Une partie de pêche au bord des étangs


C’est un havre de paix, un lieu ressourçant hors du temps où il fait bon se poser... quelques heures ou quelques jours. Le Moulin Authier est incontournable pour les pêcheurs.

Philippe Laurençon

Au Moulin Authier, on peut taquiner la truite ou ferrer une belle carpe que l’on soit pêcheur, débutant ou confirmé.

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 11/04/2024 PAR Corinne Merigaud

A Coussac-Boneval, les pêcheurs viennent de très loin pour taquiner la truite ou ferrer une carpe trophée dans les étangs de cet ancien moulin. Un lieu qui a été façonné au cours des décennies. Le Moulin Authier est ouvert à tous, pêcheur à la journée, amateur ou confirmé quel que soit leur âge. Chacun peut trouver la formule qui lui conviendra pour passer un moment convivial. Avec les vacances de Pâques, c’est l’occasion pour les plus jeunes de s’essayer à la pêche dans un lieu chargé d’histoire.

Sur le plan d’eau d’un hectare, les enfants à partir de 8-10 ans pratiquant déjà la pêche loisir peuvent pêcher la journée ou la demie-journée et repartir avec un maximum de 12 prises. La pêche au leurre ou à la traîne et l’amorçage ne sont pas autorisés. Autre formule qui réunira petits et grands, la pêche à la truite en famille sur le petit étang accessible aux débutants dès 4 ou 5 ans. Le matériel peut même être prêté et les appâts fournis. Les truites seront au rendez-vous et les pêcheurs en herbe pourront repartir avec leurs prises une fois pesées (14€/kg).

« Une offre en fonction des niveaux des pêcheurs »

Très tendance, la pêche en no-kill (poisson remis à l’eau) peut se pratiquer dès 10 ans sur des bassins réservoirs. Il faut cependant bien maîtriser la technique pour ne pas blesser les poissons. De beaux poissons trophées sont à capturer.

Pour les carpistes adeptes du no-kill, il est possible de privatiser un étang pour sortir de beaux spécimens. Les enfants sont acceptés à partir de 10 ans à condition d’avoir une bonne pratique de cette technique sans leurre, ni ardillon.

Les truites fario et arc-en-ciel sont élevées sans aucun traitement.

Au Moulin Authier, on peut aussi apprendre à pêcher avec un moniteur de pêche sur un bassin réservé et de s’initier au no-kill (matériel fourni). « L’offre s’est structurée en fonction du niveau des pêcheurs ou des envies des gens souligne Isabelle Lavaud, la propriétaire mais la pêche a toujours été pratiquée au moulin de manière informelle.»

La troisième pisciculture créée en France

Le grand étang existait avant la Révolution française avec une activité piscicole. Le site qui appartient à la famille Lavaud depuis quatre générations a évolué au fil des ans. A partir de 1901, le moulin racheté à la famille de Bonneval, produisait de l’électricité pour tous les habitants. Tout s’est arrêté en 1951 avec l’électrification par EDF.

Le Moulin Authier s’est alors diversifié avec une propriété agricole où étaient produites des céréales et du cidre. Les visiteurs peuvent librement découvrir l’histoire du lieu dans un espace muséal. En 1960, une nouvelle activité va se développer grâce à un ami pêcheur de truites de Louis Lavaud, le grand-père d’Eric, l’actuel propriétaire. « Le Dr Bellet d’Angoulême lui a suggéré d’élever des truites en étang vu qu’il y avait un ruisseau sur le site raconte Isabelle Lavaud. Pour couvrir les frais de construction des étangs, il a vendu une vache. Cette pisciculture a été la troisième créée en France. » Pour aménager les 8 étangs, les vaches ont alors été vendues les unes après les autres.

Dans les années 70, les pêcheurs aimaient se retrouver à la buvette près de l’étang. L’esprit des ginguettes des bords de Marne était alors très en vogue pour passer le dimanche au bord de l’eau. La pisciculture s’est ainsi développée grâce à Arlette, la mère d’Eric. Le Moulin Authier a pris un nouveau virage avec l’arrivée d’Eric et d’Isabelle fin 2006.

« Nous avions envie de développer une activité touristique en lien avec la pêche » explique Isabelle. Un nouveau projet de vie pour ce couple qui venait d’horizons professionnels aux antipodes de la pêche. Eric avait été skipper puis professeur de maths tandis que son épouse accompagnait des entreprises.

Restauration à base de produits locaux

La pisciculture permet de proposer des débouchés aux poissons élevés dans les bassins, majoritairement des truites fario et arc-en-ciel ainsi que des carpes, tanches et gardons en hiver. « On vend tout ce qu’on produit remarque Eric Lavaud, nous sommes limités par notre capacité de production autour de huit tonnes par an. Notre produit phare est la truite transformée de même que la grosse truite fumée. » Seul bémol pour l’avenir de l’élevage, les conséquences liées au réchauffement climatique. « Cela peut mettre en péril la production si l’eau est trop chaude et les étiages sont trop faibles en été. Cela devient de plus en plus compliqué de gérer le stock à cause des aléas climatiques. »

Bien que la pisciculture ne soit pas labellisée bio, la faible densité de poissons au mètre carré dispense de traitement. Parmi les projets, un atelier de fumaison devrait être aménagé à moyen terme et une boutique sur place. Au Moulin Authier, on peut également se restaurer avec des recettes à base de produits locaux (truite, bœuf Limousin, porc cul noir).

Enfin, le couple a aménagé des gîtes au bord de l’étang et dans l’ancien prieuré. Une destination qui séduit de plus en plus de citadins des grandes villes ainsi que des Britanniques, des Néerlandais et plus récemment des Espagnols « pour chercher la fraîcheur au bord de l’eau et se ressourcer. »

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