Ostréiculture : le test souris disparaît, mais il faudra veiller à la pollution du Bassin d’Arcachon


Mairie d'Arcachon

Ostréiculture : le test souris disparaît, mais il faudra veiller à la pollution du Bassin d'Arcachon

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/01/2010 PAR Nicolas César

« C’est énorme, je suis ravi car enfin des promesses d’un politique sont tenues, il y a longtemps que toute la profession attendait cela », se réjouit Olivier Laban, président de la section régionale conchylicole d’Arcachon. On imagine aisément le soulagement des ostréiculteurs à l’annonce de cette nouvelle. En effet, depuis le printemps 2005 les interdictions de consommer des huîtres se sont multipliées. Des interdictions durement ressenties par la profession, car elles interviennent souvent, en plein été, une période où les professionnels réalisent une bonne partie de leur chiffre d’affaires. « Ces fermetures à répétition ont mis la profession arcachonnaise à genoux et certains ne pourront pas se relever », rappelle Marc Druart, l’une des figures des ostréiculteurs du bassin d’Arcachon, ancien président de la section régionale conchylicole. Selon lui, une centaine d’ostréiculteurs ont déposé le bilan, en raison notamment de la perte de marchés dans la grande distribution.

Des professionnels et des élus soulagés
De leur côté, les élus bassin d’Arcachon, qui soutenaient les ostréiculteurs dans leur demande d’abolir le test souris, expriment eux aussi leur soulagement. « C’est une grand victoire pour notre territoire mais avant tout pour les ostréiculteurs qui vont enfin pouvoir travailler sereinement et reconquérir les marchés perdus », déclare François Deluga, député-maire PS du Teich. « Je suis très heureuse de cette annonce, la profession va enfin pouvoir se consacrer à ses vrais problèmes, comme la mortalité des naissains », a affirmé, pour sa part, la sénatrice-maire UMP de Gujan-Mestras, Marie-Hélène des Esgaulx, saluant le ministre Bruno Le Maire « qui a tenu ses engagements ». Le premier test chimique entrera en application sur le bassin d’Arcachon lors des prochains prélèvements prévus le 18 janvier. Cependant, le test souris est maintenu comme dispositif de vigilance vis-à-vis des toxines inconnues ou émergentes, précise le ministère de la Pêche. La modification de la réglementation européenne sera adoptée dans les prochaines semaines, selon le ministère.

Questions autour de la pollution sur le bassin d’Arcachon
Pour autant, des questions demeurent. L’abandon du test de souris va-t-il diminuer le nombre d’interdictions de consommer des huîtres du bassin d’Arcachon ? En effet, compte tenu du succès touristique du bassin, on peut aussi se demander s’il n’est pas trop pollué notamment l’été, où les plaisanciers sont nombreux. Par ailleurs, entre 1999 et 2006, sa population a augmenté de 18 000 habitants. A l’horizon 2030, il pourrait y avoir 100 000 habitants supplémentaires. En clair, les rejets d’eaux usées sont plus importants qu’il y a cinq ans, ce qui n’est pas sans conséquences sur le milieu marin. D’ailleurs, à plusieurs reprises, les ostréiculteurs du bassin d’Arcachon ont pointé du doigt le wharf de la Salie, qui rejette les eaux usées et traitées des ménages et de l’usine Smurfit de Facture. Il est certain que ce débat ressurgira si l’été prochain, les interdictions restent aussi nombreuses, malgré l’abandon du test souris.

Nicolas César

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