Mésolia, la société aux 1000 logements par an


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Mésolia, la société aux 1000 logements par an

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 23/04/2015 PAR Romain Béteille

Alors que les projets de logements sociaux sont en train de fleurir un peu partout dans la Métropole bordelaise, une entreprise locale compte bien faire s’imposer dans le paysage local dans les années à venir. « Nous sommes en train d’écrire une page historique importante », confie Emmanuel Picard, directeur général de Mésolia, cette société qui emploie aujourd’hui près de 220 personnes. Anciennement créée sous le nom de « Maison Girondine » en 1969, la société a fait pas mal de chemin depuis. En 2014, elle pouvait s’ennorgueuillir d’un chiffre d’affaire galopant : 80 millions d’euros, contre 61 millions en 2013, soit un bon de plus de 30%, « même si le secteur est assez fortement concurrentiel ». En 2014, pour pouvoir faire face aux géants de l’immobilier, la maison mère de Mésolia, le groupe TG, a fusionné ses 3 organismes aquitaines : Mésolia, Soliance à Libourne) et Périgordia à Bergerac. En tout, la nouvelle société qui a gardé le nom de Mésolia, possède un parc d’environ 15 000 logements. 

Des projets multiples Au début du mois d’avril, Mésolia est même sortie des terres d’Aquitaine pour s’implanter en Midi-Pyrénées, via l’acquisition d’un patrimoine immobilier de plus de 1300 logements et 150 autres en cours de construction, qui appartenaient à la SGHE Midi-Pyrénées. « Le tout sans casse sociale », précise le directeur général. « Notre objectif pour les années à venir est clair : c’est la construction de 1000 logements par an dont les deux tiers à Bordeaux et le tiers restant sur Toulouse ». Parrallèlement, Mésolia va poursuivre son développement à Libourne, Bergerac et Arcachon à raison d’une trentaine de logements pour chacune des trois villes. Parmi ces fameux « 1000 logements », 800 seront des logements sociaux et les 200 restants seront en accession sociale à la propriété.

En plus de ces projets, Mésolia participe à quelques chantiers emblématiques de Bordeaux. On peut citer notamment 617 logements à Gradignan (la société s’est occupé de l’aménagement et de la construction et fait appel à des promoteurs privés), 418 logements au sein de l’écoquartier Ginko (418 logements dont 318 en location et 97 en accession sociale) et deux autres projets dont 90 logements sur les quais de Brazza (un projet de logement « participatif » avait déjà fait parler de lui il y a quelques semaines au sein de ce futur quartier) et 200 autres sur le quartier Belvédère. « Notre société s’est reconfigurée. Il fallait atteindre une taille minimum pour être crédibles, or nous avions peut-être une bonne réputation, mais nous n’avions pas celle de pouvoir répondre favorablement sur des grands projets » se souvient Emmanuel Picard, en poste depuis trois ans. 

Investissement et développement durableMésolia compte aussi prochainement se positionner dans d’autres marchés plus « nichés » comme la construction d’une future résidence sociale à Bordeaux composé d’une petite vingtaine de logements qui seront gérés par une association, un travail en cours qui ciblera les personnes âgées non dépendantes pour construire des logements adaptés (sans forcément passer par la domotique) sur le modèle des « villages bleus ». La société a également un projet de logement « participatif » qui sera proposé à la location (contrairement aux projets actuels, plutôt destinés à l’accession à la propriété) et compte nouer un partenariat prochain avec une société du Pays-Basque, le tout pour un investissement annuel qui était évalué à 11,5 millions d’euros en 2014 dans la rénovation de son patrimoine.

Mésolia, comme l’a confirmé son directeur, a aussi des ambitions fortes sur le développement durable et la réhabilitation d’anciens logements : elle est entre autres derrière celle de la Résidence Verlaine, à Cenon, qui compte également au sein de ses nouveaux bâtiments une ferme photovoltaïque de 1500 mètres carrés. L’entreprise a d’ailleurs éllaboré une charte développement durable, qui s’attache à la gestion durable de l’eau, des déchets ou encore la qualité de l’air intérieur. « Ce qui nous différencie, c’est sans doute notre réactivité, nous sommes capable de prendre position très vite et de modifier nos projets en fonction des demandes ». Le logement social, s’il a des vertues éthiques importantes, est aussi une manne financière majeure et un business en plein boom. En 2013, c’est plus de 900 millions d’euros qui ont été investits dans ce type d’habitat rien qu’en Gironde. Le secteur du logement social dans le département représentait déjà 9500 emplois directs, et près de 800 commerces et locaux d’activités gérés, soit une surface totale de plus de 70 000 mètres carrés. 

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