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PUBLIÉ LE 19/12/2023 PAR Sylvain DesgroppesEn 1947 naissait à Augignac, au nord de Nontron et du Périgord Vert, la société Dogneton. L’entreprise a déménagé en 1959, toujours à Augignac, dans les locaux occupés aujourd’hui. Elle est devenue SODOPAC (Société Dogneton Pantoufle et Article Chaussant) en 1984, année d’obtention du brevet pour ses semelles, avant d’être reprise en 2015 par Sylvain et Hélène Belle-Clôt.
Ces derniers l’ont mise en vente, et en avril 2023, Hervé Accart, Frédéric Guiral de Haas et Xavier Paulin se sont associés dans cette aventure. « On a tous les trois évolué dans un système à l’inverse de celui des trente dernières années. On a travaillé en Asie, pour y vendre des marques françaises dans le textile, les chaussures, les bijoux, les montres », glisse Hervé Accart.
Sodopac De gauche à droite, Frédéric Guiral de Haas, Hervé Accart, et Xavier Paulin, les trois associés à la tête de Sodopac depuis le mois d’avril 2023, posent devant les locaux de l’entreprise située à Augignac.
Aujourd’hui, l’idée reste la même, seul le travail change, puisque les trois compères sont directement impliqués en France. « On était tous les trois motivés pour faire du Made In France, avec un potentiel de RSE important. L’objectif est surtout de développer cette marque dormante qu’est Airplum, qui a un énorme potentiel », lâche Hervé Accart. Les ambitions sont réelles.
Se développer
Alors, au sein de l’usine de 5 000 m², on s’affaire. Chaque année, 600 000 paires de chaussons sont produites sur place par les 52 salariés. Si avoir des salariés présents depuis longtemps présente l’avantage de gagner en maîtrise de la production, cela veut dire aussi qu’un renouvellement des effectifs va s’imposer. Il faut recruter, et surtout former à ce métier spécifique.
Sylvain Desgroppes | Aqui L’entreprise Sodopac produit 600 000 paires de chaussons par an grâce à trois carrousels, machines permettant l’insertion de leurs semelles brevetées Airflex.
« Il faut un an pour former un salarié. On fonctionne avec des référents, des salariés expérimentés qui assurent une transmission de leurs savoirs si répandus avant », précise le copropriétaire. Le procédé de fabrication est entièrement maîtrisé sur place, l’usine recevant d’un côté les bandes de tissus, de l’autre les produits liquides nécessaires pour les fameuses semelles.
La marque Airplum
Ces semelles protégées par le brevet Airflex, font la réputation de l’entreprise depuis 1984. Le procédé de fabrication des semelles en mousse polyuréthane expansée permet d’obtenir un confort réputé : les semelles à mémoire de forme sont antidérapantes, amortissantes et très légères. C’est ce potentiel que les trois associés veulent mettre en avant.
L’entreprise produit pour les grandes surfaces, mais sa priorité reste la marque Airplum, vendue via quatre canaux. « On veut développer la vente par internet. On veut aussi développer les marchés internationaux. On cherche ensuite à identifier un plus gros réseau de détaillants. Enfin, on veut trouver d’autres spécialistes », liste Hervé Accart, par ordre d’importance.
Sylvain Desgroppes | Aqui Dans une politique volontaire de RSE, Sodopac travaille au recyclage des tissus issus des coupes pendant la production, pour en faire des cintres, des règles, des supports et des coques de téléphone…
La politique RSE est l’autre objectif. L’entreprise mène par exemple un travail pour recycler les tissus issus des coupes pendant la production. Quant aux objectifs, ils sont ambitieux. « La capacité de production de l’usine est de 900 000 paires de chaussons par an. C’est notre objectif d’ici trois à cinq ans. Cela supposera l’embauche de 10 personnes », conclut Hervé Accart.
