Dans quelques jours, Laurent Berret, nouveau propriétaire du Moulin des Cépages, une vinaigrerie créée en 2004 en Dordogne, va croiser plus de monde en quatre jours dans les allées du Salon International de l’Agriculture qu’il n’y a d’habitants dans sa petite commune de Saint Pierre d’Eyraud. Une étape de plus de la belle aventure dans laquelle l’entrepreneur s’est lancé en 2023, plein d’envie.
Après une carrière dans l’industrie métallurgique et dans l’industrie agroalimentaire, Laurent Berret était à Bordeaux depuis 2019. « J’ai pris le temps de trouver la bonne entreprise. J’ai goûté les produits du Moulin des Cépages, et je les ai trouvés bons et bien faits. C’est un marché de niche, avec une capacité de développement importante, tout en restant dans le Sud-Ouest », indique le responsable.
Une production artisanale, avec des séries produites en petites quantités
Ce dernier ne cache pas ses ambitions de développement. « On a une trentaine de parfums de vinaigre, et une vingtaine de parfums de velours de vinaigre. Des vinaigriers présentant une telle largeur de gamme, il n’y en a pas ou très peu en France. On veut encore travailler cette gamme, on a créé quatre nouveaux vinaigres par macération », lance Laurent Berret. Et ce n’est qu’un début.
Création de vinaigres par cépages viticoles, passage en fût de chêne, vinaigre de bière, travail des parfums en fonction des saisons… les idées ne manquent pas. L’entreprise peut se permettre de créer puisqu’elle maîtrise l’ensemble du processus de fabrication, de transformation, et de conditionnement. « Mais on reste une production artisanale, avec des séries en petites quantités », précise le responsable.
Paris, une étape de plus
Alors que la clientèle se divise entre les particuliers, les CHR (cafés, hôtels, restaurants), et les épiceries fines, Le Moulin des Cépages veut poursuivre sa croissance. Après des échanges avec Initiative Périgord puis l’Agence de l’Alimentation Nouvelle-Aquitaine, qui est aux manettes de l’organisation du SIA pour les artisans régionaux, l’entreprise sera, pour la première fois, au salon parisien. Une vitrine de taille.
« L’AANA propose des stands partagés, ce qui divise le prix. On aura un espace de 6 m² sur l’espace Nouvelle-Aquitaine, pour la deuxième partie du salon, du 29 février au 3 mars. On va animer ce stand à deux, et on amène 1500 bouteilles. Le SIA représente la diversité gastronomique de notre pays, on veut en faire partie, les gens y vont pour découvrir et déguster », clame Laurent Berret.
Très enthousiaste avant de pousser les portes du salon, ce dernier a pris le temps de bien définir la stratégie de communication sur place, avec les parfums qui plairont le mieux. Le vinaigre aromatisé à la truffe sera de la partie. « L’AANA nous accompagne par des conseils techniques, et leur chef sur place va concocter une recette avec notre vinaigre », termine Laurent Berret.