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PUBLIÉ LE 29/09/2023 PAR Corinne MerigaudSarah, Christelle, Marion, Joëlle et Sandrine, les cinq bénévoles de l’association Erina n’ont pas ménagé leurs efforts pour dénicher des locaux afin de concrétiser leur projet. Après avoir cherché des locaux près de Limoges, l’opportunité s’est présentée à Razès d’acheter une maison de 152 m² et son terrain de 4.600 m², idéal pour installer des enclos. En quelques mois, les bénévoles ont touché du doigt leur rêve : ouvrir le premier centre de soins pour mammifères sauvages en Haute-Vienne qui rayonnera également sur la Creuse, la Corrèze et la Dordogne.
« Il n’existe pas solution de prise en charge pour ces animaux sur ce secteur, le plus proche est à Chamalières en Auvergne, remarque Sarah Logé, présidente fondatrice. Nous transférons les animaux découverts vers des centres de soins implantés dans des départements voisins. » Le trajet d’au moins 2h30 augmente le stress des animaux et compromet leurs chances de survie.
Collecte en ligne jusqu’au 13 octobre
Avec l’ouverture d’une telle structure non loin de Limoges, accessible par l’A 20, les personnes qui découvriront des animaux sauvages malades, blessés ou orphelins pourront les déposer au centre de soins de Razès dans un peu plus d’un an. Une fois soignés, les adultes seront relâchés sur leur territoire et les juvéniles sur un site plus propice.
Christelle Rama Le hérisson d’Europe constituera le plus gros contingent des animaux pris en charge au centre de soins.
Le compromis de vente de 97 800 € a été signé mais, pour boucler son budget, l’association doit réunir le montant total d‘ici le 13 octobre. Une collecte a été lancée, en juillet, sur le site HelloAsso. « A ce jour, nous avons réuni 77 % de la somme, soit 75 100 € grâce à des fonds verts, au mécénat d’entreprises, aux dons de fondations et de particuliers, indique la présidente. Il nous reste 22 700 € à collecter. » Elle estime que le financement sera bouclé mais envisage de solliciter des banques afin d’emprunter 23 000 euros pour être propriétaire du bien fin octobre ou début novembre.
La deuxième étape consistera à aménager les deux niveaux de la maison en créant une salle de quarantaine, salle de soins, une pour les reptiles et amphibiens, une autre pour accueillir les immatures et juvéniles, une pour les adultes et la dernière pour les chiroptères, sans oublier la salle affectée à la préparation des rations alimentaires des animaux. D’importants travaux seront donc menés dans les prochains mois pour lesquels l’équipe compte organiser des chantiers participatifs. La mise aux normes de l’électricité sera elle confiée à des professionnels.
Un millier d’animaux soignés par an
Les bénévoles, toutes formées en centre de soins, attendent un millier d’individus par an, soit 100 à 150 animaux en permanence en soins « La période phare s’étend d’avril à septembre, lors de la reproduction des espèces, pour une durée de soins de 30 à 60 jours, précise Sarah. Sandrine Formosa, vétérinaire et membre de l’association veillera à la prise en charge. » D’autres vétérinaires se disent prêts à l’épauler.
Le hérisson d’Europe sera le premier patient avec 60 à 80 % des entrées, suivi par l’écureuil roux, le loir, le muscardin, la genette, le chat forestier, le renard, le blaireau, toutes les espèces de chauve-souris. Les oiseaux sauvages continueront d’être soignés au centre de soins SOS Faune Sauvage de Verneuil-sur-Vienne.
Les centres de soins pour la faune sauvage en Nouvelle-Aquitaine
Faune Poitevine à Targe (Vienne), Charente Nature à Torsac (Charente), Aquarium de La Rochelle pour les tortues marines, Le Marais aux oiseaux à Dolus d’Oléron (Charente-Maritime), Gaïa pour le hérisson d’Europe à Bergerac (Dordogne), LPO Aquitaine à Audenge (Gironde), Faune Sauvage à Tonneins (Lot-et-Garonne), Paloume à Pouydesseaux (Landes), Hegalaldia à Ustaritz (Pyrénées-Atlantiques) et SOS Faune Sauvage à Verneuil-sur-Vienne (Haute-Vienne).
