Déclaré décédé par erreur, le périgourdin est bien vivant


Habitant à Piégut-Pluviers (24) Jean-Claude Laprie a été déclaré décédé par erreur. Pendant plusieurs jours, aidé par son épouse, il s'est battu contre le administratif.

Jean-Claude Laprie, déclaré mort par erreur en compagnie du député Jean Pierre CubertafonBernadette Laprie

Jean-Claude Laprie, déclaré mort par erreur en compagnie du député Jean Pierre Cubertafon

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/04/2022 PAR Claude-Hélène Yvard

Début avril, Jean-Claude Laprie, bientôt 80 printemps, résidant à Piégut-Pluviers dans le Nord de la Dordogne apprend par hasard, que l’administration l’a déclaré mort début mars. Depuis, aidé par son épouse Bernadette, il se débat pour tenter de récupérer sa pension de retraite et ses droits sociaux. Le couple a vécu plusieurs jours d’inquiétude. La Carsat assure de son côté que l’erreur est réparée. 

L’histoire peut prêter à rire, si elle n’était pas aussi lourde de conséquences. Début avril, Jean-Claude Laprie, un habitant de Piégut Pluviers dans le Nord Dordogne a été déclaré mort par l’administration. Sportif, grand amateur de randonnée à vélo, à bientôt 80 printemps, le retraité est en pleine forme. C’est son épouse Bernadette qui raconte :  » J’ai l’habitude de suivre régulièrement mes comptes sur internet, et le 1er avril, je me suis aperçue que la retraite de Jean-Claude n’était pas versée, le 5 avril non plus. Je contacte ma banque, qui m’explique qu’elle a reçu une demande de confirmation de décès, de la part de la caisse de retraite complémentaire. Il a retourné un document en expliquant que son client était bien vivant. » Destinataire du même courrier que l’organisme bancaire, la mairie de Piégut-Pluviers fait alors les démarches nécessaires pour indiquer à la caisse de retraite que son administré était bien vivant.

La déconvenue, pour Jean-Claude Laprie, aurait pu s’arrêter là. Mais non. En se rendant à la pharmacie pour son mari, Bernadette Laprie découvre quelques jours plus tard que la carte vitale est désactivée. « La mairie, la banque puis la pharmacie ont cru d’abord à une tentative d’arnaque. »

La caisse de retraite exige un certificat de non-décès

Bernadette Laprie, à l’aise sur l’outil informatique, mène sa petite enquête et découvre qu’un homonyme est décédé début mars dans le Sud Gironde. « Il y a pas mal de Laprie, dans la région. Jean-Claude est né en Gironde, à Escaude. La mairie du lieu de naissance n’a pas confirmé le décès, mentionnant une erreur d’une administration et a répondu en ce sens par courrier. » Le couple a récupéré les différents documents: copie intégrale de l’acte de naissance, la copie des courriers établis par la banque, la mairie infirmant le décès. « Cette situation nous inquiète beaucoup. La première réaction c’est le sourire. Mais cela ne fait pas rire du tout. Mon mari n’a plus de couverture sociale, ni de pension de retraite, » s’inquiète Bernadette.

Interrogée par Aqui! la Carsat, caisse d’assurance retraite et santé au travail de Nouvelle Aquitaine, qui verse les pensions, reconnaît son erreur. Alertée par Bernadette Laprie le 9 avril, elle a tout de même sollicité « un certificat de non-décès » de la part de la mairie du domicile avant de remettre le dossier en conformité. « Le versement de la retraite du mois de mars qui aurait du intervenir le 9 avril sera décalé d’une semaine, » indique le service communication de la Carsat.  

Le comble de l’histoire, c’est que Jean-Claude Laprie, a reçu sa nouvelle carte d’électeur quelques jours avant le premier tour de la présidentielle. « Dimanche, j’aurai pu voter ;  pour la première fois de ma vie, je n’ai pas accompli mon devoir, pour dénoncer cette situation kafkaienne », indique le supposé décédé. Sollicité par le couple de retraités, le député de la 3e circonscription a promis de les aider à trouver une solution pour sortir de cette situation. Le plus tôt sera le mieux. 


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