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PUBLIÉ LE 06/10/2023 PAR Corinne MerigaudLes castanéiculteurs ont commencé mi septembre la récolte des variétés précoces, récolte qui va se poursuivre jusqu’à la fin du mois. « La qualité est au rendez-vous mais il fait trop chaud remarque-t-il, il faut donc se dépêcher à récolter. » Les professionnels livreront leur production à leur coopérative notamment à Limdor qui compte sur 350 à 400 apporteurs. « Il n’y a pas encore de prix, ils seront fixés à la commercialisation selon la qualité et le calibre » remarque Emmanuel Rabaud, président du syndicat des producteurs de marrons châtaignes et petits fruits.
« On est en sous-production »
En Corrèze, les premières châtaignes sont arrivées, le 20 septembre, sur le traditionnel marché aux noix et châtaignes de Brive Cana. Les producteurs sont repartis avec leur récolte, déçus par les prix proposés. « Suite à la faillite de Fruits rouges du Périgord, il n’y a plus qu’un seul acheteur donc il n’y a plus de marché constate-t-il, ce qui s’est passé à Cana ne fait en aucun cas le prix du marché car il n’y avait pas de volume. Une belle récolte s’annonce dans le Sud-Ouest. On n’est pas autosuffisant en France sur le frais et on est déficitaire sur la seconde transformation. »
Les gros calibres alimenteront le marché du frais jusqu’aux fêtes de fin d’année tandis que les plus petits seront valorisés sur le marché de la transformation. « Suite à une mauvaise récolte cette année, les Italiens vont certainement acheter des châtaignes en France car ils font beaucoup de transformation », anticipe-t-il. Avec une châtaigne en sous-production, pas de chance de voir baisser les prix, contrairement au marche de la noix en surproduction partout dans le monde. La coopérative Limdor avait payé le kilo entre 2,10 € et 2,50 € tous calibres. « Il n’y a aucune raison au final que le marché s’effondre et que les prix payés au producteur ne soit pas bon assure-t-il, s’ils se maintiennent, ils seront rémunérateurs. On a besoin d’un prix qui nous permette d’en vivre et d’investir dans du matériel onéreux pour équiper nos vergers.»
Un vibreur d’arbres en démonstration
Les producteurs pourront découvrir les derniers matériels, le 7 octobre, sur le salon Tech-Châtaigne à Saint-Yrieix-la-Perche. Ils assisteront, le matin, à des mini-conférences sur le réchauffement climatique, l’irrigation, l’accès à l’eau ou encore l’installation d’un verger. Seront aussi abordées la qualité de la récolte en verger et en stations, conférence animée par Michel Texier qui préside la coopérative Limdor.
« Ce salon répond aux besoins des producteurs du Sud-Ouest qui ont de jeunes vergers et besoin d’un accès à la technique. En une journée, toute la filière châtaigne est présente sur un même lieu, au coeur d’un verger au lieu-dit Cabaret . » Des équipements spécifiques seront exposés sur les stands des constructeurs français et européens. Des broyeurs, du matériel de déboggage… Un vibreur d’arbres pour la variété Bouche de Bétizac qui sera montré pour la première fois.
Corinne Merigaud | Aqui La récolte de châtaignes a débuté mi septembre et se poursuit jusqu’à la fin du mois.
Pour la deuxième année, la filière châtaignier bois sera associée à l’événement en partenariat avec l’Union interprofessionnelle des artisans du bois de châtaignier. L’occasion de découvrir des objets d’art et d’ameublement. L’art culinaire ne sera pas en reste avec la transformation de la châtaigne avec du boudin, du pain, des madeleines… Les producteurs de porcs cul noir seront représentés et le chef Gilles Dudognon préparera une recette de chou farci à la châtaigne. « Son idée est de rompre l’image passéiste et bourrative de ce fruit en montrant ces différents usages culinaires » .
Un mini-marché est prévu et de nombreux exposants proposeront du petit outillage électrique pour entretenir les vergers des amateurs. Un millier de visiteurs s’était déplacé lors de l’édition précédente, un chiffre qui devrait être atteint avec une météo clémente. Il sera possible de déguster des recettes à base de châtaigne.
