Les petites merveilles d’Aqui! Hossegor sous le charme de l’harmonie


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Les petites merveilles d'Aqui! Hossegor sous le charme de l'harmonie

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Temps de lecture 6 min

Publication PUBLIÉ LE 07/08/2014 PAR Alice

Motiver François. Pas simple…. A bord de mon petit bolide rouge, pas chic mais pratique, nous filons direction Hossegor. Les pins, à perte de vue. Toutes différentes, les forêts landaises et leurs troncs bien ordonnés invitent nos regards. Combinaison de couleurs, elles nous élèvent vers le bleu du ciel. Du vert-pomme des fougères, au vert foncé des aiguilles, en passant par le brun-chaud des écorces… nos yeux butinent. Bruyères magnifiques. Un peu en avance, me semble-t-il, pour la saison. Mais leur violet, leur mauve-clair… vont tellement bien avec la Lande. Chaque parcelle est unique. Petit à petit, les dunes imposent au paysage des vagues de verdure de plus en plus accentuées et rebondies. Nous approchons.

« Après, si tu veux, on ira faire le tour du lac ». Ça oui alors ! Quelques semaines auparavant, Josie, Aranxa, Marielle et moi avions poussé notre marche-à-pied-du-dimanche dans cet écrin. Cadre exceptionnel. Le lac d’Hossegor est idéal pour laisser aller nos pas. Loin du show business qu’on lui attribue, coureurs, promeneurs, rugbymen et sportifs de tous niveaux s’y retrouvent. Nous croisons plus de monde que nous n’en doublons. Contresens ?… Peu importe. La joyeuse équipe de nanas bavarde avec entrain. Le tour du lac suffira-t-il pour faire le point de la semaine ? Autour de nous, l’ambiance est chaleureuse, familiale. Une jeune fille court avec son chien. « Bonjour Alice »… Surprise, je mets du temps à comprendre. Mais oui, c’est vrai ! Lisa habite ici. Trop tard elle est déjà loin. Un couple marche, silencieux, profitant du calme du clapotis des vagues. « Hep, revenez, c’est par là ! ». Un instant, quelques-unes d’entre nous étaient prêtes à faire demi-tour. Grand, bronzé, muscles saillants… Allons, allons, le tour du lac n’est pas terminé. « Alors, tu disais… ? ».

Le lac d'Hossegor

« Bon, comment vas-tu ?  Est-ce que tu es bien ici ?» Fred se remet d’un grave accident de voiture. Avec un courage exemplaire, elle remonte la pente. Bonne humeur, optimisme, volonté… une vraie leçon de vie. Aujourd’hui, les sms transmettent ses messages. Quelques mots, une intensité, une profondeur, de quoi tout remettre à plat. Se poser les bonnes questions. Visage détendu, resplendissante, en fait, elle nous accueille avec une mine radieuse. « Nous allions partir… vous ne nous dérangez pas du tout». Les visites se succèdent. Fred poursuit. A midi, c’était avec sa fille, son compagnon et leur petite Camille, âgée de quelques mois, qui étaient auprès d’elle. Repas d’anniversaire. Gai, joyeux, vivant. D’ailleurs, pourquoi être triste ? Fred est là. Pleine de projets. Une nouvelle façon de regarder cette nouvelle vie ; qu’elle veut encore plus belle et pleine que les précédentes. François assiste à la conversation. Puis se laisse emporter par son discours serein et bienfaisant. Il faut dire, aussi, que l’environnement s’y prête. Maison de repos au bord du canal. Terrasse ombragée filtrant la lumière d’un été qui s’annonce timidement. Partout l’odeur des aiguilles de pins chauffées par les rayons de soleil. Le calme envahit les visiteurs comme il accompagne les résidents.

Le lac d'Hossegor

Les résolutions de Fred sont séduisantes« Je sais que j’ai eu de la chance. Et de la volonté, aussi. Alors c’est sûr, cette fois-ci… ». C’est clair, elle va mettre en application sa nouvelle philosophie. Lire, écrire, prendre du temps. « Tu connais l’auteure de Clara ? ». Petit bouquin-gourmandise. Une des pépites de la collection Plume de Pin des éditions du Pin à crochets, une maison d’édition paloise que j’affectionne tout particulièrement. « Heu, non… !». Nouveau regard sur ce livre que j’avais tant aimé. « C’est sûr, je vais essayer de la rencontrer. Sa sensibilité me touche tellement…». La prochaine fois je lui apporte quelques tomes de la Jeunesse de Sherlock Holmes à Pau. Savoureuses énigmes dans la cité d’Henri IV. « Je rentre à la fin de la semaine… ». Fred est déjà en train d’imaginer comment réaménager l’espace de cette maison qu’elle adorait. « Cette maison, c’était moi », explique-t-elle pour raconter son coup de foudre. Pourtant, bientôt la vendre… S’installer au plus près des activités. Limiter les trajets au strict nécessaire. Aucun regret. Les priorités ont changé. L’important n’est vraiment plus là. Une force, une sérénité, puissantes, se dégagent d’elle. Même si, dans la longue liste de ses blessures, elle oublie toujours une fracture. « Ah oui, je t’avais pas dit ?!… les côtes aussi ». Fred pouffe de rire. « C’est vrai que ce corset te va à ravir ». Comme les ados, elle l’a choisi : coloré, plein d’étoiles. Silhouette à rendre jalouse les midinettes de la Croisette. Nous rigolons encore un peu plus… Elle va encore devoir le porter quelques semaines. Seulement quelques semaines. « T’as vu les progrès ? ». Autonomie, gagnée au courage et à la volonté. Je reconnais là la détermination de l’ancienne gymnaste.

Petit clin de rayon, le soleil nous fait signe.Il est temps de laisser à Fred cet espace de calme et de repos qu’elle est venue chercher à Hossegor. Quelques pas, et nous sommes au bord du lac. François le découvre… enfin c’est tout comme. Rien à voir. Le longer en voiture est une chose. Flâner, le nez en l’air, en longeant de sublimes jardins, en est une autre. De vieilles maisons de pur style basco-landais côtoient des œuvres d’architecture moderne. La végétation s’accorde avec le lac pour rendre à cet ensemble une harmonie délicieuse. Certains volets sont encore fermés… Très vite ils seront ouverts et l’on entendra alors les cris des plongeons dans les piscines. Chaque maison, chaque pelouse, chaque buisson fleuri semble un trésor d’attentions. Perfection simple. Rien de grandiloquent. Bien sûr, tout est luxe… Mais cette foule de détails, de précisions est porteuse d’harmonie de couleurs, de formes. Ici, pas d’ostentation tapageuse. Le lac est paisible. A cette heure plus personne. Si ! Un nageur termine sa traversée. Des volleyeurs rangent leurs ballons. Les cabanes à huitres servent leurs derniers clients. Pour nous, le soleil couchant éclaire encore quelques façades, qui se cachent à l’ombre des pins. Les roses trémières, les hortensias offrent un peu partout de magnifiques feux d’artifice en camaïeux de roses intenses et de bleus lumineux. Des clématites grimpent le long d’un mur de pierre comme on en trouve en plein cœur du Pays Basque. Un régal. « Et là tu as vu ? » Bof, le style moderne… Pourtant, peu à peu ma curiosité se laisse séduire. Hors de ce contexte, cette maison serait, pour moi, sans intérêt. Ici, les formes, les volumes, le bois, l’acier et le verre rivalisent d’idées pour paraître discrètement au détour d’une branche. Puis, glisser à nouveau au plus près du sol, comme pour s’excuser. « Et ici, regarde ! ». A chaque avancée du lac vers les terres, c’est une nouvelle découverte. Cette façade où alternent les briques rouille, le blanc lumineux et les poutres rouge basque, est d’un charme fou. Comme cet hôtel, terrasse à moins de 50m de l’eau, dont la blancheur laisse la part belle aux hortensias et autres massifs de fleurs colorées. Plus loin, une autre maison, encore plus typique attend, sans doute, qu’un prince charmant vienne la réveiller. Ici, colombages, briques et pierres de taille s’accordent de leur voisinage avec bonheur. Bois-verre-métal et blanc-et-rouge cohabitent avec délicatesse. Par endroits, c’est le jardin qui règne en maître… de la séduction. Tout est fait pour que la vie dehors, le temps d’un été, soit un paradis. Douche de plein air, terrasses en bois, arbustes et fleurs déposés, ça et là, pour le plaisir des yeux… piscine, bien sûr, à fleur de verdure. Simples barrières, rien à cacher. La vue sur le lac, vaut bien une vue sur le jardin. Joueur, le soleil guide maintenant nos regards vers une maison transparente. Un homme savoure son journal, un verre à la main. Je l’imagine, toute la semaine, dans le tourbillon infernal du businessman. Et là, le bonheur plein. Il déguste délicatement le paysage, un œil distrait sur sa lecture.

Le lac d'Hossegor

Telles des joyaux, elles se laissent approcher« Tiens, j’avais pas vu cette maison, tout à l’heure !». De l’autre côté de la rive, comme les caméléons, elles se cachent et changent d’apparence. Se laisser voir, sans se montrer. Comme des beautés timides. C’est à qui sera la plus en harmonie avec les pins, les fougères et les chênes lièges. Charme du temps et de la promenade à pied. Les maisons du lac ne s’offrent à la vue que si l’on s’en approche avec respect. Curiosité légère et admiration… Telles des joyaux, elles se laissent approcher, sans coquetterie. Comme pour dire « Nous partageons le même bonheur, celui d’être ici !». N’est-ce pas Fred ?

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