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Le reggae limougeaud d’Ironleg nominé pour le succès
Voilà une belle mise en lumière pour ce groupe de reggae. Leur album « En Vie », sorti fin 2022, est nominé dans la catégorie album de l’année. Vous pouvez encore voter pour lui en vue de la 1ère cérémonie des Reggae Dancehall Awards 2024.
Arnaud le chanteurDysto87 bpm

Arnaud le chanteur d'Ironleg est surpris mais content que son album soit sélectionné aux Awards du reggae.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 28/12/2023 PAR Corinne Merigaud

C’est déjà une reconnaissance pour Arnaud, le chanteur d’Ironleg installé à Ambazac. Le résultat sera connu, le 24 janvier, lors de la soirée qui aura lieu à Longjumeau (Essonne). Le public peut voter en ligne jusqu’au 31 décembre sur dreadlocks.tv, chaîne qui fait la promotion des musiques et de culture reggae .
Huit albums sont en lice et les trois qui auront reçu un maximum de votes seront qualifiés. Le vote final reviendra au jury. « J’ai été surpris et content de voir mon album En vie en regardant la liste des nominés, raconte Arnaud. Je me suis demandé ce que je faisais là ! Je fais partie des gens qui ont le moins de notoriété sur les 72 nominés. Cela permettra de l’augmenter et pourquoi pas de jouer davantage. Il y a déjà une médiatisation. La finalité de cette cérémonie est surtout de mettre en avant le reggae en général. »

Sortir le reggae de l’ombre

Elle apportera aussi un autre regard sur cette musique. Pour Arnaud, c’est déjà gagné avec ces Awards qui le mettent dans la lumière. Il en profite pour lancer un appel aux programmateurs locaux pour avoir plus de dates. Il en a fait 35 cette année, ne ménageant pas ses efforts. « Il faut harceler les programmateurs pour avoir une date, déplore-t-il. Le défi est donc de réussir à jouer. Avec cette nomination, on peut dire que notre musique est de qualité. Et qu’un Limougeaud reconnu à Paris, ça peut exister ! Je ressens tellement ce complexe Limousin croyant que tout ce qui vient d’ailleurs est mieux. »

Arnaud sera présent à la cérémonie même si son album n’était pas dans le trio final… pour se faire connaître plus largement. « Etre là bas, c’est être dans le parterre des artistes nationaux donc c’est important pour nous et pour le mouvement reggae national de créer des liens. » La musique reggae française est peu visible car peu médiatisée dans l’Hexagone, boudée par les médias mainstream. Son album de 16 titres est diffusé sur toutes les plateformes de streaming (Spotify, Youtube, Deezer…), chaque écoute lui rapportant moins d’un centime. Le CD est disponible dans toutes les enseignes FNAC et Leclerc de France et sur les concerts.

« Pas des fumeurs de joints »

Arnaud a baigné dans la musique depuis son enfance avec un père qui jouait du blues à la guitare. A six ans, il a commencé la batterie. Né à Saint-Etienne, il a suivi ses parents venus s’installer en Haute-Vienne alors qu’il avait 13 ans. Après ses études en STAPS à l’Université de Limoges, il est parti à Montpellier puis a pris le grand large, direction La Réunion et La Dominique avant de revenir dans le département voilà cinq ans.

Il a d’abord été batteur dans le groupe de punk Peperkoek. « Avec Clem le guitariste, on avait apporté un côté reggae et à la fin du groupe, on a créé en 2008 le label indépendant Korosif » raconte-t-il. Deux EP d’Ironleg sont sortis en 2009 et 2019 les amenant à faire une centaine de dates dans le grand ouest et à La Réunion. Ils ont également produit de nombreux artistes locaux et brésiliens.
La formation d’Ironleg au grand complet compte 9 musiciens pour jouer en live ou 3 en version acoustique, selon les budgets des bookers. L’album « En vie » auto-produit distille du reggae moderne, urbain, mélange de trap (une des évolutions du hip hop) et d’afrobeat ce qui donne des musiques lentes et tristes. Arnaud a signé les textes et certaines compositions avec Clément. « Les influences proviennent du reggae des îles, un type de groove qui nous parle bien, assure-t-il. Ce n’est pas pour rien que cet album a été nominé. Ce sont des Antillais qui sont derrière cette cérémonie. »

Arnaud regrette que le reggae ait perdu sa place et qu’il reste assimilé à Bob Marley. « Bob Marley, c’est bien. Mais il y a eu autre chose après lui. En France, quand les gens découvrent le reggae moderne, ils changent d’avis sur cette musique. Ce n’est pas une musique de babos et de fumeurs de joints. On fait du reggae revendicatif et des chansons d’amour. »
Parmi ses projets, Ironleg espère sortir un vinyle pour attirer un nouveau public, un objet que la jeune génération collectionne.

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