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« Je veux faire de Bordeaux la capitale du bijou au féminin »
Yaël Arfi, créatrice de bijoux fantaisie, lance les 16 et 17 mars Les Essentielles du Bijou à Bordeaux. L'évènement vise à rassembler les acteurs du monde du bijou et répond aux valeurs d'universalisme et de solidarité de son organisatrice.
Yaël Arfi

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/03/2024 PAR Enzo Legros

Elle en a rêvé, il est devenu réalité. Yaël Arfi imaginait il y a 7 mois un évènement qui puisse rassembler les professionnelles du monde du bijou et mettre en valeur l’entreprenariat au féminin. Les 16 et 17 mars prochains, la salle de la Faïencerie à Bordeaux hébergera la première édition des Essentielles du Bijou. Au programme : rencontres entre des créatrices des quatre coins de la France, des fournisseurs de matières premières et des experts en réseaux sociaux et cybersécurité.

« On va aussi avoir une interview inspirationnelle de Laura Cohen Hazan, une ancienne employée de la maison Boucheron, et 12 conférences », indique Yaël Arfi.  Des ateliers sur des techniques de créations comme sur l’imprimerie 3D ou l’argile polymère seront aussi organisés.

De l’expérience et des contacts

« L’objectif de cet événement est de rassembler le bijou précieux et le bijou fantaisie. On se demandera si en 2024, c’est la matière qui fait la préciosité », annonce-t-elle. L’évènement vise à transmettre « une valeur d’universalisme dans une époque qui est très divisée. C’est un milieu avec beaucoup de jalousie mais avec cet évènement, je rencontre des créatrices qui veulent partager », se satisfait l’organisatrice. Ce week-end doit permettre aux créatrices d’engranger de l’expérience et des contacts dans un contexte de croissance très positive pour le secteur du bijou depuis la fin de la crise COVID. 

J’ai envie d’un bijou qui rassemble

Yaël Arfi fait partie des 900 entrepreneurs néo-aquitains à avoir tout plaqué à l’occasion de la crise sanitaire pour créer sa marque de bijou. L’ancienne parisienne a stoppé sa carrière de responsable grands comptes pour créer en 2022 Yaelika, une enseigne spécialisée dans les bijoux fantaisies. « Je suis une assembleuse, je crée un équilibre avec des matériaux. Mes bijoux sont unisexes, je suis dans des couleurs très minimalistes et primaires, je travaille aussi l’upcycling. J’ai envie d’un bijou qui rassemble », résume la créatrice qui estime avoir toujours orienté sa carrière professionnelle vers des postes « à importances sociétales »

Elle a notamment participé au déploiement du bracelet anti-rapprochement pour les victimes de violences conjugales en France, lors de son passage au sein d’Attention Ltd, leader mondial de la surveillance électronique. Elle a aussi travaillé chez le fournisseur pénitentiaire mondial Elmo-Tech,  en tant que Responsable Grands comptes de mai 2006 à juillet 2012. Elle fut également chef de projet chez 3M, une entreprise d’innovation détentrice de plusieurs marques dans la santé, l’industrie ou encore la sécurité.

Femme de défi

Son virage professionnel lui est paru « évident », sans qu’elle parvienne à le justifier. « J’ai refusé un poste qui m’aurait permis d’avoir une vie très confortable. J’ai une collection de centaines de bijoux que j’achète de manière presque compulsive ! J’ai toujours eu le plaisir de l’ornement, il y a des créatrices dans ma famille et en faisant ma rétrospective, je me rends compte que c’est une partie de mon histoire »

Les femmes ont envie de vivre de leur passion

Elle s’inscrit alors dans cet élan entrepreneurial général qui se développe autour du bijou depuis 4 ans. Un mouvement qu’elle interprète comme une envie des femmes de faire « un métier passion. Avec le recul de l’âge de départ à la retraite et le vécu du COVID, les femmes ont envie de vivre de leur passion et de se reconvertir », estime-t-elle.

Femme de défi, Yaël Arfi reconnaît qu’organiser un évènement national à Bordeaux sans aucun soutien est « un pari assez fou. Je veux faire l’évènement en région car c’est ici qu’est la majorité des créatrices, on est la deuxième région la plus dynamique dans le bijou ». Pour ce qui est des subventions, elle a fait une demande auprès de la Région, « mais quand on n’a pas les bons contacts, c’est compliqué. Je ne leur jette pas la pierre et je ne perds pas espoir d’avoir une aide d’ici l’évènement », indique-t-elle. Elle espère pouvoir s’autofinancer grâce aux loyers des exposants et un crowdfunding sur la plateforme Ulule.

« J’ai réussi à trouver 2 mécènes, je serai rejointe par l’agence Oxygen et Media Créa qui animera une émission TV pendant les 2 jours. Des influenceuses m’aident aussi de manière bénévole », explique-t-elle. Le déficit pourrait tout de même s’élever à 5 000€ sans subvention. Pas de quoi décourager celle qui pense pourtant déjà à l’organisation d’une deuxième édition en 2025. « Je veux faire de Bordeaux la capitale du bijou au féminin ! », voilà qui est dit.


Selon BPI France création, depuis 2019, 8 137 entreprises ont été créés en France dans le secteur du bijou. 9 entreprises sur 10 sont des micro entrepreneurs et 95% des marques sont créées par des femmes. La Nouvelle-Aquitaine compte à seule près de 2 135 créatrices.

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