En lien avec la nouvelle réglementation sur la généralisation du tri des biodéchets à la source et les enjeux environnementaux, la filière touristique Royannaise se voit offrir une nouvelle possibilité d’accélérer sa transition environnementale.
Le concept est simple : un établissement (camping, village vacances…) propose d’accueillir une aire de compostage sur son site et trois autres acteurs du tourisme (restaurateurs, hôteliers…), situés à moins de deux kilomètres, s’engagent à y porter leurs biodéchets en mobilité douce. À noter, les professionnels intéressés doivent être membres de l’Interfilière de tourisme durable en Nouvelle-Aquitaine et faire partie de la Communauté d’agglomération Royan Atlantique (CARA).
Ce projet, nécessite que « tous les acteurs soient proches » rappelle Aurélie Aubergeon, présidente de Natura lien, l’entreprise qui est à l’initiative du projet et dont la vocation est la fabrication d’équipements de compostage. Pour mettre en oeuvre cette expérimentation, un territoire a d’ores et déjà été identifié pour accueillir une première « cellule de travail » : la station balnéaire de Ronce-les-bains, à La Tremblade où l’aire de compostage pourrait s’installer dans un des villages de vacances de la station.
Une deuxième cellule, dont l’emplacement reste à déterminer, devrait voire le jour rapidement, affirme Aurélie Aubergeon. Sur cette seconde expérimentation, c’est sur le site d’un camping que l’équipement pour le compostage collectif serait installé. Avec à chaque fois donc, trois apporteurs.
Déployer le projet dans toute la Nouvelle-Aquitaine
Natura Lien s’engage quant à elle, à fournir une aire de compostage pouvant recevoir jusqu’à 10 tonnes de biodéchets. Lauréate du projet Tina (Tourisme innovant en Nouvelle-Aquitaine) grâce à son caractère innovant et durable, cette expérimentation interprofessionnelle est financée en partie par l’ADEME et la Région Nouvelle-Aquitaine, partenaires du projet.
Une fois le processus naturel de compostage terminé, les parties prenantes pourront bénéficier d’un retour sur investissement, en utilisant l’engrais naturel pour nourrir « les parterres ou les jardinières d’un camping » illustre la présidente de Natura lien.
L’accompagnement des structures volontaires est complété par une formation à l’utilisation du compost proposée par l’association, spécialiste du tri des biodéchets, Terre d’éveils. À terme, l’« idée est de déployer le projet dans toute la Nouvelle-Aquitaine » ambitionne Aurélie Aubergeon. En attendant, la recherche d’acteurs du tourisme en quête d’une solution pour valoriser leurs déchets organiques se poursuit.