La question du transport : un enjeu majeur pour l’emploi


En charge des transports publics sur la métropole bordelaise, Keolis Bordeaux Métropole Mobilités a organisé un débat sur la problématique du recrutement en France et sur la métropole de Bordeaux, au travers de l'exemple du réseau TBM.

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Conscient que la mobilité est un des éléments clé pour trouver un emploi, TBM, également impacté par des problèmes de recrutement, a mis en place des stratégies pour susciter les candidatures.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 11/04/2024 PAR Emmanuelle Diaz

Le constat est sans appel : les entreprises françaises peinent à recruter. Dans le cadre de son rôle d’entreprise à mission, TBM (Transports Bordeaux Métropole) a décidé d’organiser un débat sur cette thématique qui la concerne aussi directement. « Au dernier trimestre 2023, 331 700 emplois (source Dares) restaient non pourvus en France, pays dont le taux de chômage est actuellement de 7,5%. C’est trois fois plus qu’au premier trimestre 2021. Donc les difficultés de recrutement s’accroissent », explique Stéphane Peyrichou, directeur général du développement économique de Bordeaux Métropole.

Les secteurs les plus touchés ? Le BTP (100 000 emplois non pourvus), la santé (80 000 emplois), l’informatique (50 000 emplois), mais aussi les transports (40 000 emplois). « Selon le Medef, les chefs d’entreprise considèrent qu’aujourd’hui un emploi sur deux en France fait l’objet de difficultés de recrutement », poursuit-il. En cause ? Une pénurie de candidats, des processus de recrutement inefficaces et la mobilité des talents. « Pourtant, au plan local, 70 0000 postes sont ouverts sur la métropole de Bordeaux pour 84 500 chômeurs. Donc on pourrait presque avoir zéro chômeur au plan local », poursuit-il.

La question de la mobilité au cœur de l’emploi

Des difficultés de recrutement qui sont aussi liées aux problématiques de logement et de mobilité, un secteur qui peine particulièrement à recruter. « Nous sommes touchés à 40% de plus que la moyenne des activités en France. Je ne sais pas si on peut parler de pénurie de main d’œuvre mais de pénurie de candidatures, oui. Or c’est un des freins majeurs pour l’emploi car c’est aussi notre mission d’amener les gens au travail ou à un entretien d’embauche », explique Pierrick Poirier, directeur général de Keolis Bordeaux Métropole Mobilités. Au titre des difficultés : Tout d’abord, les contraintes horaires. « Nous sommes une activité de service public et travaillons 364 jours/an, nuits et jours fériés compris », précise le dirigeant. Mais aussi les problèmes d’incivilités et les difficultés liées à la circulation dans un environnement urbain dense qui rebutent les candidats.

Un plan d’attaque pour recruter

Fort de ce constat, TBM réagit. « On a besoin de stratégies pour se faire connaître, séduire, donner envie de venir dans ce métier », poursuit-il. En premier lieu : un salaire attractif. « Chez nous, le salaire moyen brut annuel d’un agent de conduite c’est 40 000 €, soit deux fois le smic. Et entre 22h et 5h du matin, les heures sont majorées de 30% et le dimanche et jours fériés, de 40% ». Autres avantages : la sécurité de l’emploi avec un « risque de plan social nul » et des perspectives d’évolution au sein de cette entreprise qui pratique la promotion interne.

La féminisation du métier (45 femmes recrutées l’an dernier) et la possibilité pour les seniors d’intégrer l’entreprise font aussi partie des mesures mises en place. « L’an dernier, on a recruté 50 jeunes (moins de 26 ans) mais aussi 15 seniors (plus de 55 ans), donc c’est une entreprise où l’on peut rentrer à 55 ans et plus et avoir un autre métier », précise-t-il.

Déjà forte de 2800 salariés (dont 1800 conducteurs) en 2023, TBM, qui l’an passé a recruté 230 personnes dont 183 conducteurs et 21 agents de maintenance, entend poursuivre sur sa lancée. « En 2024 on a 245 conducteurs à recruter car notre activité s’accroît. Fin mai sera lancée la ligne de bus express de Saint-Aubin, donc on a besoin d’un peu plus de 20 conducteurs supplémentaires. On a aussi une activité qui se développe beaucoup, c’est les métiers de la data. On recherche des salariés et ingénieurs dans ce domaine qui est particulièrement concurrentiel », explique le dirigeant qui doit aussi faire face au départ à la retraite des baby boomers. « L’enjeu pour 2024 reste important », conclut le responsable qui a déjà engagé 59 personnes cette année.

Infos pratiques !

Pour postuler chez Keolis Bordeaux Métropole: https://careers.keolis.com/Bordeaux/go/Bordeaux/4577801/

 

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