La consultante de haut niveau est devenue productrice de safran en Périgord noir


Claude Hélène Yvard

La consultante de haut niveau est devenue productrice de safran en Périgord noir

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/10/2014 PAR Claude-Hélène Yvard

Au coeur d’un site exceptionnel, quasi magique, face aux châteaux de Castelnaud, de la Malartrie et des jardins de Marqueyssac, Sylvie Tisserand cultive du safran, des plantes aromatiques et médicinales, des noix et des oeufs bio.Cette ancienne consultante de haut niveau est devenue agricultrice par « choix assumé d’un retour à la terre ». « J’en ai eu assez de la vie que je menais, à Paris et ailleurs. Ce retour à la terre je l’ai voulu. J’ai choisi la Dordogne, car c’est le pays où j’ai grandi. Sylvie Tisserand va s’intéresser très vite à la culture du safran, car cette production nécesssite peu de foncier, et pas de très gros investissements, mais beaucoup d’huile de coude et de la main d’oeuvre. « Du safran, en France, on a produit pendant des siècles. On en trouvait partout et surtout au pied des vignes, car le crocus sativus aime les terres argilo calcaires. Aujourd’hui, on doit réapprendre à s’approprier cette épice dans la cuisine, mais le produit reste cher, très cher. » Il faut compter 30 à 35 euros le gramme.

500 g par an La production de Sylvie équivaut en moyenne à 500 g par an. « C’est une production exigeante au niveau de l’entretien des sols et en termes de main d’oeuvre. Il faut pouvoir compter sur ses amis au moment de la récolte, c’est la fleur est fragile. Sylvie Tisserand a conservé tous les réflexes de son premier métier. « C’est un produit onéreux, qui n’est pas à la portée de toutes les bourses. Les premiers acheteurs sont l’industrie pharmaceutique et la parfumerie. Cela ne sert à rien de produire si on ne le vend pas. » Alors l’agricultrice a cherché à se diversifier et donner de la valeur ajoutée. Elle commercialise des produits dérivés :de la moutarde au safran, de la fleur de sel, des confitures de fruits rouges de son exploitation aromatisées au safran. 

2013, une nouvelle étape

Installée depuis 2009 à Saint Julien après une mauvaise expérience à Campagnac les Quercy, elle a franchi un nouveau cap l’an dernier. « Pendant plusieurs années, j’ai conservé une part de mon activité de consultante. J’étais cotisante solidaire. Puis il a fallu faire un choix. J’ai pu bénéficier d’un prêt d’honneur du dispositif d’Initiative Périgord pour l’agriculture. J’ai obtenu 10 000 euros remboursable sur 5 ans et ce prêt a été complété par un prêt bancaire classique de 10 000 euros. Ce dispositif a été un vrai coup de pouce : j’ai pu investir dans du matériel, créer mon espace boutique où je peux présenter tous mes produits, et développer ma communication en lançant un site internet. »

Ferme pédagogique Sylvie Tisserand ne manque pas de projets. Apprès avoir suivi une formation, elle vient de se voir attribuer le label ferme pédagoqique pour accueillir sur le site des scolaires, des centres aérés. « Cet été, j’ai accueilli des familles. Cela s’est très bien passé. Je possède une centaine de poules et je développe une production d’oeufs bio. J’ai un gros projet avec les poules. Je voudrais travailler avec les enfants  sur cet animal de ferme qui en réalité est très mal connu. » 

Sylvie Tisserand semble avoir trouvé sa vitesse de croisière, sans regret de sa vie d’avant et livre quelques belles leçons de sagesse à ses visiteurs. 

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