Un air du Périgord flotte sur Montmartre en ce week end de Pentecôte.


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Un air du Périgord flotte sur Montmartre en ce week end de Pentecôte.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 18/05/2013 PAR Charlotte Lazimi

Pour la 7e édition, des producteurs de la région de foie gras, de noix, d’escargots, de fraises  de cabecou et bien d’autres spécialités  se retrouvent rue d’Azaïs dans la capitale, derrière le sacré cœur. Le lieu n’a pas été choisi au hasard : le cœur de Paris permet de toucher les Parisiens. « Il y a 13 millions de visiteurs par an à Montmartre, ça fait un potentiel de 90.000 par jour, vous imaginez », remarque Nicolas Platon, directeur de la communication du Conseil général de la Dordogne. Après notre participation aux fêtes des vendanges, nous avons eu l’idée de créer cet évènement. C’était il y a sept ans. » L’objectif : faire découvrir le Périgord, ses produits phares bien sûr, sa gastronomie, mais aussi sa richesse culturelle. Les producteurs peuvent ainsi fidéliser une clientèle et remplir leur carnet d’adresses. Un principe, sauf pour les interprofessions, les producteurs changent chaque année. « A une autre exception près, explique Nicolas Platon. Si vous venez de sortir un nouveau produit, comme un rosé pour un viticulteur, vous êtes susceptible de revenir ». Le budget de la manifestation pour le Conseil général : 150.000 euros.

Le Périgord à Montmartre 2013

Dans la joie et la bonne humeurChristiane et Pierre Lacabanne, qui s’occupent de la ferme de Charnaillas sont présents à Paris pour la première fois. Cette mère et son fils de 20 ans présentent leur foie gras. « Mon mari est resté à la ferme. Il y a beaucoup de travail ». Mais les deux sont heureux de cette escapade parisienne. « Ça change », insiste Pierre, avant de proposer une rillette de canard à des acheteurs. « Nous sommes heureux d’être là et espérons revenir », explique-t-il. Car leur spécialité n’est pas seulement le canard et l’oie. Ils produisent aussi des noix, des asperges bio et des truffes.

Garde champêtre d’antan « et je tiens au d’antan », nous précise-t-il, Jean-Pierre Monmarson ne boude pas son plaisir en cette journée ensoleillée. Présent pour animer les stands et munis de son tambour, il salue les producteurs, harangue les passants, et contribue pour beaucoup à l’ambiance chaleureuse. « Oyé, oyé à la population, lance-t-il. Nous représentons le Périgord. » En s’adressant à des acheteurs venus savourer les fruits fourrés au foie gras de Norbert. « Vous allez voir, c’est délicieux. Et quel savoir-faire ! ». Ici, on croise surtout des touristes et des curieux. Des Américaines dégustent du fromage, pas loin des Italiens sont fascinés par des escargots. On vient aussi s’acheter un smoothie de fraises ou on pose devant une fresque représentant celle de Lascaux 2.

Le Périgord à Montmartre 2013

Marie-Noëlle Freyssignet en est à sa sixième manifestation, car elle est éleveuse de chèvres et animatrice de « l’interprofession Caprine de Dordogne Périgord » qu’elle représente pendant ces journées. Leur interprofession compte pas moins de  120 éleveurs, dont 28 fromagers fermiers et une production de 13 millions de litres de lait en produit transformés et 20.000 chèvres dans le Périgord. « Vous voulez goûter ? », demande-t-elle à un couple de retraités, visiblement séduit et qui achète deux barquettes. « Nous venons surtout ici pour faire découvrir nos produits , précise-t-elle. Ici, pas de gros bénéfices, mais une volonté de fidéliser une clientèle et exposer le savoir-faire du Périgord ». En ce moment, le temps est compliqué pour les producteurs. « Il y a quelques années, nous étions 150 éleveurs et pas 120. Nous ne sommes pas les plus à plaindre. Mais les charges montent et pas le prix du lait. Pourtant nous travaillons entre 50 et 80 heures par semaine », rappelle-t-elle avec le sourire. A quelques stands, Elisabeth Guillemot, présente sa production d’escargots, devant certains touristes ébahis. Avec son époux, ils sont héliciculteurs. En Dordogne, ils ne sont que trois éleveurs d’escargots. « En élevage, on produit des gros gris », nous apprend-t-elle. Dans leur six parcs, le couple élève pas moins de 250.000 escargots début mai et ce pour cinq mois. « Pendant cette période, les escargots grossissent de 500 fois leur taille contre trois ans pour le Bourgogne », précise-t-elle.

Samedi et dimanche, le programme reste chargé, avec concours de cuisine et concert le samedi et animation culinaire le dimanche.

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