Ferrocampus, le pôle d’excellence ferroviaire sur ses rails


Ferrocampus, le futur pôle d’excellence dédié au ferroviaire à Saintes, entre en phase opérationnelle pour un démarrage effectif en 2026. Les pistes de travail sont déjà très avancées en termes de train léger innovant ou de rames au biogaz.

© Yannick Pirot – Région Nouvelle-Aquitaine

Jean-Pierre Farandou, Alain Rousset et Jacky Emond devant des élèves du lycée Palissy de Saintes.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 17/05/2023 PAR Virginie Valadas

C’était une remise de clés symbolique, mais elle marque la volonté de la Région Nouvelle-Aquitaine de poursuivre la création du Ferrocampus à Saintes, futur pôle d’excellence français voire européen de formation, d’expérimentation, d’innovation et d’industrialisation dans le domaine du ferroviaire. Le vendredi 12 mai, le président de la Région et le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou étaient sur le site du Technicentre SNCF de Saintes pour remettre les clés à l’association Ferrocampus.  

Dès le second semestre 2023, l’association présidée par le conseiller régional Jacky Emon, va pouvoir investir les lieux de ce technicentre dont tous les partenaires s’engagent pour mettre le transport ferroviaire au centre des mobilités régionales. La Région a déjà injecté 50 millions d’euros.

Pour Alain Rousset, ce type de projet va dans le sens d’une « réindustrialisation de la Région » et d’ajouter que Ferrocampus serait « un centre d’essais et de transfert technologiques, un campus de formation et un espace de promotion de la filière ferroviaire ». Outre différents établissements de formation : lycées, université de La Rochelle et école d’ingénieurs, de nombreuses entreprises privées sont partenaires du projet, que cela soit des très grandes entreprises (Alstom, Thales) comme des PME.

Des ateliers raccordés aux voies

Ce projet entre dans sa phase opérationnelle avec l’installation de l’association Ferrocampus, dès le deuxième trimestre 2023, dans le bâtiment 27 du site.

Une première section du site de 15 000 m2 sera dédiée aux activités de formation, de recherche, d’attractivité et aux activités industrielles. Cette partie sera totalement réhabilitée à l’horizon 2026. La seconde, d’une surface de 3 000 m2, se composera d’un atelier raccordé aux voies. Elle sera dédiée aux activités d’innovation, de recherche sur le matériel roulant, ainsi qu’à des activités sur des équipements de chantier.

Ferrocampus est destiné à favoriser les mobilités ferroviaires de demain sur des petites lignes, grâce notamment à des autorails qui restent à concevoir, des trains de petite taille, avec peu de wagons, pouvant transporter des petits nombres d’usagers sur des trajets pendulaires cadencés entre des gares de proximité.

Le Train léger innovant (TLI) et la desserte fine des territoires

Dans le cadre des programmes « Innovation d’avenir », la Nouvelle-Aquitaine est lauréate de deux projets d’innovation : Le premier consortium lauréat, dénommé Train Léger Innovant (TLI) est piloté par SNCF Innovation et associe Ferrocampus, Thales, Alstom, Caf, Faiveley, Railenium, Capgemini, Cerema, Texelis et Ektacom. Ce programme  doté d’un budget de 90 millions d’euros vise à proposer de nouvelles solutions intégrées (matériels roulants décarbonés de nouvelle génération et infrastructures de desserte) dans l’objectif de proposer, d’ici 2030 des solutions à même de faciliter les dessertes fines de leurs territoires en réduisant les coûts de 30 %.

Le deuxième consortium lauréat, dénommé Nouvelle Signalisation Ferroviaire Frugale (NS2F) est piloté par Thales Innovation (Groupe Hitachi) et associe Ferrocampus, Geosat, Setec et Clearcy. Il représente un budget consolidé de 28 millions d’euros et porte spécifiquement sur les enjeux de réhabilitation des infrastructures de desserte fine des territoires (nouvelles signalétiques, automatisation, sécurisation des passages à niveaux…).

Des trains au biogaz en Nouvelle-Aquitaine

Une convention a été signée entre Ferrocampus, la Région, GRDF et la SNCF. L’objectif est d’étudier la possibilité pour les trains de passer au biocarburant (bioGNV). Plusieurs Régions ont montré un intérêt pour la solution, dont la Nouvelle-Aquitaine. L’adaptation des 53 rames avec une motorisation bioGNV constitue une innovation majeure en matière de décarbonation, jamais expérimentée en Europe. Les résultats de cette première étude ont été partagés avec SNCF qui veut poursuivre les réflexions sur cette option technologique de décarbonation et son souhait d’accompagner la Région dans cette innovation en lien avec Ferrocampus

La seconde phase de l’étude a fait l’objet de la signature de la convention à Saintes entre la SNCF, Ferrocampus, GRDF et la Région, avec pour objectif d’approfondir les aspects techniques, économiques et règlementaires de la transformation des autorails X73500 et de définir les conditions de réalisation d’un démonstrateur. Cette innovation constituerait une première européenne.

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