-il, des tournées seront ensuite organisées dès lors que nous aurons huit à dix patients inscrits sur un même lieu pour rentabiliser le déplacement. »
Les premiers référencements de patients sont attendus mi-octobre et les premières consultations gratuites deux mois après. Les patients pourront laisser une contribution s’ils le souhaitent. « Au dispensaire Saint-Martial, certains ne donnent rien mais d’autres laissent 50 euros remarque-t-il, les patients sont reconnaissants d’être soignés comme les autres et de bénéficier d’équipements aussi performants. Le but est bien de restaurer cette confiance envers le système de santé à travers ces soins » conclut-il.
