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Norseman triathlon extrême, la revanche de Pierre Lapeyrie
Pierre Lapeyrie se jettera dans les eaux glacées d’un fjord norvégien, le 5 août, pour participer au Norseman Xtrem, un triathlon mythique. Vingt-un Français prendront le départ dont deux Néo-aquitains.
Pierre Lapeyrie avec son véloOjunix photos

Pierre Lapeyrie participera le 5 août en Norvège au Norseman Xtrem, un triathlon dantesque qu'il espère terminer en moins de 16 heures.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 27/07/2023 PAR Corinne Mérigaud

Pour Pierre Lapeyrie, un corrézien installé en Haute-Vienne, cette compétition sera une revanche sur la vie s’il parvient à l’arrivée. En 2000, alors qu’il s’entraînait à vélo, le triathlète a été percuté par une voiture. S’en est suivie une longue période de reconstruction où il s’est battu pour retrouver ses capacités. « J’ai dû tout réapprendre, d’abord à marcher puis à faire du vélo, se souvient-il. J’ai appris à remarcher en même temps qu’apprenait ma fille. Cette course est un symbole, si j’arrive au pied du dernier sommet, je ferai les cinq derniers kilomètres avec elle. »

Pour le triathlète qui a déjà couru trois Ironman, le défi est de taille mais il part gonflé à bloc. Dans cette aventure sportive et humaine, Pierre sera entouré de son épouse, de sa fille et de son gendre qui assureront les ravitaillements. Depuis six mois, il a suivi le plan d’entraînement de son coach Loïc Lepoutre, du club « Les rives de la Laurence » à Bordeaux. Ses statistiques sont impressionnantes : 4 000 km à vélo dont les 200 km de l’étape du Tour Saint-Léonard-de-Noblat- Le Puy-de-Dôme, 800 km à pied et 70 km de natation. « Le cumul minimum pour un Norseman estime-t-il, normalement je m’entraîne 4 à 5 h par semaine mais depuis six mois, c’est 10 à 12 h et jusqu’à 18 heures. Je m’adapte en fonction de mon lieu de travail, parfois sur un home-trainer d’hôtel. Il ne faut pas louper une séance d’une semaine à l’autre. »

« Eviter le choc thermique »

A Limoges, il a aligné les longueurs à l’Aquapolis et il s’est acclimaté à l’eau froide en nageant au lac de Saint-Pardoux, le Département étant l’un de ses partenaires. Pour le vélo, son terrain de jeu favori se situe à Saint-Priest-Taurion et Saint-Léonard-de-Noblat, sur les terres de  Raymond Poulidor. « C’est hyper vallonné, il n’y a pas 500 m de plat, j’ai mieux compris pourquoi Poupou était si fort ! »

A quelques jours du départ vers Eidfjord, il se sent prêt à relever ce défi titanesque auquel prendront part 320 triathlètes, dont quelques professionnels, et 21 Français. Avec le Bayonnais Jordane Menegaux, ils seront deux à défendre les couleurs de la Nouvelle-Aquitaine sur un parcours extrêmement exigeant. Ils débuteront à 5 h du matin par 3,8km de natation, plongeant d’un ferry au milieu d’un fjord dans une eau à environ 12 degrés. « Pour la première fois, on nous autorise des gants en néoprène, en plus de la combinaison, du bonnet et des chaussons, l’eau sera plus froide que prévue. On nous arrosera avant pour éviter le choc thermique. » Ils navigueront à vue pour rejoindre la rive, guidés par des feux de palettes disposés le long des berges. « Si je navigue bien, j’espère sortir en 1h20, 1h30. »

Au menu ensuite 180 km de vélo sur un dénivelé de 3 360 m avec 7 km de plat au départ puis un col de 40 km à gravir en deux heures. Son coach a concocté un plan de course tout au long de l’épreuve cycliste avec des objectifs pour ne pas se mettre dans le rouge avant le marathon.

« Objectif le tee-shirt des black finishers »

Le premier ravitaillement est prévu au bout de 40 km avec des aliments testés et validés par les organisateurs. « L’alimentation sera la 4ème épreuve, il faudra penser à boire tous les 15 à 20 km, à prendre du sel, à bien s’alimenter pour avoir une bonne digestion et ne pas être ballonné pour tenir l’effort sur au moins 15 h. » Il terminera la montée avec un dernier col à 10 %. « Si je fais 7h à 7h30 de vélo, ce sera une belle perf. » Viendra ensuite le marathon et une ascension de 1800 m. Au pied de la montagne, seuls les 160 premiers arrivés s’élanceront vers le sommet et remporteront le tee-shirt des black finishers. « C’est mon objectif, ce serait juste énorme si je l’avais mais je serais content d’avoir aussi le blanc. Après, je pourrai mourir tranquille. »

Les 160 premiers finiront l’ascension sur des pentes accidentées tandis que les autres descendront. Son coach a toujours remporté le tee-shirt noir avec ses triathlètes. « Dans cette course hors norme, on se retrouve face à soi-même et on doit se prouver qu’on est capable, c’est dans la tête. » Malgré ses 52 ans au compteur, il veut envoyer un signe positif à ceux qui voudraient se mettre au sport même tardivement. Après cette épreuve, il lorgne déjà sur 2024 avec l’espoir d’être qualifié pour le marathon pour tous, un parcours calqué sur celui des Jeux Olympiques.

En quelques mots...

Pierre Lapeyrie participera le 5 août en Norvège au Norseman Xtrem, un triathlon dantesque qu'il espère terminer en moins de 16 heures.

Suivez Pierre Lapeyrie sur sa page facebook : Projet Norseman 2023

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