En Pays basque, les dinosaures s’en vont, les appétits s’aiguisent


Nicole Gfroerer

En Pays basque, les dinosaures s'en vont, les appétits s'aiguisent

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/02/2014 PAR Julie Devilder

L’objectif affiché du Parti socialiste pour ces municipales, « c’est gagner à Bayonne et conserver la mairie d’Anglet, ce qui nous permettrait de remporter l’agglomération Côte basque-Adour », explique Sandrine Derville, secrétaire fédérale PS, misant aussi sur Hendaye perdue en 2008 alors que les socialistes sont quasi-absents de l’intérieur des terres.

A Bayonne, rideau sur  55 ans de règne au centre droit de la famille Grenet, avec Henri de 1959 à 1995, puis son fils Jean qui, à 74 ans et un siège de député perdu en 2012, a préféré ne pas se représenter. Pour le socialiste très implanté Henri Etcheto, aidé des écologistes et des communistes, le défi semble à portée de main dans cette ville qui vote depuis longtemps à gauche aux élections nationales. D’autant plus que la droite est divisée : l’UDI Jean-René Etchegaray, premier adjoint de Grenet soutenu par l’UMP, doit faire face à la dissidente UMP Sylvie Durruty, entourée d’élus de la majorité sortante…

Chez la voisine et rivale biarrote, Didier Borotra, maire MoDem depuis 1991, a également raccroché les gants en 2014, sans désigner non plus officiellement de dauphin. Une fin de carrière entachée par l’affaire des PV annulés. Difficile pronostic en tout cas dans la riche cité balnéaire, entre Max Brisson, son premier adjoint UMP  et Michel Veunac, son second-adjoint MoDem. A gauche, le PS, comme le PCF, soutient la candidature de Guy Lafite (Parti radical de gauche) qui était l’adjoint aux finances de Borotra… tandis que des nationalistes se retrouvent en ordre dispersé sur toutes ces listes.

La « gauche jacobine » dénoncée par les nationalistes A Anglet, les choses semblent bien parties pour le sortant PS Jean Espilondo face à l’UMP Claude Olive, juge Mme Derville pour qui « les gens font la différence entre l’action du gouvernement qui les déçoit et l’action concrète d’un maire ».

Un sentiment que ne partage pas Gaxuxa Elhorga du Parti nationaliste basque, tirant à boulets rouges sur la politique de François Hollande qui n’a toujours pas signé la charte des langues régionales ni parlé de collectivité territoriale basque. Le PNB espère conserver sa dizaine d’élus dont trois maires avec la même stratégie qu’en 2008 : alliance de premier tour avec le centre et la droite, appuyant notamment MM. Etchegaray et Brisson.

A gauche de l’échiquier, Euskal Herria Bai (« Pays basque oui », coalition de partis nationalistes) compte bien dépasser ses 120 élus municipaux et sa dizaine de mairies dont Saint Pierre d’Irube. Avec des listes citoyennes élargies, la troisième force politique du Pays basque qui vise Ustaritz, Urrugne ou encore Baigorri, juge possible un « petit tremblement de terre » à Saint-Jean-de-Luz où elle pourrait passer devant le PS pour devenir le fer de lance de l’opposition dans la ville dont Michèle Alliot-Marie (UMP) fut maire. Au deuxième tour, ce sera du « cas par cas » pour les alliances en fonction notamment des positions affichées sur la LGV ou les ikastolas (écoles basques), prévient Peio Etcheverry-Ainchart (EHB), dénonçant au passage « la gauche jacobine » qu’incarneraient Etcheto et Espilondo…

Quant au Front national, il a du mal à boucler ses listes, en particulier à Bayonne où Bernard Oyhenart a l’objectif d’être au deuxième tour s’il peut finalement se présenter.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Pyrénées-Atlantiques
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles