Tarification solidaire au lycée: comment ça marche ?


En 2025 une nouvelle tarification solidaire va s'appliquer dans toutes les cantines lycéennes de la Nouvelle-Aquitaine. Elle définit le prix du repas selon les revenus des parents de l'élève. 4 départements en bénéficieront dès septembre 2024.

plateaux repasHans_ Pixabay

Avant sa généralisation à l'ensemble des lycées de Nouvelle-Aquitaine à la rentrée 2025, 64 lycées de la région vont bénéficier d'une nouvelle tarification solidaire dans les cantines

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/02/2024 PAR Enzo Legros

Avec la généralisation d’une nouvelle tarification solidaire pour les repas en lycée à partir de 2025 votée le 12 février à l’unanimité par la Région, Jean-Louis Nembrini, vice-président du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine en charge de l’éducation, de l’orientation et de la jeunesse, n’a qu’un souhait : « désapprendre aux enfants à manger des plats fabriqués ! ». En effet, l’objectif affiché de cette nouvelle grille tarifaire est de pousser les familles à inscrire leurs enfants dans les cantines scolaires pour leur proposer des repas cuisinés de qualité. 

« Le lycée doit être le lieu où on réapprend à manger, ambitionne Jean-Louis Nembrini. On va proposer des repas à des prix inférieurs à ceux de certains établissements qui proposent de la malbouffe », annonce-t-il en faisant allusion au menu Best of à 8,50€ de l’enseigne McDonald’s. 

Des repas entre 2,30€ et 5,50€

À partir de la rentrée 2025, tous les lycées publics de Nouvelle-Aquitaine appliqueront cette nouvelle tarification construite autour d’un barème à 10 tranches, basées sur le quotient familial annuel des parents de l’enfant. Pour les familles les plus fragiles (quotient familial inférieur ou égal à 3 040€), le repas coûtera 2,30€, pour un coût réel estimé à 9,50€. Les familles classées dans la tranche la plus grande (quotient familial supérieur ou égal à 23 961€) devront elles payer 5,50€. Une onzième tranche prévoit un repas à 2,85€ pour les enfants de familles non concernées par le calcul du quotient familial, comme les bénéficiaires de l’Aide à l’enfance.

La Région paiera a minima 45% du prix de chaque repas, en allant jusqu’à 75% soit 7,20€ pour les familles les plus modestes. La vente au ticket sera toujours proposée mais au prix maximal de 5,55€. La part reversée aux gestionnaires de lycées augmentera de 20 centimes en passant de 2,65€ à 2,85€, pour permettre l’achat de produits de qualité. 

Une tarification expérimentée depuis 2022

Ce barème est déjà en application sous un système à 6 tranches depuis deux ans, dans 8 établissements situés en Charente, en Creuse, dans le Lot-et-Garonne et les Deux-Sèvres, ainsi qu’au lycée Gustave Eiffel de Bordeaux. L’expérimentation sera élargie à tous les établissements situés dans les quatre départements cités précédemment à la rentrée 2024, soit 64 lycées, avec la nouvelle grille à 11 tranches. Pour s’inscrire, les familles devront créer un compte sur le site naqui.fr/tarification-solidaire. Le dernier avis d’imposition et le numéro de déclarant seront demandés pour que l’application régionale SERENA puisse calculer la tranche dans laquelle se situe la famille. 

Il ne suffira plus qu’à choisir le forfait souhaité (3,4 ou 5 jours) et confirmer l’inscription auprès de l’établissement. La Région lancera l’inscription pour les lycéens et étudiants en lycées situés dans les départements d’expérimentation en août 2024 pour la rentrée de septembre. En cas de non-inscription, le tarif de 5,50€ sera appliqué par défaut. Chaque année, 180 000 élèves mangent dans les services de restauration de leur lycée, ce qui représente près de 25 millions de repas.

La qualité des repas augmentera aussi d’ici 2025

En plus d’une tarification plus solidaire, les lycées devront répondre à l’objectif de la feuille de route environnementale de la Région Néo Terra qui prévoit « 60% de produits locaux et de qualité dont 30% bio » dans les lycées d’ici 2025. Actuellement, 40% des produits utilisés par les cantines des lycées sont locaux et 22% d’entre eux sont bio. La loi EGAlim impose un pourcentage « de produits durables ou signe d’origine ou de qualité dont, au moins, 20% de produits bio ». Elle précise aussi depuis le 1er janvier 2024 que les achats de viandes et de poissons « doivent être composés à 60% de produits de qualités et durables ».

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