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Camille Martin, femme et technicienne de maintenance
Camille Martin est technicienne de maintenance aéronautique à Dassault Falcon Service, après avoir suivi son cursus à Aérocampus à Latresne.
Camille Martin, technicienne de maintenance à Dassault Falcon ServiceAqui.fr

Camille Martin, technicienne de maintenance à Dassault Falcon Service

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 08/06/2021 PAR Mélanie Philips

Camille Martin a 24 ans et pourtant, un parcours déjà bien rempli. BIA, Bac Pro, BTS, mention complémentaire en mécanique aéronautique… pas le temps de s’ennuyer. Depuis trois ans, elle est en CDI à Dassault Falcon Service à Mérignac. Un rêve qu’elle a pu toucher du bout de ses doigts… recouverts de son vernis rouge. Camille revient sur son parcours et nous livre ses impressions et son évolution au milieu de cet univers masculin.

Camille Martin, 24 ans, est technicienne de maintenance à Dassault Falcon Service. Et la première chose à faire, c’est casser le stéréotype de la mécano. Parce que Camille, elle est coquette et aime garder sa féminité. « Ça m’arrive d’arriver au travail en robe, en talons, avec des bijoux. Et je laisse tout ça au vestiaire. Il ne faut pas laisser sa féminité de côté », raconte la jeune femme, sourire aux lèvres. D’ailleurs, quand elle fait deviner son métier à ceux qui ne la connaissent pas… La surprise est grande ! « On me dit dans les bureaux, dans la vente, mais la mécanique, c’est pas la première chose qui vient à l’esprit ! » poursuit-elle en riant. Pourtant la mécanique, c’est bien ça qui l’anime ! 

Aérocampus, un bagage de qualité 

Camille Martin a commencé à s’intéresser à l’univers de l’ « aéro », comme elle aime le dire, dès le collège. D’abord en obtenant son Brevet d’initiation à l’aéronautique (BIA) et aussi grâce à l’ODP 3 heures (option découverte professionnelle). Convaincue, elle emprunte la route d’Aérocampus Aquitaine dès la seconde, en intégrant à Latresne la section Franco-Allemande du Bac Pro aéronautique option système. « On avait beaucoup d’heures de travaux pratiques et ça, c’était vraiment super. On pouvait voir directement sur les machines ce qu’on apprenait », se remémore la technicienne. Un équilibre entre la théorie et la pratique qui a comblé Camille à l’époque.

L’autre avantage que présente Aérocampus pour l’ancienne élève, c’est la multitude de partenariats avec plusieurs entreprises. « Quand on est mineur et qu’on cherche un stage, c’est vraiment difficile. Passer par ces entreprises, ça aide beaucoup ». Lufthansa, Airlec Air Espace, Dassault Aviation… Que ce soit en France ou en Allemagne, elle a toujours su faire sa place. Si elle regrette parfois de ne pas avoir suivi la filière de l’apprentissage, elle reste très satisfaite de sa formation. « Les outils pédagogiques sont très adaptés. Et même sans apprentissage, on est sur des choses très concrètes. On ressort avec une formation complète et de qualité et on se sent légitime à poursuivre ».

Persévérance 

Toujours soutenue par ses parents, elle s’oriente vers un BTS aéronautique en formation initiale. Pas convaincue par les débouchés proposés et le manque de pratique, elle stoppe à la fin de la première année. Mais rien ne pouvait la décourager. « Sentir le fioul, l’hydraulique, me salir les mains, c’est ça que j’adore ! », raconte-t-elle en se frottant les mains. Elle s’est alors tournée vers une mention complémentaire en mécanique B1.1 Avions à Moteur à Turbine. « Si on veut faire de la maintenance, on n’a pas le choix que de passer par là ». Différents modules à valider à hauteur de 75% pour avoir les compétences nécessaires.

Elle a effectué cette année-là en apprentissage, à Dassault Falcon Service. « Et maintenant, ça fait trois ans que je suis en CDI là-bas », exprime fièrement Camille, un large sourire s’affichant sur son visage et des étoiles plein les yeux. Et quand on lui demande si elle s’attendait à tout cela… « Pas du tout ! Je mesure la chance que j’ai eu de trouver un travail aussi vite. Mais j’ai mis toutes les chances de mon côté pour y arriver ! ». Une volonté qui a fini par payer.  « C’est assez rigolo, je me suis toujours fixée comme objectif : Dassault. J’ai toujours aimé cette entreprise, et on ne m’a pas payée pour dire ça ! Dit-elle en riant. Je me suis dit : je ne sais pas ce que tu feras, mais tu arriveras à intégrer cette boîte. C’est un peu surréaliste. » La passion, on peut la lire dans le regard de la jeune femme. Pourtant chez elle, pas l’ombre d’une maquette… « J’ai tout laissé chez mes parents ! Ici, je n’ai que des livres », raconte-t-elle en touchant ses cheveux bruns, attachés en haut de son crâne. 

De belles choses à venir

Même si elle évolue dans un monde plutôt masculin, elle n’a jamais été découragée. Si elle avait quelques appréhensions, au départ, d’évoluer au milieu de cette testostérone, elles se sont rapidement évaporées. « Aujourd’hui, ça se passe super bien. Je suis la seule fille, mais je ne me suis jamais sentie mise de côté. Ils m’ont toujours bien intégrée et me font confiance », raconte-elle. « T’es une technicienne comme les autres », lui répètent ses collèges. Pour l’avenir, rien n’est tracé pour la jeune femme. Des qualifications en cours d’obtention afin d’être certifiée sur les Falcon 7X/8X, le commerce ou la formation sont des domaines qu’elle garde dans un coin de la tête… 

 
Cet article fait partie de notre édition spéciale : Aérocampus les 10 ans

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