Le label Bâtiment Frugal Bordelais s’assouplit


Créé en 2021 par la municipalité EELV de Bordeaux, le label Bâtiment Frugal Bordelais (BFB) s'offre, après trois ans d'existence et sans concrétisation réelle, une nouvelle version plus souple et plus simple à mettre en pratique.

immeublesarchitecte BLP et associés

Le projet porté par Gironde Habitat à Caudéran pourrait être une des premières constructions à obtenir le label Bâtiment Frugal Bordelais.

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 14/03/2024 PAR Emmanuelle Diaz

Suite à l’urgence climatique décrétée en juillet 2020 par la nouvelle équipe municipale, la ville de Bordeaux a pris l’initiative de créer le label Bâtiment Frugal Bordelais. Un projet cher à Pierre Hurmic, maire EELV de Bordeaux : « La frugalité dont ce label est le porteur tranche avec l’urbanisation traditionnelle qui a trop souvent bétonné le paysage, artificialisé les sols et contribué au dérèglement climatique. Le secteur du bâtiment est responsable de 21% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et de 37% des émissions de CO2 liées à l’énergie. Donc, dès le début de ce mandat, j’ai décidé de mettre en œuvre un urbanisme de la frugalité autour des 3 R : réparer, re-naturer, réguler. Et ce label s’inscrit dans ces impératifs », précise-t-il.

Un label qui a déjà reçu le 1er prix logement du forum Zéro carbone 2022 à Paris et dont les exigences rejoignent celles qui ont été formulées il y a trois semaines par la convention citoyenne locale pour le climat.

Une nouvelle version pour plus de clarté

« Des améliorations importantes en matière de qualité d’habitat ont été opérées : hausse significative de la part de logements multi-orientés, de la taille des espaces intérieurs, des espaces éclairés et ventilés naturellement, mais aussi des espaces évolutifs dans le temps pour permettre une durabilité du bâtiment grâce à une flexibilité des usages. Ce sont les évolutions qu’on a constatées localement depuis la version 1 du label », poursuit-il.

Reste que ce label a rencontré de nombreux écueils mis en avant par les professionnels du bâtiment. Et notamment des problèmes de clarté et de mise en œuvre. Autant de soucis que sa nouvelle version entend résoudre. « Il y a toujours 42 ambitions et 22 à atteindre dont 16 prérequis (contrairement à 22 dans la première version), plus 6 au choix des opérateurs pour atteindre le premier niveau de labellisation », explique Stéphane Pfeiffer adjoint au maire, chargé notamment de l’urbanisme résilient. Par ailleurs, un quatrième niveau de labellisation a été rajouté pour mieux valoriser les efforts des porteurs de projet.

Un label inclus dans le PLU

Les objectifs du label ? Limiter au maximum les émissions de carbone lors de la construction, diminuer la consommation d’énergie sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment et favoriser la végétalisation. Un label qui, rappelle-t-il, n’a pas vocation à sanctionner mais à encourager les démarches vertueuses d’un point de vue environnemental.

Parallèlement, un renforcement de l’accompagnement de la ville dans les projets et un accent mis sur le sur-mesure fait aussi partie de cette nouvelle version.

Avec 20 et 25% de ses critères inclus dans le PLU, ce label, gratuit, a donc une assise réglementaire. « Le PLU est le seul cadre juridique qu’on peut avoir mais il est très incitatif. Les promoteurs qui veulent construire à Bordeaux savent qu’il vaut mieux qu’ils nous présentent des constructions conformes au label frugal », rappelle le maire la ville.

Un des enjeux va être de vulgariser ce label, de le faire connaître

« Ce qui compte dans ce label, c’est un état d’esprit, une nouvelle façon de construire. Et c’est déjà une révolution que de dire que maintenant, on construit différemment. On va suivre de près les opérations d’envergure mais un des enjeux va être de vulgariser, de le faire connaître », conclut l’élu qui espère inaugurer un bâtiment labellisé d’ici la fin du mandat.

Trois projets sont en bonne voie de labellisation : le premier porté par InCité à Planterose pour six logements sociaux, le second porté par SOPIC à Bastide Niel avec 209 logements, des commerces, bureaux et un parking mutualisé et le dernier porté par Gironde Habitat à Caudéran, incluant 88 logements et des locaux d’activité.

Ça vous intéresse ?
Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Bordeaux / Gironde
À lire ! ENVIRONNEMENT > Nos derniers articles