L’industrie, c’est aussi pour les filles


Face au faible taux de femmes dans l'industrie, l'association Elles Bougent s'est donné pour mission de faire découvrir ces métiers d'avenir aux jeunes filles. Ce jeudi a eu lieu la première édition d'Elles bougent pour demain, notamment à Bordeaux.

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Seulement 25% de femmes travaillent dans les métiers de l'industrie.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 05/04/2024 PAR Manon Gazin

Aéronautique, ingénierie, ou encore numérique : malgré l’importance qu’auront ces métiers demain, ces filières sont encore boudées par les filles. Pour faire face à ce phénomène, l’association Elles bougent vise à faire découvrir aux écolières, collégiennes, lycéennes et étudiantes les métiers des secteurs industriels, technologiques ou scientifiques.

Pourquoi avoir choisi ces métiers-là en particulier ?, Est-ce que vous avez fait face à des commentaires sexistes ?

Ce jeudi 4 avril, l’association organisait la 1ère édition d’Elles bougent pour demain, une journée de découverte et de sensibilisation à ces métiers et à leurs enjeux à venir. À cette occasion, 58 entreprises partenaires ont ouvert leurs portes, à travers 87 événements dans 17 régions. À Bordeaux, l’entreprise d’ingénierie Egis s’est dévoilée à deux classes de troisième du collège Cassignol. 

« Qu’est-ce que vous avez fait comme études ? », « C’est quoi une alternance ? », « Pourquoi avoir choisi ces métiers-là en particulier ? », « Est-ce que vous avez fait face à des commentaires sexistes ? » … Dans la salle de réunion des locaux d’Egis, quartier Belcier à Bordeaux, 23 collégiennes s’interrogent. Face à elles, cinq collaboratrices de l’entreprise, employées au management de projet, aux travaux, au service RH, à l’environnement ou encore en tant que dessinatrice-projeteuse.  

Informer et rassurer

Après avoir expliqué ce qu’est un « métier technique », elles plantent une à une le décor, en exposant leurs postes et leurs rôles. Présentes depuis deux ou dix ans dans l’entreprise, elles détaillent quels sont les avantages de leurs métiers, et à quels profils de candidates ces derniers s’adressent. Les travaux par exemple, sont faits pour « celles qui aiment l’action ». L’environnement, pour celles qui ont envie de « recréer des milieux »

Mais surtout, après une heure de présentation et d’échanges, les équipes d’Egis tiennent à rassurer les collégiennes : « Tout vous est possible. On a tendance à croire que ce sont des métiers réservés aux hommes, mais vous pouvez y aller », affirme l’une des cinq salariées. « Il ne faut pas que vous hésitiez à vous lancer dans ces filières, parce que les garçons n’auront pas ces barrières-là », lance une autre. 

« C’était intéressant, ça permet de mieux comprendre les métiers techniques », sourient Camille, Mathilde et Raphaëlle, toutes âgées entre 14 et 15 ans. Si elles n’ont « pas encore d’idées précises » du métier qu’elles aimeraient faire plus tard, certaines se verraient se lancer dans « des études de psycho », dans des « métiers scientifiques, plutôt en laboratoire », ou encore dans de « la médecine ou de la physique ». Leur professeur d’histoire-géographie semble satisfait de la rencontre. « Ça les rassure », soutient-il, tandis que la fin du collège est une période propice aux interrogations. 

(Re)donner envie

Et il est vrai que malgré l’étendue des possibilités proposées par les métiers techniques, les filles y restent encore marginales. « Il y a à peine 25% de femmes dans le monde de l’industrie, depuis toujours », regrette Amel Kefif, directrice générale de l’association Elles bougent. « Le constat est qu’il subsiste encore des stéréotypes sur les métiers et secteurs d’activités, dès le plus jeune âge ». Le but avec les évènements comme celui-ci est donc de changer le regard que l’on peut avoir sur ces filières, afin de ne plus les voir comme quelque chose « de poussiéreux, d’ennuyeux, ou de redondant »

« C’est sûr qu’il y a un aspect pédagogique », explique Eva Seel, responsable RH chez Egis et présente à l’évènement. « C’est aussi un premier réseau pour elles », soutient la chargée de recrutement, qui souligne l’aspect humain de l’opération. « Elles pourraient être nos filles, ou nos sœurs », affirme-t-elle, en confirmant que ces métiers sont désormais « pénuriques », fille et garçon confondus. 

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