Ce vendredi 19 janvier, c’est dans les salons de l’Hôtel de Région à Bordeaux que l’Institut du Goût Nouvelle-Aquitaine a organisé sa cérémonie des Sentinelles du Goût, qui décerne chaque année des »Goûts de Cœur ». C’est un moment important de l’IGNA, qui a la volonté de défendre l’alimentation, les traditions, en valorisant la diversité des territoires de la région.
« Manger est un acte citoyen et culturel. C’est de cette ligne directrice que sont issues toutes nos activités au fil de l’année », expose Jean-Baptiste Casenave, vice-président de l’IGNA. Éduquer au goût et à l’alimentation, repérer et identifier des savoir-faire traditionnels, sensibiliser le grand public à ce qu’il consomme sont les grands axes défendus par l’Institut.
« On parle d’un acte citoyen, car il permet de soutenir une agriculture qui préserve l’environnement, les paysages, la ressource en eau, tout en défendant une justice sociale, avec un prix juste pour soutenir nos agriculteurs. L’acte culturel, c’est la conservation des habitudes alimentaires des territoires, la transmission des recettes », détaille Jean-Baptiste Casenave.
Les Sentinelles du Goût sont ainsi des artisans, producteurs, agriculteurs qui intègrent ce cadre. « C’est une approche de l’alimentation en lien avec les territoires. On met en lumière des acteurs du goût qui valorisent le goût à travers leurs productions, qui ont des savoir-faire, qui sont au service du territoire », ajoute Philippe Meyzie.
Un événement intergénérationnel
Ce dernier est doublement intéressé par Les Sentinelles du Goût, en tant que vice-président de l’IGNA et enseignant-chercheur à l’université Bordeaux-Montaigne. Car l’événement est co-organisé chaque année par des étudiants de la licence professionnelle Valorisation, Animation et Médiation des Territoires de l’université. Trois étudiants étaient concernés cette année.
Leurs critères de sélection pour élire les Goûts de Cœur 2024 se sont concentrés sur le lien des candidats avec les valeurs de l’IGNA, et l’intégration dans leurs pratiques de deux dispositifs, la feuille de route Néo Terra du Conseil Régional, et les PAT, Projets Alimentaires Territoriaux. Après des rencontres sur le terrain, cinq vainqueurs se sont dégagés.
Les Huîtres Margo (La Teste-de-Buch, Gironde) sont les seules huîtres bio du Bassin d’Arcachon. Le Domaine du Moulin Authier (Coussac-Bonneval, Haute-Vienne) est une pisciculture de truites valorisant l’accueil et la transmission. Les Maraîchers de l’Aubrecay (Nieul-sur-Mer, Charente-Maritime) ont marqué les esprits par leur impact social et local.
La Maison Gastellou (Saint-Jean-le-Vieux, Pyrénées-Atlantiques) fait l’élevage de porcs noirs, dans des sous-bois, transformés et commercialisés sur place. Enfin, les propriétaires de Terre de Beaulieu (Mareuil, Dordogne) cultivent des variétés anciennes de blé, transformées sur place dans leur meunerie, pour produire du pain vendu dans leur boulangerie à Bordeaux.
Un commentaire
C’est absolument bien relaté et rédigé. Bravo pour cet article.