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PUBLIÉ LE 14/11/2023 PAR Corinne MerigaudEn France, il manque chaque année plus de 40 000 ingénieurs en raison des départs en retraite et d’une pénurie de scientifiques. Pour attirer de nouveaux étudiants, trois formations ont été accréditées à l’école d’ingénieurs ENSIL-ENSCI par la Commission des titres d’ingénieurs en juillet 2021. Deux seront accessibles par l’alternance à savoir Data business management systèmes d’information et Mécatronique. La troisième, Photonique, sera proposée en formation initiale sous statut étudiant. Chacune disposera de 12 places sur concours ou sur titre pour la rentrée 2024 ouvertes aux diplômés de BUT, licence et classes préparatoires.
« Coloration limougeaude fibre et lasers »
Pour la Photonique, les futurs ingénieurs pourront piloter des projets industriels innovants à haute valeur ajoutée. Les débouchés sont nombreux avec plus de 80 000 emplois au niveau national dans des domaines aussi variés que l’aéronautique, l’environnement, les transports, la défense ou la santé.
« Cette nouvelle spécialité répondra aux besoins d’ingénieurs dans les années à venir que ce soit dans la quantique, les télécoms, le médical par exemple assure Christelle Aupetit-Berthelemot, la directrice. Il y aura une coloration limougeaude avec la fibre optique et les lasers très présents sur Limoges notamment grâce au laboratoire de recherche XLIM. Ces profils sont vraiment très recherchés actuellement. » Entre 40 et 50 candidatures sont attendues.
Chloé Fidanzi Trois formations en alternance ou sous statut étudiant seront accessibles sur concours ou sur titres.
La nouvelle spécialité Data business management systèmes d’information est co-portée par l’ENSIL-ENSCI et l’IAE de Limoges, une première au niveau national. L’objectif est de former des ingénieurs qui maîtriseront des compétences en management des organisations par l’exploitation de l’ensemble des données Data. « Le but est d’apporter aux élèves toutes les compétences nécessaires au management des entreprises en utilisant toutes les données Data et l’intelligence artificielle. On devrait plus toucher des étudiants d’IUT et de licence que les élèves des classes préparatoires, moins habitués à se diriger vers l’apprentissage. »
Pour la spécialité Mécatronique, déjà dispensée en formation initiale à l’ENSIL-ENSCI, une filière par apprentissage ouvrira à la rentrée 2024 avec un diplôme et un niveau de compétences équivalent au parcours classique. Une expérience à l’international d’au moins 9 semaines est incluse dans le cursus. La mécatronique est une technique industrielle utilisant simultanément la mécanique, l’électronique, l’automatique et l’informatique pour concevoir et fabriquer de nouveaux produits.
« Beaucoup d’entreprises sont demandeuses d’élèves en apprentissage dans ce domaine, constate-t-elle. On s’attend à recevoir de nombreuses candidatures. »
Pour ces deux filières en alternance, la formation sera répartie sur 6 semestres en alternance soit 1 600 h avec un tronc commun de 700 h identique aux différentes spécialités et 900 h consacrées aux enseignements de la spécialité. Les recrutements sont déjà ouverts pour les filières en apprentissage et il faudra attendre janvier pour celles sur concours. « L’un des points forts de l’école est la proximité des élèves avec l’ensemble des personnels, confie la directrice, c’est comme une grande famille. » Dès 2024, un city-park sera aménagé sur le campus cofinancé par la Région, le Département et l’Université. Des tables et des bancs seront installés pour profiter de l’environnement très nature.
99,9 % d’insertion à 6 mois
A la rentrée 2022, deux spécialités avaient ouvert à l’ENSIL-ENSCI, Génie civil en formation initiale ainsi qu’Électronique et télécommunications en apprentissage avec une nouvelle maquette pédagogique, celle-ci existant en formation initiale. Les étudiants en génie civil ont suivi leur 1ère année à Limoges et ils poursuivent leur cursus à Egletons. En 2024, ils seront 33 sur le campus corrézien et 50 à terme. « Cette spécialité représentera plus de 10 % des étudiants d’Egletons et il faut noter que c’est la première formation publique d’ingénieurs sur ce campus, souligne-t-elle. Quant à la formation électronique et télécommunications, nous travaillons en partenariat avec l’UIMM. »
L’apprentissage a le vent en poupe, boosté par les aides de l’État aux entreprises et un excellent marché de l’emploi. L’insertion est garantie pour les diplômés. « En 2022, elle atteignait 99,9 % à 6 mois précise-t-elle et 50 à 60 % sont recrutés par l’entreprise du stage de fin d’étude. » Les entreprises qui embauchent les ingénieurs de cette école se situent majoritairement en région parisienne, Occitanie, Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine.
L’ENSIL-ENSCI en chiffres :
830 étudiants et environ 250 diplômés par an
70 doctorants
8 spécialités
80 enseignants-chercheurs et enseignants
60 personnels administratifs et techniques
Plus de 200 entreprises partenaires
100 conventions de partenariat avec des universités étrangères
3 instituts de recherche
Un campus de 27 000 m²
Plus de 5 000 anciens élèves
