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PUBLIÉ LE 06/09/2014 PAR Joël AUBERTMichel Durand, 51 ans, l’oncle, Nicolas Pouget 35 ans, Julien Durand, 28 ans sont les piliers du Gaec dont l’aîné fut avec ses frères Christian, aujourd’hui retraité puis Alain en 1997 le co-fondateur qu’accompagnent ses deux neveux. Nicolas qui est passé par l’Onivins à Paris puis Oniflhor à Bergerac a posé son sac sur l’exploitation après avoir racheté les parts de Christian en 2007, tandis que Julien la rejoignait avec les parts de son père: ainsi va avec entrain et évidente complémentarité ce trio, propriétaire à parts égales du GAEC.Et vint le pruneau mi-cuit « Saveurs du Périgord »…Les deux productions phare de Lamouthe, que l’on peut acheter sur place, participent d’une approche où l’exigence de la qualité est, malgré les aléas climatiques et la concurrence, la promesse d’un revenu qui tienne la route.
Pour le pruneau la concurrence des producteurs étrangers est vive d’autant qu’il ne bénéficie plus des aides européennes au kilo mais de l’aide aux surfaces du verger ; le GAEC a fait le choix, en 2007, d’investir dans une station de séchage, au lieu de recourir à un prestataire de service qui d’ailleurs cessait son activité. Et l’on a poussé la logique de l’investissement en créant un pruneau mi-cuit vendu en poches à hauteur de 15% de la production ; 85% du pruneau sec étant livré à un transformateur du Lot-et-Garonne. Ce pruneau mi-cuit qui bénéficie du référencement « Saveurs du Périgord » trouve le meilleur accueil parmi la grande distribution de Dordogne, qu’il s’agisse de Leclerc, d’Intermarché mais aussi sous l’enseigne de Jardiland et sur les marchés locaux.
Une gamme des vins très « Bergerac »Quant aux vins de l’exploitation produits sur un terroir fait de limon, d’argile et de grave, ils sont vinifiés au « Monteil », dans un chai crée en 1999, à l’exception de la production des quelques dix hectares du cépage sémillon livrés à la cave de Monbazillac. Ils offrent une gamme très Bergerac des trois couleurs, blanc, rouge, rosé, où à l’évidence le trio Durand-Pouget aime à créer des vins délicats et sur le fruit. Ainsi en est-il de ce sauvignon qui à lui seul compose un Côtes de Bergerac moelleux vif et aromatique, à 5 euros la bouteille, dans un rapport qualité-prix qui lui assure son succès actuel. La production du vignoble, en 2012, 600 hectolitres de rouge, 180 de rosé et 50 de moelleux a été conditionnée en bouteilles- 70.000- et en « Bag in Box », un mode de distribution qui se développe, ici, comme en Bordelais. Le GAEC n’est pas peu fier de son marché en Bretagne, en région parisienne et de quelques débouchés aux Etats-Unis au Brésil et en Russie par l’entremise d’un importateur allemand.
Du Gaec des premiers jours à celui de 2014, le fil est tiré de façon remarquable avec ce que la continuité, les épreuves surmontées et le talent, d’une génération à l’autre, autorisent : l’espoir de nouveaux développements réfléchis où les valeurs des premiers jours resteront le socle de la réussite.
Gaec de Lamouthe, 56 route de Lamouthe-Le Monteil 24680 Lamonzie-Saint-Martin –chateauhautlamouthe@wanadoo.fr
