Le Périgord expose ses atouts à Paris


Claude Hélène Yvard

Le Périgord expose ses atouts à Paris

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 14/05/2016 PAR Claude-Hélène Yvard

Depuis vendredi et jusqu’à lundi soir, jour de Pentecôte, un petit coin de Périgord a pris ses quartiers rue Azais, à proximité du Sacré Coeur. Rose comme la fraise du Périgord, noir comme la truffe, jaune comme le miel, marron comme la châtaigne, rouge comme le Bergerac : le Périgord regorge de multiples saveurs, et de couleurs. Jusqu’à lundi soir, le Conseil départemental de la Dordogne organise au pied du Sacré coeur, la dixième édition de Périgord à Montmartre. Depuis dix ans, le Département finance cette opération de séduction à hauteur de 120 000 euros cette année dont 20 % consacrés à la communication. En dix ans, ce sont plus de 300 artisans et producteurs qui ont fait le déplacement, avec à la clef des retombées à plus ou moins long terme. Magalie Bernier est productrice de lait de chèvre avec son conjoint et ses parents, à Saint Crépin de Richemont. Il y a un an et demi, elle a créé un atelier de transformation de fromages qu’elle vend dans les boutiques de producteurs ou sur les marchés de Brantôme, de Périgueux. « Nous proposons une grande variété de fromages, parfumés aux différentes épices, cendrés, frais. L’objectif pendant ce week end, est de nous faire connaître. C’est la première fois que je viens dans ce cadre. J’aimerais bien séduire un ou deux restaurateurs avec mes fromages. C’est une clientèle qui serait pour nous intéressante à développer à plus ou moins long terme, « explique la jeune femme.

Magalie Bernier avec ses délicieux fromages de chèvres espère convaincre quelques restaurateurs parisiens
La filière avicole en forceCette année, les producteurs de foies gras de canard et d’oie sont venus en force. Pour le Département, c’est une façon de venir en aide à la filière avicole en pleine tourmente en raison de la grippe aviaire.  « Ils sont les ambassadeurs de la tradition gastronomique périgourdine, a insisté Germinal Peiro, le président du Conseil départemental, lors de la visite inaugurale vendredi midi. Maryline Dubois, est productrice d’oies du Périgord, avec son mari Jean-Pierre sur la commune de Paulin depuis 35 ans. « Chez nous, les oisons arrivent à un jour, nous les élevons pendant seize à dix huit semaines, ensuite nous les gavons de façon traditionnelle. Depuis la mi février, nous n’avons plus aucune oie sur l’exploitation. Notre production est de 1200 à 1300 oies par an. C’est la seule production de l’exploitation. L’arrêté est arrivé au moment où nous devions recevoir de nouveaux oisons. Nous avons fait un peu plus de conserves que les années précédentes, nous n’avons plus de frais depuis des semaines. Nous commercialisons tout en direct. Il est très important pour nous d’être présent à Paris, de vendre bien sûr, d’expliquer aux touristes et aux Parisiens notre travail. Nous sommes en train de vivre quelque chose qui nous parraissait inimaginable. Plusieurs mois sans production, ce n’était pas pensable. L’urgent, c’est de repartir, pour le moral et aussi économiquement. Nous attendons les oisons mardi. Nous espérons être livrés et dès le lendemain, nous aurons un controle sanitaire. Et encore, nous ne sommes pas les plus à plaindre. Nos investissements sont réalisés depuis plusieurs années. Pour les plus jeunes, en période de remboursements d’emprunts, la situation est délicate. »

Artisanat et patrimoine mis en valeurCette année, l’accent de cette opération a été mis sur l’artisanat, et leur savoir-faire. L’artisan boulanger-pâtissier, Laurent Beaudout présente le Bérénoix, un succulent gâteau aux noix, en format voyage, à déguster sans modération. Jean-Jacques Teillet, artisan chocolatier est venu en famille, proposer ses succulents chocolats revisités et déclinés en mode « Capitale ». Les visiteurs de Montmartre peuvent acheter des délicieux macarons en forme de palettes de peintures, en hommage au quartier, des Tours Effeil en chocolat noir, mais aussi des « Bories », le bonbon chocolat périgourdin avec de la noix du Périgord.  

Le patrimoine et les activités de pleine nature ne sont pas oubliés : les visiteurs peuvent découvrir ce que sera le Lascaux IV, le futur centre international d’art pariétal de Montignac qui ouvre en décembre. Ils peuvent aussi s’informer sur les itinéraires de randonnées et balades à faire au coeur du patrimoine périgourdin. Jusqu’à lundi, le Périgord à Paris veut séduire en dévoilant tous ses atouts.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Dordogne
À lire ! SAVEURS D'AQUI ! > Nos derniers articles