La belle aventure de la grotte de Lascaux continue à travers ses répliques


Claude Hélène Yvard

La belle aventure de la grotte de Lascaux continue à travers ses répliques

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 06/05/2015 PAR Claude-Hélène Yvard

Le 18 juillet 1983, Lascaux II accueillait ses premiers visiteurs. Le succès s’est construit au fil du temps grâce à la qualité des reproductions de la grotte originale.  Il s’agit de la réplique exacte en trois dimensions de deux galeries de la grotte originale, la salle des taureaux et le diverticule axial, réunissant 90 % des peintures préhistoriques de la grotte originelle, fermée au public depuis 1963, sur décision du ministre de la culture de l’époque, André Malraux. Les recherches menées au cours des dernières décennies permettent de situer l’iconographie de Lascaux à la charnière du Solutréen et du magdalénien, il y a 17 000 ans. Lascaux II est géré par la Sémitour. « Ce site est actuellement le plus visité de Dordogne avec 300 000 visiteurs. Entre 2011 et 2013, nous avons entrepris une campagne de rénovation des peintures. Aujourd’hui, grâce à l’exposition internationale consacrée à Lascaux, la fréquentation est en hausse. Les gens, notamment les Périgourdins, redécouvrent Lascaux II. Ce site a contribué au développement du tourisme en Dordogne, ces 30 dernières années . Sans Lascaux II, il n’y aurait sans doute pas eu les  fac-similés des autres grottes, par exemple les répliques de vallon pont d’Arques ou d’Altamira en Espagne. Avec l’ouverture de Lascaux IV, le futur centre international d’art pariétal, en juillet 2016, dont la Sémitour a la gestion, il n’est pas question de fermer ce site. Il doit nécessairement évoluer mais restera ouvert, notamment pour le public scolaire, ou en complément à la visite du Thot ou de Lascaux IV, » assure André Barbé, directeur de la Sémitour. Toute la saison estivale, des visites en nocturnes sont proposées en petits groupes, cette année tous les vendredis du 3 juilllet au 28 août. 

Lascaux III, à Paris du 20 mai à fin aoûtLes hommes préhistoriques qui ont rendu célèbres les grottes de Lascaux ne se doutaient pas que leurs dessins et peintures allaient voyager à travers de nombreux pays. Lascaux III est une exposition à la fois artistique et scientifique. Elle  propose la reconstitution de la nef de Lascaux. L’exposition se présente sous la forme d’une série de dispositifs multimédias et interactifs, sur près de 800 m2, autour des cinq fac-similés de la nef et du puits : l’empreinte, les deux bisons adossés, la frise des cerfs, la paroi de la vache noire  et la scène du puits. Des vidéos, des objets préhistoriques et des bornes interactives la complètent et  suscitent  la réflexion sur les conditions de réalisation des œuvres et contribuent à la découverte du mode de vie de l’homme de Cro-Magnon. Après un passage à Bordeaux, l’exposition  internationale consacrée à la célébre grotte a entamé son tour du monde : Chicago, Houston, Montréal, Bruxelles où l’exposition a accueilli 95 000 visiteurs. « Elle rencontre un vrai succès auprès du public, elle a accueilli plus de 800 000 visiteurs depuis son inauguration à Bordeaux en octobre 2012. Dans quelques jours, elle sera présentée à Paris, à la porte de Versailles, du 20 mai au 31 août. Le million de visiteurs devrait être dépassé d’ici la fin de l’été. L’opérateur nous a demandé 500 mètres carrés supplémentaires. Les filières agricoles seront présentes à Paris, et accompagneront l’exposition, » précise André Barbé. Lascaux III poursuit deux objectifs : le premier est de susciter l’émotion, de faire prendre conscience de cet héritage de humanité ;  le second est de devenir un outil de promotion touristique pour la Dordogne. « A travers l’exposition, nous devons donner envie aux visiteurs de découvrir la richesse de notre patrimoine, de notre gastronomie, de nos sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco, de visiter à partir de l’été 2016, le futur centre international d’art pariétal, qui sera la réplique intégrale de la grotte, observe André Barbé. Pour Lascaux III, d’autres destinations sont prévues : Tokyo, Séoul ou en discussions. 

Les artistes de Lascaux IV LascauxIV, le clone parfait ?Le projet du futur centre international d’art pariétal, plus connu sous le nom de Lascaux IV, est né au milieu des années 2000. Il répondait à l’impérieuse nécessité de la sanctuarisation totale de la colline de Lascaux, voulue par l’Etat. De quoi s’agit il ? . Lascaux IV présentera au public le fac-similé complet de la grotte originale. Les technologies numériques et une scénographie innovante seront omniprésentes. Et pas question pour le maître d’ouvrage, de proposer un Disneyland de l’art pariétal. Chaque étape de ce vaste projet, de 50 millions hors taxe, est validé par un comité d’experts scientifiques. Les 800 mètres carrés de fac similés, de véritables oeuvres artistiques, sont en cours de réalisation  au sein des ateliers des fac similés du Périgord, filiale de la Sémitour.  Le chantier se poursuit sans retard. « Chaque visiteur sera doté d’un compagnon de visite, une sorte de torche numérique permettant dans sa langue maternelle d’obtenir des commentaires, des informations sur l’art pariétal, des vidéos. Le visiteur pourra aussi partager en temps réel ces informations et vidéos sur les réseaux sociaux, » détaille André Barbé.  A un an de l’ouverture,  on a une idée plus précise du billet d’entrée. Le prix d’entrée moyen sera de 9,90 euros. Mais un adulte sans réduction devra payer 16 euros. Ce site devrait recevoir à terme 400 000 visiteurs par an et contribuer au développement de la fréquentation touristique de la Dordogne. L’objectif  du comité du tourisme est d’accueillir un million de visiteurs supplémentaires d’ici 2020.  L’enjeu est aussi économique.

La visite de Lascaux IV se fera avec un compagnon de visite 


Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Dordogne
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles