Christine Bost, première présidente de Bordeaux Métropole


C’est fait, depuis ce 15 mars 2024, Christine Bost est la nouvelle présidente de Bordeaux Métropole. Elle est la huitième personne à occuper ce siège depuis la création de la communauté urbaine en 1968 et la première femme.

Christine Bost sourit après son élection à la présidence de la Bordeaux MétropoleBordeaux Métropole

Christine Bost a été élue présidente de Bordeaux Métropole ce 15 mars 2024. Première femme à ce siège, elle prend la succession d'Alain Anziani.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 15/03/2024 PAR Solène MÉRIC

Il n’y avait pas vraiment de suspense dans cette élection. Christine Bost, la candidate PS désignée par Alain Anziani président démissionnaire, a même obtenu un meilleur score que ce que les bulletins de la majorité métropolitaine auraient du mathématiquement lui laisser espérer : 73 voix pour et 24 votes blancs sur 104 élus.

Ses premiers mots sont allés à Alain Anziani, rejoignant ainsi les interventions de début de séances des différents présidents de groupe, saluant tous et toutes l’oeuvre et l’action politique ainsi que la personnalité du Maire de Mérignac à la tête de la Bordeaux Métropole depuis 2020. Une image commune d’un « capitaine » gardant « le cap » malgré « les tempêtes de début de mandat », rappelées par Pierre Hurmic entre crise sanitaire, crise de l’énergie, guerre en Ukraine…

Au sein de l’opposition même, Patrick Bobet, le président du groupe qui a tout de même appuyé son regret de voir le retour à la cogestion à nouveau exclu à l’occasion du changement de présidence, a souligné « l’attitude courageuse et digne » d’Alain Anziani, partageant devant tous « son amitié sincère ».

Féminisme

Nouvellement élue, Christine Bost évoque quant à elle « la force tranquille » de son prédécesseur. « Rien n’a échappé à ton analyse, à ton volontarisme, à ton pragmatisme », ajoute-t-elle. « Je suis admirative de la façon dont Alain Anziani a œuvré pour notre Métropole depuis 2020 et du courage, du dévouement et de la dignité dont il a fait preuve ces derniers mois », adresse-t-elle à celui qui bien qu’ayant démissionné de la présidence pour raison de santé reste maire de Mérignac et conseiller métropolitain.

Un signal envoyé à toutes les femmes, à toutes les jeunes filles voire aux petites filles… Le chemin est plus difficile. Nous devons, nous autoriser à imaginer assumer des responsabilités importantes.

La nouvelle présidente, maire d’Eysines, « honorée, heureuse et émue » s’est ensuite lancée dans un court mais efficace discours féministe, rappelant qu’avec elle désormais, « nous sommes 5 femmes sur 22 personnes a présider une métropole. Et au sein de notre institution, nous sommes aujourd’hui seulement 7 femmes sur 28 communes à être maires. » Huitième personne à la présidence de la Métropole, mais la première femme en 56 ans d’existence. « Il est vrai que cela ne fait, qu’à peine quatre-vingts ans que nous avons le droit de vote ! Il ne faut sans doute pas trop en demander » lance-t-elle dans un sourire. Une élection qui est selon elle « un signal envoyé à toutes les femmes, à toutes les jeunes filles voire aux petites filles… Le chemin est plus difficile, le simple fait d’être un peu plus visible ouvre de nouvelles voies. Nous pouvons, nous devons, nous autoriser à imaginer assumer des responsabilités importantes. » Celle qui est aussi première vice présidente du Conseil départemental de Gironde, reconnaît quant à elle, « n’avoir jamais été bridée dans son imagination », et même avoir été soutenue dans son parcours parcours, notamment par Pierre Brana, ancien maire d’Eysines et… Alain Anziani.

Changement de capitaine, pas de cap

Du point de vue politique, la nouvelle présidente de Bordeaux Métropole a promis, pour les deux ans à venir qu’elle ne mènerait pas de révolution, mais assumerait la continuité du chemin tracé par son prédécesseur. « Ce n’est pas parce que l’on change de capitaine que l’on change de cap. Par contre, il faut savoir s’adapter. Des lignes peuvent bouger et de nouvelles émerger », prévient-elle avant de souligner parmi les « enjeux majeurs » de cette fin de mandature : « la vulnérabilité des territoires », face notamment au risque climatiques et technologiques et « celle des hommes et des femmes face aux fragilités sociales ou démographiques ». Autre point sur lequel veiller pour la Métropole, « la capacité à faire en terme de ressources humaines et de ressources financières ».

Une métropole du possible et de l’innovation

Des enjeux indispensables à prendre en compte pour assumer son ambition de faire de Bordeaux métropole, « une métropole qui accueille, qui inclut, qui propose, qui stimule ses acteurs économiques, culturels, une métropole du possible, une métropole de l’innovation, et surtout une métropole qui protège, tant son environnement que ses habitants ».

Après l’élection de la présidente, les élus métropolitains ont procéder au vote des 20 vice-présidents. Avec un seule nouvelle entrée : Marie Récalde au portefeuille de la voirie et des espace publics. Elle prend ici le siège d’Andrea Kiss, qui se retrouve à la tête de l’Aménagement urbain et naturel – Foncier opérationnel, délégation jusque-là occupée… par Christine Bost.

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