Certes, sur les 183 candidats alignés par le PS, tous n’ont pas pu participer à cette première rencontre entre colistiers de base. Mais parmi les présents (plus de 70), on croisait aussi bien des Béarnais et des Basques que Gérard Vandenbroucke, le président de la région Limousin, parti à 5h30 du matin pour rejoindre les Pyrénées. Ou encore le périgordin Pascal Deguilhem, qui n’avait pas non plus mégoté sur les heures passées en voiture. Quelques exemples parmi d’autres.
« C’est une manière agréable de souder l’équipe » expliquait leur hôte, Alain Rousset, qui a ses habitudes dans le pays. Amoureux de montagne, il y a aménagé une ancienne grange et – lorsqu’il en a la possibilité – il parcourt le secteur à pied à la recherche de truites ou de champignons.
Du concret et de la proximitéLe choix de la vallée d’Aspe, « qui a perdu plus de 2 000 habitants depuis le début du XXe siècle », était également symbolique. Car il illustre bien, selon lui, les politiques très concrètes que le Conseil régional peut mettre en oeuvre pour « redonner confiance » à des secteurs en difficulté. Tel ce combat mené pour la réouverture de la ligne ferroviaire entre Oloron et Bedous (puis, il l’espère à terme, entre Oloron et Canfranc, en Espagne ). « Un projet de report modal entre la route et le rail, qui est référent en France à l’approche de la conférence sur le climat COP 21 organisée a à la fin de l’année » affirme-t-il.
Est-il difficile d’aborder la réalité d’une région passée désormais à la puissance 3 ? La question, posée lundi sur un sentier de montagne à un militant des Deux-Sèvres a pour sa part recueilli une réponse à la fois réaliste et motivée : « L’échelle est complètement nouvelle. Le territoire acquiert une puissance indéniable. Mais cela nous obligera à innover pour maintenir le lien avec nos concitoyens qui sont très demandeurs de proximité. Le défi à relever est d’autant plus intéressant ».