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GENS D'AQUI !
3 min
PUBLIÉ LE 02/02/2023 PAR Virginie ValadasRien ne prédisposait Anthony Favard, 23 ans, à vivre l’aventure qu’il a débutée en avril dernier. Ni son cursus de jeune professeur passionné d’histoire, diplômé d’un Master avec mention Bien en juin dernier, ni la fierté de ses origines à Pineuilh, entre pays Libournais et Dordogne, ni sa passion pour la nature, la faune et plus particulièrement les loups, à qui il a consacré un mémoire. Pourtant, après avoir vu avec un camarade, sur les réseaux sociaux, une invitation à se présenter aux premières sélections de Mister France, Anthony cogite et saute le pas. Il se sent prêt à relever le gant. C’est un défi, un challenge. « J’avais des choses à me prouver » analyse-il.
Défilé avec trois tenues différentes
Il se retrouve à concourir avec 15 autres jeunes hommes en avril dernier dans la salle de conférence d’un hôtel situé au centre-ville de Bordeaux. Les autres jeunes gens se présentent comme lui pour obtenir le titre de Mister Pays Bordelais et représenter la Gironde, l’ancien Poitou-Charentes, la Dordogne et le Pays Limougeaud. Tous ont entre 18 et 28 ans, sont célibataires et mesurent au moins 1,78 m. Outre un test de culture générale à remplir en faisant le moins d’erreurs possibles, les candidats doivent défiler dans trois tenues différentes : en maillot de bain, en tenue décontractée – ce sera chemise et pantalon pour Anthony – et en tenue de cérémonie, costume obligatoire !
Mais ce n’est pas ce qu’Anthony veut mettre en avant, il ne s’étale pas sur ses mensurations et préfère parler de ses engagements pour la nature, pour la faune et même pour la biodiversité en général. L’idéal masculin français est forcément un homme d’engagement et de conviction, qui véhicule des valeurs fortes, selon lui.
Un choix complètement assumé
A la question « ne craignez-vous pas que certains de vos élèves se moquent de vous ? » Anthony Favard répond avec assurance, droit dans ses chaussures et décomplexé : « cela m’est complètement égal. Même si je ne leur ai rien dit officiellement, je sais qu’ils m’ont passé au scan de Google, comme les autres profs. Ce concours, j’y participe pour moi, pour me prouver à moi-même ce dont je suis capable et pour faire la fierté de ma famille ».
Le jour où nous nous entretenons avec Anthony, il est plutôt satisfait, il vient de raccrocher avec l’Association pour la protection des animaux sauvage (ASPAS) qui a accepté d’être officiellement la cause qu’il défendra lors de la finale du concours. Il va pouvoir évoquer les liens entre les loups et les hommes, entre autres, devant le jury et en public, un auditoire de choix.
Le calendrier s’accélère
Les prochaines semaines de son emploi du temps vont être bien remplies : il devra répondre aux sollicitations des médias, assumer un rôle d’ambassadeur, comme il l’a fait à l’occasion des vœux du maire, dans sa commune natale de Pineuilh, puis suivre un entraînement physique, et même un entraînement à l’éloquence… Le 24 février, c’est le départ pour Paris avant le décollage à suivre avec 29 autres candidats. Direction le Cap Vert pour une semaine de préparation, d’entraînement et de représentation. Enfin, le 4 mars, la finale se joue au théâtre de Poissy en région parisienne.
Anthony regrette un peu que le concours de Mister France ne soit pas plus médiatisé. Il y voit l’occasion de défendre une certaine idée de l’idéal masculin et de l’élégance à la française.
