Village du réemploi Ikos: un chèque signé par deux ministres


Grâce à une aide providentielle de l’État, le projet de village du réemploi Ikos devrait finalement voir le jour d'ici trois ans à Bordeaux. Un futur lieu de vie pour apprendre à consommer autrement.

groupe deboutEmmanuelle Diaz | Aqui

Entourée de Christophe Béchu et Thomas Cazenave Marion Besse (au centre) a présenté la maquette du futur village du réemploi, en présence notamment d'Etienne Guyot, préfet de Gironde et de Nouvelle-Aquitaine, d'Alexandra Martin, députée de Gironde et de l'équipe du magasin Ikos.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 04/12/2023 PAR Emmanuelle Diaz

Elle n’a cessé de le dire : « Je ne lâcherai rien ». Après bien des vicissitudes et la visite de deux secrétaires d’État (Bérangère Couillard et Marlène Schiappa) en janvier dernier, la boutique « Ikos, des objets et des lendemains », vient de recevoir celle de deux ministres (Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires et Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des comptes publics), preuve de l’intérêt du gouvernement au projet de village du réemploi que Marion Besse, directrice de l’association éponyme, envisage de créer sur un terrain limitrophe du centre routier de Bordeaux, près de la Jallère.

Un projet pharaonique implanté sur plus de 12 000 m2 et dont les objectifs sont multiples. « Il va s’agir d’un espace de collecte, de tri et de réparation capable de collecter 12 000 tonnes d’objets par an, contre 8000 tonnes aujourd’hui, mais aussi de la création d’une galerie marchande du réemploi d’une superficie de 2500m2, soit cinq fois supérieure à ce qu’on a ici, avec pour but de proposer une offre globale pour s’équiper au quotidien », précise-t-elle.

Autre finalité du projet : la sensibilisation du public à la question du réemploi au travers d’ateliers de réparation et d’une importante programmation événementielle. « Ce sera un véritable lieu de vie car on a aussi cet enjeu de création de lien social à l’échelle du quartier », confie-t-elle. Avec à la clé, la création d’une centaine d’emplois, dont plus de la moitié en insertion.

 

Des ministres en renfort

Déjà soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine (à hauteur de 2,5M€), la ville de Bordeaux et Bordeaux Métropole (1,5M€), ce projet d’un coût global de 18,5M€ va finalement voir le jour grâce à une aide providentielle de l’État de 2M€. Une subvention qui devrait lui être attribuée le 7 décembre par le conseil d’administration de l’Ademe (Agence de la transition écologique), grâce à l’appui des deux ministres.

« J’ai toujours soutenu ce projet quand j’étais parlementaire et je souhaitais que Christophe Béchu et la direction de l’Ademe puissent le regarder de près car je trouve qu’il est emblématique de ce que l’on veut faire », explique le Girondin, Thomas Cazenave qui relève « l’importance de ce nouvel écosystème et des emplois qu’on peut créer par la filière de réemploi ». Pierre Hurmic, maire EELV de Bordeaux, soulignant pour sa part « un des projets les plus ambitieux en matière d’économie sociale et solidaire (ESS) sur le territoire français » et « une chance inouïe pour Bordeaux, d’accueillir ce projet à proximité du quartier emblématique de la Jallère, futur premier quartier français bas carbone ».

Le parcours du combattant

Également appuyé par la banque des territoires grâce à un prêt de 4,5M€ octroyé dans le cadre d’un PRU (Prêt de Rénovation Urbaine) et pour lequel la mairie de Bordeaux s’est portée garante, ce projet de village du réemploi attend cependant encore de boucler son budget. « Il nous reste 1,3M€ à aller chercher sur des fonds privés. On a fléché des fonds solidaires qui sont normalement spécialisés dans le financement de projets d’ESS. C’est vrai que le contexte économique ne nous aide pas mais sur 18,5M€, quand il ne manque plus que 1,3M€, c’est de nature à rassurer », explique Marion Besse qui devra aussi trouver 1M€ dans le public.

« On va quand même démarrer le travail nécessaire pour déposer un permis de construire. Donc, la prochaine étape, c’est la sélection du promoteur qui réalisera le chantier », poursuit-elle. Des travaux qui devraient démarrer début 2025 et se terminer dans trois ans.

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