Certes, Michel Glanes s’était entretenu en aparté avec les journalistes sur ce patient soupçonné d’être atteint du Coronavirus. Certes dans la foulée il devait se rendre dans la foulée pour une réunion à Bordeaux. Le feu couvait sous la cendre avec l’arrivée quelques jours après, de nouveaux cas dans le département. Mais voilà, quinze jours plus tard, en cette fin d’après-midi de vendredi, l’incendie vient de se déclarer avec l’accueil, ce week-end de six patients des hôpitaux du Grand Est dans le service de réanimation du Centre Hospitalier de la Côte Basque. Le directeur a alors décidé, après avis du médecin chef du SAMU et information des autorités, de déclencher le niveau 1 du plan blanc.
En quoi consiste ce Plan blanc ? Il s’agit d’un dispositif permettant au système de santé de répondre aux situations sanitaires exceptionnelles. Le présent plan blanc permet au CHCB de mobiliser immédiatement les moyens de toute nature pour faire face à la crise sanitaire COVID-19, tout en continuant d’assurer l’activité quotidienne prévue. Il permet notamment de mobiliser à tout moment l’ensemble des professionnels médicaux et non médicaux du CHCB. Dans le cadre de la situation que connaît le CHCB aujourd’hui, et afin de renforcer les capacités de prise en charge en réanimation, une mobilisation du personnel ayant des compétences spécifiques dans ce domaine est nécessaire afin d’accompagner très rapidement une augmentation de lits COVID-19 (de 15 à 20 lits).
Cette augmentation capacitaire nécessite notamment une adaptation des organisations de travail pour l’armement des lits de salle de soins post-interventionnel en 6 lits de réanimation dans un premier temps. Progressivement, la capacité en réanimation pourra ainsi atteindre 39 lits maximum dédiés à l’accueil des patients COVID-19 au CHCB.
Les cliniques aussi, de Belharra à la Polyclinique de Saint-Jean-de-Luz
À ces lits, s’ajouteront six lits de réanimation à la clinique Belharra pour les patients hors COVID-19. Les cliniques Belharra, Aguilera, Delay, la Polyclinique de Saint-Jean-de-Luz et le Centre Hospitalier de Saint-Palais seront également engagés aux côtés du CHCB pour assurer les prises en charge médicales et chirurgicales, et notamment les urgences. En effet, le CHCB et ces établissements ont travaillé ensemble pour élaborer un plan de continuité d’activité afin de répondre, sur le territoire, aux besoins liés à l’épidémie COVID-19.
L’ensemble des centres de soins de suite et de réadaptation du territoire interviendront également comme lits d’aval. Des patients du CHCB pourraient être transférés pour fluidifier le parcours des patients nécessitant d’être hospitalisés en réanimation.
Aboutissement d’une collaboration étroite entre la Ville, la Croix-Rouge française et SOS Médecins – dont la ligne téléphonique a été délocalisée sur le site le temps de la crise —, d’autres médecins généralistes volontaires pourront contribuer au fonctionnement du centre. Son but est de venir en appui aux structures sanitaires déjà en place en épaulant des médecins traitants qui ne pourraient pas, de par leur organisation, faire de télé consultations en cabinet, en recevant les patients sans médecin traitant sur régulation du 15 pour prise en charge.
Exclusivement un lieu de médecine en soins primaires, il ne recevra aucun patient non orienté au préalable par un professionnel (médecin traitant pour l’essentiel) et d’une prise de rendez-vous par ce professionnel. Une orientation par le 15 peut aussi constituer un mode d’entrée vers le Centre médical avancé, mais sans critère d’urgence. Il a pour objectif essentiel de vérifier si le patient est vraiment susceptible d’avoir été contaminé par le coronavirus (pour désengorger l’hôpital et les cabinets médicaux).
En outre, il s’inscrit en harmonie avec les généralistes déjà installés sur le secteur en n’intervenant qu’à la demande d’autres médecins, faisant un retour au médecin traitant sous forme synthétique standardisée et ré – adressant le patient à son circuit de soins habituel dès que possible. Enfin, il est considéré comme lieu de consultations payantes, au tarif en vigueur habituel en médecine générale.
Allô Bayonne : 05 59 46 61 61.- Une permanence téléphonique liée à la crise sanitaire a été activée à l’écoute depuis le vendredi 13 mars. Cette permanence est assurée du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h.
En revanche, comme à Bayonne, il ne faut pas se présenter spontanément en ce lieu mais passer par l’intermediaire des cabinets médicaux angloys ou du 15.