Charente-Maritime : le calendrier du Plan digues est tenu


Les travaux de protection du littoral initiés en 2012, deux ans après la submersion Xynthia avancent à un bon rythme et devraient s’achever en 2030, comme prévu.

Virginie Valadas | Aqui

Les délais prévus seront tenus, pour une fin des chantiers en 2030.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 27/06/2023 PAR Virginie Valadas

Xynthia, la tempête et submersion marine du 28 février 2010 s’éloigne peu à peu dans les mémoires des Charentais-maritimes, le temps faisant son oeuvre. Pour autant, le littoral charentais maritime avec ses 463 km de linéaire n’aura jamais plus le même visage depuis. Deux ans après la terrible catastrophe, sous la houlette du président du Département de l’époque Dominique Bussereau et de son vice-président Lionel Quillet, le plan Digues était en effet lancé. Soit l’orchestration du plus grand chantier de ce genre en France, avec un coût global estimé à 230 M€ pour des travaux prévus sur 20 ans, jusqu’en 2030, et un déploiement tout au long du littoral de la Charente-Maritime et de l’estuaire de la Gironde.

Avec le Plan digues, le département se positionne alors comme maître d’ouvrage d’un vaste plan de renforcement des protections littorales  et annonce assumer le portage financier de ce chantier tout en finançant les travaux à hauteur de 20 %, au côté d’autres partenaires financiers : la Région Nouvelle-Aquitaine (pour 20%), les communes et EPCI (pour 20%) et l’État pour 40 %. Ces chantiers ont tous été inscrits dans le cadre des PAPI (Programme d’Actions de Prévention des Inondations). L’État finance ces travaux, pour sa part, grâce au Fonds Barnier, soit selon un calcul du ratio « bénéfices, risques ».

Huit PAPI pris en compte aujourd’hui

Dix ans après, Patrice Raffarin qui a succédé à Lionel Quillet au Conseil départemental et à la tête de ce très complexe dossier a souhaité faire un point d’étape, afin de rassurer  « les délais sont tenus » et d’ajouter « j’en veux pour preuve que sur les 230 M€ de travaux prévus, 130 M ont déjà été réalisés avec la livraison effective de 21 systèmes d’endiguement ».

Si certains chantiers sont très avancés, comme La Rochelle, l’île de Ré et même Chatellaillon-Plage, d’autres restent à finaliser comme Oléron, Charron, l’estuaire de la Gironde, avec pour certaines zones, la validation des PAPI2 et pour d’autres encore, des dossiers toujours à l’étude. Des comités de pilotage ont lieu très régulièrement avec les ingénieurs et services techniques du Département, ceux de l’UNIMA (syndicat départemental de gestion des marais) et les élus concernés.

Le PAPI 2 de l’île de Ré va concerner la protection du Fier d’Ars et de la commune des Portes-en-Ré au nord de l’île ainsi qu’une protection à Rivedoux-Plage pour un commencement des travaux en 2026. Les aménagements sur Oléron auront lieu en 2024 et 2025, pour les secteurs Des Allards, de la Chevalerie, d’Ors. A Fouras, la point de la Fumée sera protégée après cet été 2023. A Charron, avant la digue nord dont le dossier est encore à l’étude, c’est la digue entre Esnandes et Charron qui devrait se concrétiser dès cet été.

La compétence Gemapi a retardé certains dossiers

La compétence Gemapi (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) est devenue obligatoire le 1er janvier 2018. L’État a souhaité avoir un interlocuteur unique (commune, EPCI, syndicat mixte) pour la gestion et l’entretien des ouvrages. Mais les EPCI et les communes ne disposent pas des mêmes moyens, des disparités territoriales sont apparues stoppant la dynamique engagée jusqu’alors. Sur certaines zones, des PAPI sont à l’arrêt, comme à Brouage. Mais sur d’autres, la création de syndicats mixtes a permis d’éviter cet écueil et de faire valider des travaux, comme pour le PAPI du Nord Aunis.

Autre cas difficile :  l’estuaire de la Gironde qui impliquent deux départements et quatre EPCI. De plus, dans les études de modélisation sur les estuaires, ont été pris en compte l’inondation du fleuve simultanément à la submersion marine. Pour l’estuaire de la Gironde, il a été décidé que la Charente-Maritime assurerait la maîtrise d’ouvrage et le portage financier et que le département de La Gironde rembourserait ensuite sa voisine, à hauteur du montant des travaux. Ainsi en 2025 et 2026 sont inscrits les travaux de Saint-Seurin, Uzet, Barzan, Chenac puis Meschers-sur-Gironde.

Comme l’a souligné Patrice Raffarin, les chantiers sont tous programmés, validés et financés pour qu’ils soient terminés en 2030. La seule inconnue : les surcoûts possibles en lien avec l’inflation.


Infos pratiques !

Les huit PAPI de la Charente-Maritime :

PAPI de la baie d’Yves, PAPI de l’île d’Oléron, PAPI de l’île de Ré, PAPI Charente Estuaire, PAPI de La Rochelle, PAPI du Nord Aunis, PAPI de l’estuaire de la Gironde et PAPI de la Seudre.

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