La Ferme de l’ESAT de Clairvivre valorise son image au Salon


Prunille et Pivoine, deux truies de race porc cul noir Périgourdin, âgées de 24 mois, sont sélectionnées pour le Salon international de l'agriculture.

Jérôme, un des ouvriers de l'ESAT prend soin de Pivoine et PrunilleClaude-Hélène Yvard | Aqui

Jérôme, un des ouvriers de l'ESAT prend soin de Pivoine et Prunille

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 23/02/2022 PAR Claude-Hélène Yvard

La Ferme de la Roque, dépendante de l’Esat de l’Etablissement départemental de Clairvivre à Salagnac, présentera deux animaux au Salon international de l’Agriculture, qui débute samedi. Il s’agit de deux truies âgées de 24 mois, nées sur l’exploitation. Elles ont été sélectionnées en vue du concours de la race porc cul noir limousin qui a lieu le 3 mars, porte de Versailles. Ce n’est pas la première fois, que l’établissement envoie des animaux des animaux à Paris : en 2013 et 2014, les ouvriers de l’Esat étaient revenus avec les bras chargés de médailles, une occasion de valoriser leur travail.

En ce début de semaine, à la Ferme de la Roque, l’exploitation agricole dépendante de l’ESAT de Claivivre, plusieurs ouvriers, s’affairent à nourrir les cochons. Il y a pas mal d’agitation et mais aussi de fébrilité. Prunille et Pivoine, deux belles truies âgées de 24 mois, environ 200 kilos chacune, bénéficient d’un box à part, depuis quelques jours, isolées du reste de ses congénères.

Des chances de distinctions
« Chaque matin, avec un ou deux collègues, je les brosse, je les bichonne », explique Jérôme, ouvrier de l’ESAT. Le geste est précis, calme. « Cela fait deux ans et demi que je travaille ici, j’aime le contact avec les animaux. Elles partent à la fin de semaine pour le Salon de l’agriculture de Paris. Je suis fier et un peu triste aussi, car elles ne reviendront pas. » Avec ces deux animaux, l’élevage de porc cul noir du Limousin de la ferme de l’Esat de Clairvivre Salagnac sera présent à Paris avec des chances réelles de remporter une distinction, le jeudi 3 mars, date du concours.

Ce serait une sacrée récompense pour les salariés handicapés qui s’occupent régulièrement de ces animaux, et une mise en lumière du travail réalisé sur place. « Ces deux truies ont été sélectionnées par la coopérative du porc cul noir Limousin, elles partiront en cette fin de semaine pour la Porte de Versailles », explique Pascal Combe, chef d’exploitation. Une participation au Salon international de l’Agriculture est toujours un petit événement pour les travailleurs en situation de handicap accueillis.

Ce n’est pas la première fois : en 2013, les représentants de Clairvivre étaient revenus les bras chargés de médailles : un premier prix pour Harmonie dans la catégorie cochette (truie n’ayant pas eu de petit) ; quatrième prix pour Giroflée et ses petits dans la catégorie truie suitée, premier prix du championnat suprême à nouveau avec Harmonie et un prix pour récompenser les ouvriers/éleveurs pour la présentation des animaux.

Une mise en lumière
L’élevage porc cul noir de Clairvivre compte quatre truies et un vérat et adhère à la coopérative dont le siège est en Haute-Vienne. « Nous sommes naisseurs, éleveurs, engraisseurs », précise Pascal Combe. La ferme est l’un des 14 ateliers de l’ESAT, 17 travailleurs en situation de handicap y sont accueillis, cela représente 12 salariés en équivalent temps plein. Ils sont encadrés par deux moniteurs.

L’exploitation compte plusieurs productions du porc rose, du porc cul noir avec comme débouchés principaux la restauration de l’établissement et quelques ventes à des particuliers grâce à l’atelier de découpe et de boucherie présent sur place. « Nous avons aussi une production de poulets fermiers avec un volume moyen de 70 par semaine et de canards prêts à gaver. Les canards arrivent à un jour et partent à l’âge de 12 semaines, nous avons du réduire les volumes, en raison des mesures liées à l’influenza aviaire, actuellement, mais notre production annuelle moyenne se situe autour de 8000″, ajoute le responsable d’exploitation.
 

Une passerelle pour le milieu ordinaire

La Ferme de la Roque développe actuellement la mise à disposition de personnels pour diverses prestations : certains travailleurs vont sur des fermes voisines comme salarié agricole polyvalent. « La finalité de notre mission est d’être une passerelle vers le milieu ordinaire, certains y parviendront sans difficulté », ajoute Pascal Combe.

L’ESAT a aussi un atelier de prestations extérieures agricoles qui propose divers travaux plantations de noyers, entretien de haies, et a passé un partenariat avec le hara de Pompadour. « Nous avons 50 dates sur l’année pour le paillage des boxs avant et après les concours hippiques, nous assurons l’entretien des espaces verts. Le marché est porteur : le secteur agricole est en forte demande de main d’oeuvre. »

Ils seront quatre ouvriers à se rendre à Paris la semaine prochaine, avec des membres de l’équipe de direction, une belle occasion de mettre en lumière ce lieu de travail et de  vie. 

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