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Nolan Courdavault, la ruée vers l’or paralympique
Âgé de 20 ans, Nolan Courdavault se prépare pour les Jeux Paralympiques 2024. Spécialiste du saut en longueur, du 100 mètres et 200 mètres, il a également créé sa propre plateforme, pour favoriser les échanges sur le handicap.
Marie Lopez-Vivanco

Le jeune sportif, originaire de Grenoble, évolue au sein de l'US Talence.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/12/2023 PAR Manon Gazin

Le matin, il est en cours pour ses études de communication et de marketing. Le soir, il s’entraîne pour les Jeux Olympiques. À 20 ans, Nolan Courdavault a remporté de nombreuses médailles, et a créé une plateforme de mise en relation entre personnes valides et atteintes d’un handicap. Et il ne compte pas s’arrêter là. Le jeune athlète de l’US Talence, originaire de Grenoble, est spécialiste du saut en longueur et du 100 et 200 mètres.

Alors qu’encore dans le ventre de sa mère, il est victime d’un AVC périnatal, « à 8 mois de grossesse ». Depuis, le jeune homme est hémiplégique : le côté droit de son corps est paralysé. C’est seulement quand il a neuf mois que le diagnostic est posé, et il commence alors à faire de la rééducation. 

« J’ai eu un suivi depuis tout petit« , explique-t-il : « kiné, ergothérapeute, orthophoniste. Encore aujourd’hui, je fais de la kiné. Et jusqu’à mes 16, 17 ans, je faisais des injections de toxine botulique, pour détendre les muscles ». Un handicap qui encore aujourd’hui lui demande « beaucoup d’adaptation, plus de concentration, plus d’efforts », comme il l’explique. À l’école, il bénéficie d’un suivi SESSAD (Service d’Éducation Spéciale et de Soins à Domicile), et d’une AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire) à partir du CM2. 

De la natation à l’athlétisme

Venant lui-même d’une famille où « on est tous sportifs », il découvre la natation, en moyenne section. « J‘ai commencé à en faire pour apprendre à nager », raconte le para-athlète. « Et pour que mes parents soient moins inquiet, ne serait-ce que quand je vais me baigner ou quand on va à la mer ». À l’âge de 10 ans, son entraîneur lui propose « de faire quelques compétitions handisport ». « J’ai accepté, et ça m’a bien plu », résume-t-il. 

Il continue d’évoluer dans cette discipline, jusqu’à décrocher le titre de vice champion de France au 100 mètres crawl, et au 200 mètres quatre nages. Mais en 2019, le sportif fait une crise d’épilepsie, conséquence directe de son AVC. « Ça a marqué la fin de ma carrière en natation, et aussi sa pratique », explique-t-il.

Marie Lopez-Vivanco

Nolan Courdavault s’est démarqué lors des Jeux Européens de la Jeunesse 2022, en remportant l’argent en Finlande.

Il ne se décourage pas, et se penche alors sur un autre sport : « J‘ai toujours aimé courir et sauter dans ma vie. Donc je me suis dit : pourquoi pas me lancer, et essayer l’athlétisme ? ». Il se consacre alors à cette nouvelle discipline, jusqu’à être repéré par le CREPS de Bordeaux en 2020. L’année suivante, il remporte la médaille d’argent en saut en longueur au championnat de France indoor. Suivie d’une autre médaille d’argent sur l’épreuve du 100 mètres, aux Jeux Européens de la Jeunesse de 2022. 

« Le sport m’aide vraiment »

En 2020, il créé également une plateforme de mise en relation entre personnes valides et atteintes d’un handicap : Handi-Eco. Le but ? Permettre à tous d’échanger du matériel ou des conseils en rapport avec le handicap. « Sur mon pied gauche, je fais du 42. Et sur mon pied droit, je fais du 40. Ce qui fait qu’à chaque fois, je suis obligé d’acheter deux paires de chaussures, et ne pas utiliser deux chaussures sur les quatre », explique le sportif. « Donc je me suis dit : au lieu de les jeter, pourquoi pas les donner ou les vendre à des sportifs ? Par exemple ceux qui sont amputés, pour leur éviter à eux aussi d’acheter une paire ? ».  Depuis, la plateforme s’est développée, et propose tout type de matériel. 

Aujourd’hui, l’athlète s’entraîne « cinq à six fois par semaine, sans compter les compétitions », en vue des JO 2024. « Il y a de plus en plus de pression », rit-il. S’il ne vit pas de sa pratique sportive, il compte bien continuer encore longtemps : « Le sport m’aide vraiment. D’ailleurs, on a vu de gros progrès depuis que j’en fais ». Concernant le regard sur le handisport, le jeune homme affirme « constater que les mentalités et la vision évoluent ». « Après, elles évoluent doucement par rapport à ce que j’aimerais. Et ce que tout le monde aimerait », conclut-il. 

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