Autour de Pau, les transports régionaux roulent Bio


La mise en circulation de 10 cars Bio GNV sur 5 lignes régionales au départ de Pau, c'est le début d'une baisse des émissions de gaz à effet de serre, même si la route est encore longue pour une sortie totale du diesel des transports collectifs.

Inauguration de la station BioGNV de Citram Pyrénées à LonsSolène MÉRIC | Aqui

Inauguration de la station BioGNV et avitaillement du bus bioGNV de Citram Pyrénées à Lons, en présence de Renaud Lagrave, vice président de la Région Nouvelle-Aquitaine et Cécile Tournade, directrice de Citram Pyrénées

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 31/10/2023 PAR Solène MÉRIC

Verdir les flottes des transports régionaux, voilà un des défis que s’est fixé la Région Nouvelle-Aquitaine dans sa feuille de route NéoTerra. Il y a d’une part les TER et d’autre part, l’ensemble des transports routiers dont la région a la responsabilité : transports scolaires et déplacements inter-urbains. Au total, ce sont environ 5 000 cars et véhicules répartis sur l‘ensemble du réseau routier néo-aquitain à sortir du diesel d’ici 2030. A J – 7 ans, « nous sommes environ à 50 % de lignes décarbonées, pour les transports régionaux inter-urbains ; nous allons lancer les choses pour le transport scolaire », précise Renaud Lagrave, vice président du Conseil régional en charge des transports.

En Béarn, une dizaine de cars vient de basculer du côté vert de la force, en même temps que Citram Pyrénées a installé une nouvelle station Bio GNV à son dépôt de Lons. Précisément, 10 cars diesel ont été remplacés par 10 cars au bio GNV du constructeur Iveco Bus. C’est peu et c’est beaucoup à la fois, car le verdissement de la flotte régionale ne peut se faire qu’au fur et à mesure « des renouvellements de contrats des entreprises de transport avec la Région », explique Cécile Tournadre, directrice de Citram Pyrénées. Et, surtout, c’est un coût.

220 000 euros par bus

« L’investissement lié à l’installation de la station, à son raccordement au réseau de gaz et à la formation des équipes, c’est 450 000 euros. Ensuite, l’achat des bus avec une motorisation adaptée au GNV, c’est 220 000 euros par bus. » Soit 2 650 000 euros engagés pour permettre à 5 lignes du territoire de rouler plus propre avec, grâce au bioGNV, une réduction de 50 % des émissions d’oxyde d’azote responsable de l’effet de serre, et jusqu’à 95 % des particules fines. Les lignes régionales en questions relient Pau à Orthez, Monein, Mourenx, Asson et Montaut.

Un des 10 bus bioGNV acquis par Citram Pyrénées qui desservira des lignes régionales

Autre avantage : un prix à le pompe inférieur « d’environ 30 % par rapport au diesel » pour une consommation équivalente. Pour autant, comme le regrette Renaud Lagrave, « ce biogaz, reste soumis aux fluctuations des cours internationaux alors que le propre du Bio GNV est d’être produit en proximité à partir de déchets, par le biais de méthaniseurs, principalement agricoles, locaux. » Un biométhanol qui peut également êtrre issu des boues des stationS d’épuration, des déchets viticoles ou plus largement de l’industrie agroalimentaire.

Ces entreprises ont besoin de pouvoir se projeter sur 5 à 10 ans

« Certaines entreprises de transport du réseau régional ont récemment connu d’importantes difficultés à cause de l’explosion des cours et des coûts, » ajoute l’élu. Cette indexation, c’est aussi « un problème pour la visibilité pour ces entreprises qui ont besoin de pouvoir se projeter sur 5 à 10 ans » pointe-il. La « dédiésélisation » des transports collectifs n’est donc décidément pas si simple.

Pour autant à Lons, l’heure est bien à la satisfaction. D’autant que devrait également bientôt rejoindre la flotte de Citram Pyrénées, un véhicule électrique d’une capacité de 9 places qui circulera sur la ligne Pau – Crouseille avec un fonctionnement à la demande. Dans les Pyrénées-Atlantiques, ces 10 et bientôt 11 véhicules, rejoignent 3 cars qui circulent depuis janvier 2022,  aux biocarburants sur les ligne Pau – Agen et Pau – Mont-de-Marsan.

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