Week-end – Saint-Emilion (33)


Article paru dans le numéro 2 d'Aqui - Octobre 2004

ville de saint émilion

Week-end - Saint-Emilion (33)

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/01/2007 PAR Catherine Boulanger

La Juridiction de l’appellation, qui s’étend sur huit communes, est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

C’est une histoire un peu ancienne… Au 8ème siècle, un ermite breton descendit en Saintonge pour trouver la paix. En vain. Il jeta alors son dévolu sur une colline de Gironde, plus propice à sa méditation.

Douze siècles plus tard, on lui rend grâce d’avoir élu domicile ici en faisant son trou dans le calcaire. Son lit, simple banc de pierre, dit la vertu austère de celui qui faisait, dit-on, des miracles… Il accomplit notamment celui d’attirer une foule de religieux dont il reste encore bien des vestiges conventuels (Franciscains, Cordeliers, Dominicains…). Ils ont grandement participé à la réputation du tertre et de ses terrasses tournées vers la Dordogne.

Vivaient-ils aussi à la dure ? On ne sait, mais les Ursulines, elles, se sont vite fait à l’idée de la douceur. Dès 1620 elles inventèrent le macaron, ce mélange diabolique d’amandes douces et amères, de sucre et de blanc d’œuf, qui vous donne immédiatement soif. Forte aubaine en cette principauté du vin !

Au désert monastique que l’on imagine a succédé l’abondance d’un commerce qui ponctue les rues médiévales, aux vieux pavés, de boutiques reliées à Internet. Ici, l’histoire a accumulé ses marques comme le calcaire ses strates. A l’intérieur des grandes murailles, dans le secret des chapitres, à l’ombre du donjon (Château du Roy), le religieux, le militaire et le civil ont pactisé pour assurer la renommée, bien exploitée, du lieu.

 

Jusqu’au pied du donjon

La ville est fière de ce passé. Elle n’a pas oublié que la Jurade, aujourd’hui Confrérie vineuse, l’a dirigée de 1190 à 1789 grâce à une charte accordée par Jean Sans Terre. Et par la grâce sans égale du vin, la Juridiction, qui réunit huit communes, est désormais inscrite par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité.

Car ici la vigne court partout, jusqu’au pied du donjon. En quoi elle a sauvé la cité d’une extension barbare. Mais pas des guerres ni des invasions. La dernière en date, celle des touristes, est naturellement la bienvenue. Les Portes (Brunet, St Martin…) sont grandes ouvertes. Si certaines visites sont libres, église collégiale et son cloître, d’autres sont obligatoirement guidées : Ermitage, chapelle de la Trinité, etc…

On peut dire enfin qu’en toutes saisons Saint Emilion fait le plein en exploitant aussi le vide de son sous-sol : catacombes, église monolithe creusée dans la roche, carrières transformées en chais exceptionnels, labyrinthes du musée souterrain de la Poterie. Cette année, en partenariat avec le Salon des artisans et des métiers d’art, ce musée accueille trois céramistes aquitains de haut vol : le Landais Michel Gardelle, Miguel Calado et Michel Jouhanneau. Ils y resteront jusqu’aux Journées nationales des métiers d’art les 15, 16 et 17 octobre.

Marie Lasserre

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