Charente-Maritime : 74 candidats se bousculent aux législatives


Anne-Lise Durif

Charente-Maritime : 74 candidats se bousculent aux législatives

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Temps de lecture 6 min

Publication PUBLIÉ LE 23/05/2017 PAR Anne-Lise Durif

1re circonscription (La Rochelle- Ré)

Le député sortant Olivier Falorni (DVG) brigue un deuxième mandat et la conjoncture lui semble favorable. Le scénario des législatives de 2012 qui avait vu s’affronter dans une campagne farouche le divers gauche Olivier Falorni et la présidente de Région Ségolène Royal, investie par le Parti Socialiste, semble loin de se reproduire cette année, puisqu’aucun candidat PS n’est investi officiellement… Idem du côté du parti radical de gauche (PRG) qui a fait savoir qu’il soutiendrait « le candidat officiellement investi », soit une façon détournée de soutenir Olivier Falorni, non encarté, et peut-être bien de lui faire un appel du pied… On se souvient que le nouveau maire PRG Jean-François Fountaine et une partie de son équipe s’étaient clairement positionnés en sa faveur à l’époque. Mais il aura tout de même face à lui Otilia Ferreira, ex Modem officiellement  investie par En Marche ! sur un territoire ayant massivement voté pour Macron aux Présidentielles. L’investiture de cette conseillère régionale Modem avait surpris, tant les bruits de couloirs portaient déjà Olivier Falorni comme futur candidat de la République En Marche durant les dernières élections, le député s’étant positionné en faveur du nouveau président. Reste à savoir si le cœur des électeurs penchera pour une candidate siégeant dans l’opposition de l’équipe municipale rochelaise, avec un suppléant très marqué à droite. Laquelle a pourtant un candidat investi en la personne de Bruno Leal (LR), lui-même ex-Modem ayant quitté le parti avec fracas en 2013 et lui aussi conseiller municipal d’opposition à La Rochelle. Bref, c’est une bataille de centristes rochelais qui s’annonce, d’autant qu’un autre conseiller municipal de La Rochelle, Jean-Marc Soubeste, adjoint de Fountaine, s’est aussi lancé dans la course sous l’étiquette Europe Ecologie les Verts (EELV). Et qu’il faudra également compter avec les électeurs de la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, que les Rochelais avaient porté en 2e position derrière Macron au premier tour des Présidentielles : son candidat Cédric Ruffié pourrait parfaitement se hisser au 2e tour sur la circonscription.

Les autres candidats : Antoine Colin (LO), Jean Marc De Lacoste-Lareymondie (FN), Jean-Pierre Ernst, Wael Gribba (UPR), Brahim Jlalji (PCF), Hanitra Ratrimo, Patrick Viot.

2e circonscription (Aunis, Rochefort)

Voilà un territoire où les cartes vont être complètement rebattues. Après son premier mandat, la députée Suzanne Tallard (PS), également maire d’Aytré, a choisi de ne pas se représenter. Suite à un accord entre le PS et EELV, c’est l’écologiste Brigitte Desvaux qui portera les couleurs de la gauche aux législatives. Cette vice-présidente de l’agglo de La Rochelle en charge des transports s’était déjà présentée en 2012 dans la 1re circonscription, avant de soutenir Ségolène Royal. Elle n’aura pourtant pas l’exclusivité des voix de gauche, le Parti communiste ayant investi Michèle Grenier et La France Insoumise Maud Assila. La partie n’est d’autant moins jouée qu’elle aura face à elle, à droite, une candidate Les Républicains de poids en la personne de Sylvie Marcilly (LR), maire de Fouras, vice-présidente du Département et pour ainsi dire bras droit de Dominique Bussereau. Mais les voix de droite pourraient elles-mêmes se retrouver dispersées entre le candidat divers droite, Dominique Droin et le candidat du FN Jean-Louis Leygonie, qui compte bien jouer son va-tout sur un territoire où Marine Le Pen est arrivée au coude à coude avec Mélenchon et quelque 20% des voix au premier tour des Présidentielles. Et il faudra bien sûr compter avec la candidate d’En Marche Frédérique Tuffnell, conseillère municipale d’opposition à Rochefort, également élue à l’Agglo, très implantée localement.

Autre candidats : Guy Burguin, Frédéric Castello (LO), Catherine Deneuve, Dominique Raby (UPR), Philippe Riché, Frédérique Tuffnell (LREM), Jean-Claude Wallard.

Sylvie Marcilly, aux côtés de Dominique Bussereau au Département

 Sylvie Marcilly aux côtés de Dominique Bussereau au Département

3e circonscription (Saintes –Saint-Jean-d’Angély)

Ici non plus, la députée sortante Catherine Quéré (PS) ne se représente pas, et affiche son soutien à la nouvelle candidate socialiste Françoise Mesnard, maire de Saint-Jean d’Angély et conseillère régionale. Forte d’un soutien de poids, elle aura tout de même fort à faire pour convaincre sur cette circonscription où Macron et Le Pen se sont retrouvés au coude à coude à l’issu du premier tour des Présidentielles, talonnés par Mélenchon et ses 20%. Certes, les candidats ne sont pas tout à fait nouveaux : Rachel Cointet, représentant du FN, était déjà candidate aux élections départementales. Et Jean-Philippe Ardouin, investi pour En Marche !, se présente régulièrement aux diverses élections locales depuis dix ans, s’associant tantôt à droite, tantôt à gauche. Des revirements qui ne lui permettront pas d’avoir les coudées franches pour obtenir les voix centristes, d’autant qu’il aura sur sa droite l’UDI Henriette Diadio-Dasylva, élue d’opposition à Saint-Jean d’Angély et très impliquée dans la vie associative, et sur sa gauche la PRG Renée Eliane Benchimol-Lauribe. Les voix de gauche risquent également de se retrouver extrêmement ventilées, entre Rémy Catrou (FI), Joëlle De Corte (DVG), Jean-Louis Lavazec (LO), Marie-France Moquet (PCF) et Julien Papineau (DVG).

Les autres candidats : Alexandre Beauvais, Eric Belleperche, Patrick Chebroux (DVD), Bernard Chretien, Alain Georgeon (DVD – ex Debout La France), Frédéric Neveu (LR), Isabelle Ninvirth (UPR), Frédéric Sananes.

4e circonscription (Haute Saintonge et Royan Est)

Le député Dominique Bussereau ayant préféré se consacrer désormais à la présidence du Département, c’est Loïc Girard qui reprend le flambeau des Républicains. Difficile de dire si ce soutien de poids permettra au maire de Gémozac de reprendre la succession dans une circonscription ayant massivement votée Le Pen au premier comme au second tour, bien que là aussi, Macron ait fini par l’emporter. La candidate FN Isabelle Texier, qui s’était présentée aux dernières départementales, pourraient surfer sur cette tendance. Des personnalités comme Benoît Biteau (PRG), conseiller régional et fervent défenseur de l’agriculture paysane et biologique, pourraient également créer la surprise.

Les autres candidats : Valérie Barraud (LO), Ingrid Chrismann (UPR), Philippe Davril, Eric Devise, Fabienne Dugas-Raveneau (PS), Raphaël Gérard (LREM), Lucie Kirchner (FI), Laurence Marcillaud, Pascal Pellerin (PCF).

5e circonscription (Royan Ouest – Marennes- Oléron)

Avec la 3e circonscription, c’est celle qui présente le plus grand nombre de candidats, avec 19 en lice! Le député sortant Didier Quentin (LR – UDI) brigue un 5e mandat. Le maire de Royan semble avoir un boulevard devant lui, d’autant plus que sa circonscription est celle qui a voté le plus pour François Fillon. Mais c’est sans compter sur la présence en face d’un autre élu de poids du territoire, Mickaël Vallet (PS). Ce multi-casquette du PS, maire de Marennes, président de communauté de communes et conseiller départemental, ex-premier fédéral PS de Charente-Maritime, proche de Ségolène Royal, se présente pour la première fois sur la circonscription. Le match devrait donc se jouer principalement entre les deux hommes, et la lutte s’annonce rude entre ces deux politiques aux visions diamétralement opposées. Christian Gerin, producteur de télévision investi par En Marche !, pourrait jouer les troubles fêtes, si sa position ne se retrouvait pas d’emblée fragilisée par une polémique locale, au sujet de contenu de tweets, qui lui a valu une suspension de sa candidature, en attendant de passer devant une commission d’éthique. 

Les autres candidats : Pierre Duponchel, Gilles Geirnaert, Thierry Gille, Jacques Guiard (PCF), Patrice Guillory, Audrey Jean, Geoffrey Lebreton-Perez (FI), Rémi Lefevre, Béatrice Machillot (UPR), Julien Millot, Maurice Montangon, Stéphanie Muzard (EELV), Gérard Potennec (Modem), Khamssa Rahmani (LO), Stéphane Theas, Séverine Werbrouck (FN). 


Mickaël Vallet avec son suppléant Eric Authiat / credit photo NDP

Mickaël Vallet et son suppléant Eric Authiat

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