Pourquoi s’installer encore en agriculture ?


A 21 ans, Max Sauvanet a décidé de se lancer dans une installation agricole. Parce qu'il est passionné par ce métier, qu'il est attaché à son territoire, et qu'il veut défendre une agriculture qui nourrit les populations et valorise les paysages.

Lors du Salon International de l'Agriculture, Alain Rousset, président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, a remis la médaille de la région à trois bénéficiaires de la Dotation Nouveaux et Jeunes Agriculteurs. De gauche à droite autour du président se trouvent Sophie Lacroix, Mathias Fonty, et Max Sauvanet.Sébastien Blanquet-Rivière

Lors du Salon International de l'Agriculture, Alain Rousset a remis des médailles à trois bénéficiaires de la DNJA, Sophie Lacroix, Mathias Fonty, et Max Sauvanet (de gauche à droite).

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/03/2024 PAR Sylvain Desgroppes

Dans un climat agricole morose, la flamme continue de brûler chez de jeunes agriculteurs entreprenants qui s’installent. À l’occasion du Salon International de l’Agriculture qui vient de fermer ses portes à Paris, trois néo-aquitains bénéficiaires de la DNJA (Dotation Nouveaux et Jeunes Agriculteurs) gérée par la région ont été mis à l’honneur.

Parmi eux, Max Sauvanet, périgordin de 21 ans, qui vient de s’installer à Nadaillac (24), à la frontière avec le Lot et la Corrèze. « J’ai eu un parcours agricole dès la 4e à Saint-Yrieix-la-Perche, où j’ai poursuivi en Bac Pro Conduite et Gestion de l’Entreprise Agricole, puis en BTS Analyse, Conduite et Stratégie de l’Entreprise agricole », explique-t-il.

Le périgordin sait ce qu’il veut, et comment parvenir à ses fins. « Au collège, j’ai vu différentes productions, pour m’ouvrir à toutes les possibilités. Puis au lycée et en BTS, j’ai cherché à aller dans des productions caprines variées, car on peut prendre des idées partout », avance-t-il. Cela s’est prolongé après les études.

Max Sauvanet prend le temps de découvrir son métier. Il effectue ainsi un stage parrainage d’un an en 2022-2023, en collaboration avec Pôle Emploi, qui le rémunère, la chambre d’agriculture, son CFA et l’exploitation où il est aujourd’hui installé, « pour bien me rendre compte de la réalité de l’exploitation ».

De la qualité

L’exploitation caprine en question est à Nadaillac, gérée par Sylvie et Eric Pommier. Ce dernier partant à la retraite, le couple cherchait un associé. Ce sera Max Sauvanet, qui a racheté des parts sociales de la SCEA de Rouves. L’exploitation s’étend sur 60 hectares, avec près de 80 % de luzerne et de prairies, et 280 à 300 mères.

Dans le cadre de l’installation, la DNJA a été une étape importante : 42 500 euros ont été accordés. Outre la création de la SCEA, deux investissements de taille ont été ciblés : un nouveau tracteur, pour avoir un travail efficace, et une nouvelle salle de traite, garantissant un travail plus rapide et qualitatif.

L’exploitation caprine SCEA de Rouves, située à Nadaillac en Dordogne, où Max Sauvanet est associé avec Sylvie Pommier, compte 280 à 300 mères.

L’exploitation est en effet sous signe de qualité, l’AOP Rocamadour. « On travaille sur un fromage au lait cru, il y a beaucoup d’analyses, il faut que le tank à lait soit fiable. Nos chèvres doivent aussi consommer un aliment venant de cette zone des Causses, dont une certaine partie en autoconsommation. Il faut un bon matériel de récolte », juge l’agriculteur.

De la passion

Quant à l’avenir, il s’écrit dans l’amour et la passion pour ce métier. « Paysan, ce n’est pas pour devenir riche, il ne faut pas compter ses heures. Mais on a un cadre de vie que d’autres n’ont pas. Et je fais le métier que j’aime », lâche Max Sauvanet. « Ces terrains-là, si personne ne les travaille, ce seraient des friches impraticables, des ronciers », poursuit-il.

La détermination de faire passer les bons messages est bien là. « La France, c’est la diversité des paysages et de sa ruralité, les bons produits, la qualité. Tout cela, c’est l’agriculture. On subit les cours mondiaux sur nos intrants. Mais pourquoi, comme les autres pays le font, on ne baisserait pas les taxes sur les produits français pour augmenter celles sur les produits étrangers ? », tient-il à conclure.

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