Organisée par l’ADEME Nouvelle-Aquitaine (Agence de la transition écologique) et Tourisme Lab, laboratoire de projets innovants porté par l’Agence de Développement et d’Innovation (ADI Nouvelle-Aquitaine), cette journée s’est voulue, avant tout, comme une opportunité de rencontres. Entreprises désireuses d’accélérer leur transition environnementale et accompagnateurs de projets ont pu entrer en contact.
Au sein de l’auditorium Thomas Jefferson, des offreurs de solutions ont présenté leurs structures, puis, des sociétés sont venues témoigner de leur expérience de collaboration. Une aubaine pour « se faire connaître » rapporte Antoine Mérigot, chargé de projet Eau et transition hydrique chez Soltena. Avec l’objectif aussi de « catalyser des projets d’innovation » résume Vincent Bost, directeur général de l’ADI Nouvelle-Aquitaine.
« Le tourisme est un pilier de l’économie locale » rappelle-t-il, mais il est aussi responsable de « 10 % des émissions de gaz à effet de serre » en France nuance le préfet de région, Étienne Guyot. Pour autant, une prise de conscience nécessaire s’installe pas à pas grâce au travail des clusters, fédérations et agences régionales. Ces entités fournissent aux TPE et PME un soutien financier et orientent ces acteurs économiques vers des interlocuteurs aptes à les épauler.
Des chantiers multiples sont en cours dans les domaines du chauffage, du tri des déchets, de l’utilisation de l’eau, de la construction ou encore de la restauration. Sur ce thème, le camping Le Lidon, situé dans le Marais poitevin a par exemple bénéficié de l’expertise du syndicat professionnel Nouvelle-Aquitaine Hôtellerie de Plein Air (NAHPA) pour repenser son offre. A l’aide du fonds Tourisme Durable proposé par l’ADEME, l’hébergeur s’est doté d’un système de compostage et de nouveaux éclairages pour ses cuisines. Désormais il privilégie aussi les producteurs locaux en circuit court.
S’inscrire dans un tourisme de progrès
Pour autant, le chemin vers la neutralité carbone, objectif en 2050, est encore long reconnaissent volontiers les acteurs. Notamment en ce qui concerne la sensibilisation des vacanciers qui « oublient parfois ces enjeux. Au niveau des consommations c’est souvent la folie » témoigne Aurélia Quillet, chargé de mission développement durable au syndicat NAHPA. Mais petit à petit, à l’aide de ce genre d’événements, la filière tend à « s’inscrire dans un tourisme de progrès ». Telle est l’ambition du directeur régional de l’ADEME, Mathieu Anglade.