La Stratégie Nationale de Santé mobilise en Aquitaine


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Publication PUBLIÉ LE 17/01/2014 PAR Solène MÉRIC

Premier succès pour l’ARS, les consultations organisées à l’occasion de la Stratégie nationale de Santé auront mobilisé les acteurs. 850 personnes ont participé aux débats «délocalisés» et 600 étaient à Pessac… Un «plébiscite», selon l’expression de Michèle Delaunay, qui démontre à tout le moins, la nécessité urgente de modifier et d’améliorer le système de santé français vers un renforcement de la démarche sanitaire. Un renforcement qui vise à mieux «répondre au défi démographique de la longévité», à faire face à «l’explosion des maladies chroniques», et enfin, «à diminuer des inégalités de santé», qui ne cessent pour l’heure d’augmenter, rappelle la Ministre.

La santé, « un continuum de la prévention au soin »Afin de répondre à ces objectifs, la SNS, se focalise sur trois enjeux que sont le développement de la prévention, l’amélioration de l’accès et de l’organisation des soins et enfin, le renforcement de la démocratie sanitaire pour donner plus de poids aux usagers dans le système de santé. Trois enjeux qui ont fait l’objet de très nombreuses propositions de la part des professionnels.

De l’ensemble de ces contributions ressort en effet, la forte affirmation d’un besoin d’une montée en puissance de la prévention. Une prévention non pas en rupture ou en opposition avec le soin, mais bien au contraire dans «un continuum» de parcours de santé, insitent les professionnels.
C’est à une véritable «culture de la prévention» visant encore plus spécifiquement les enfants, les jeunes et les personnes en situation de précarité qu’appellent les acteurs. Une prévention à la visibilité affirmée, avec nécessairement «des ressources financières plus importantes», et des objectifs déployés «dans toutes les politiques publiques, à l’image de ce qui a pu être fait avec le Grenelle de l’environnement» a-t-on entendu ce jeudi.

Plus d’échanges d’informationsSur l’accès et l’organisation du soin, la notion clef des échanges est celle de «coordination». «Coordination entre les acteurs», tant par la création de structures telles que les maisons de santé de proximité, que plus globalement par la facilitation du dialogue, le partage de connaissances ou l’échange d’informations entre les différents secteurs du médico-social.
Une coordination pour laquelle les outils numériques sont mis en avant, à commencer par le Dossier Médical Personnalisé (un dossier numérique accessible à tous intervenant auprès d’un patient, ndlr) dont la mise en œuvre doit être davantage encouragée par les pouvoirs publics, jugent nombre d’intervenants. En d’autres temres ici, la coordination doit être présente aussi sur le parcours individuel des patients.

Enfin, sur la démocratie sanitaire, il s’agit d’inclure davantage les usagers dans les instances et dans leur propre parcours de santé, en donnant tout d’abord un véritable statut à leurs représentants, en communiquant davantage sur les droits des malades, ou encore en renforçant la participation et la visibilité des «patients experts».

Proximité, globalité et évaluationPour les trois enjeux de la SNS, des lignes guides dans la mise en oeuvre de la future politique apparaissent: il s’agit de « systématiser une approche globale de la santé », aller vers « des logiques de guichet unique » d’information au plus près des usagers et « multiplier les évaluations » des dispositifs créés, afin d’aller rapidement aux plus efficaces. Autre aspect plusieurs fois évoqué comme facteur de coordination: «inventer un nouveau mode de rémunération où le paiement à l’acte ne soit plus le pivot du système de santé, mais en devienne l’exception».

Un foisonnement d’idées qui devra tout de même faire avec un principe de réalité rappelé par Michel Laforcade, Directeur de l’ARS, celui de caractère limité des deniers publics. C’est donc uniquement «par le redéploiement des ressources, que se feront la plupart des ces actions». Cela dit, pour le Directeur, cet aspect des choses «ne doit pas baisser les ambitions; c’est de mal soigner les gens qui coûte cher, si la prise en charge est mieux adaptée, alors, elle coûtera moins chère, permettant d’autant plus l’amélioration de la qualité globale du système de santé».

Lire aussi: Stratégie nationale de santé et précarite en débat à Bayonne

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