Crédit Agricole : une aide pour les Banques Alimentaires


Depuis quatre ans, le Crédit Agricole organise une opération pour collecter des fonds afin de venir en aide au tissu associatif. Une aide que la caisse d'Aquitaine a choisi d'attribuer aux Banques Alimentaires de Gironde, Landes et Lot-et-Garonne.

groupe de gensEmmanuelle Diaz | Aqui

Geneviève Pinque et Miguel Martinez, respectivement présidents des Banques Alimentaires des Landes et du Lot-et-Garonne ainsi que Jean-Jacques Cohen, trésorier de la Banque Alimentaire de Gironde ont reçu une aide financière du Crédit Agricole.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/10/2023 PAR Emmanuelle Diaz

C’est une opération qui est passée inaperçue aux yeux du grand public mais dont vont bénéficier des milliers de personnes en situation de précarité : du 1er mai au 30 juin derniers, et pour la quatrième année consécutive, à chaque fois qu’un client versait 1000€ ou plus sur son contrat d’assurance-vie, le Crédit Agricole (CA), au travers de sa filiale Assurance-Vie PREDICA, a versé un montant forfaitaire de 10€ à une association. Organisé par le groupe Crédit Agricole, l’opération a permis de récolter un peu plus de 500 000€ au plan national. « Une somme qu’ensuite, on répartit sur l’ensemble des 39 caisses régionales. Là, en l’occurrence, pour la caisse régionale d’Aquitaine, ça représente 24 920€ qui ont été répartis entre les trois Banques Alimentaires du territoire (Gironde, Landes et Lot-et-Garonne), soit 8 307€ pour chacune », explique Mohamed Kanache, responsable de région chez Crédit Agricole Assurances.

Des bénéficiaires en hausse

Et c’est une aide dont ne pourraient pas, aujourd’hui, se passer les Banques Alimentaires (BA) car le constat est là : indéniablement, la pauvreté s’accroît dans l’Hexagone. Et la Nouvelle-Aquitaine ne fait pas exception. « Au niveau régional, nous sommes entre 200 000 et 250 000 bénéficiaires par semaine, dans une région qui compte 6 millions d’habitants. Donc, on n’est pas loin de 5% de la population régionale qui a recours à l’aide alimentaire d’urgence par le truchement des Banques Alimentaires. Et sur cette dernière année, le nombre de personnes aidées a quasiment augmenté de 20% », déplore Pierre Pouget, président des Banques Alimentaires de Nouvelle-Aquitaine. En cause ? L’inflation, mais aussi la crise covid qui ont fait basculer ceux qui étaient déjà aux frontières de la grande précarité. Quant à la nature des bénéficiaires, elle a également évolué. « Traditionnellement, on avait soit des retraités pauvres, soit des familles monoparentales. On voit maintenant arriver des jeunes et des étudiants. C’est une population qu’on ne connaissait quasiment pas il y a encore cinq ans ! », poursuit-il.

Et des denrées qui se raréfient

Une situation d’autant plus difficile à gérer que les quantités de denrées jusqu’ici récupérées dans les grandes et moyennes surfaces ne sont plus au rendez-vous. Crise oblige, ces dernières, souvent à la limite de la date de péremption, sont désormais vendues avec de fortes remises. Ce qui oblige les Banques Alimentaires à acheter. Une situation encore inenvisageable avant 2020 où elles ne vivaient que de dons. « Selon les territoires, ce qu’on achète aujourd’hui pèse entre 10% et 15% de ce qu’on distribue. Il y a quatre ans, c’était 0% », poursuit-il. « Dans un contexte d’inflation, à la fois, du nombre de bénéficiaires mais aussi de nos coûts de fonctionnement (chambres froides pour stocker, véhicules pour transporter ce qu’on va chercher dans la grande distribution), une aide comme celle-ci nous permet notamment d’absorber l’explosion du coût de l’énergie », conclut le président.

Face à la crise, les 13 BA de Nouvelle-Aquitaine s’adaptent et des initiatives sont mises en place pour collecter des vivres. Dernier projet en date, (accompagné et par la Région et par l’État) : le ProxiDon, une plateforme numérique sur laquelle sont identifiés des donateurs potentiels (métiers de bouche, agriculteurs et restauration collective) et autour desquels sont géolocalisés les acteurs associatifs locaux qui interviennent dans l’urgence alimentaire afin de les mettre en relation. Testé depuis un an en Gironde, il a permis de récolter 60 tonnes (sur les 4000 tonnes distribuées tous les ans dans le département). Un projet que Pierre Pouget souhaite développer dans les autres départements de la région.

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