La légion d’honneur et Eric Woerth au coeur du deuxième procès Bettencourt à Bordeaux


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La légion d'honneur et Eric Woerth au coeur du deuxième procès Bettencourt à Bordeaux

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Publication PUBLIÉ LE 23/03/2015 PAR Nicolas César

« Je n’ai pas négocié cette Légion d’honneur, je n’ai pas négocié l’embauche de mon épouse », a martelé Eric Woerth devant le tribunal correctionnel de Bordeaux ce lundi. pour trafic d’influence, au côté de Patrice de Maistre, ancien gestionnaire de la femme la plus riche de France, qui embaucha Florence Woerth en 2007 dans la société gérant cette fortune. L’ancien trésorier de l’UMP s’est défendu en arguant une « histoire assez banale de Légion d’honneur », à savoir la proposition de cette candidature par un conseiller de son cabinet qui connaissait Patrice de Maistre. Une thèse confirmée par l’ancien gestionnaire de fortune. Il a expliqué au tribunal que l’idée de se voir attribuer la Légion d’honneur venait d’un ami, ancien banquier qui, en 2006, lui avait proposé d’intervenir en sa faveur. 

« Si la Légion d’honneur passe tous les barrages, c’est qu’il a le bon profil pour être décoré. Je n’ai pas négocié cette Légion d’honneur. La décoration de Patrice De Maistre et le recrutement de mon épouse, ce sont deux droites parallèles », a assuré Eric Woerth aux magistrats bordelais. Alors député de l’Oise, trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, Eric Woerth avait envoyé le 12 mars 2007 le dossier de Patrice de Maistre avec une lettre de recommandation au ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy. Deux mois après avoir reçu sa médaille, Patrice de Maistre a embauché Florence Woerth. Il a indiqué au tribunal l’avoir choisie en raison de ses compétences dans la gestion d’actifs. « Madame Woerth était quelqu’un de reconnu dans son métier », a-t-il martelé, ajoutant n’avoir eu « que des recommandations positives ». Florence Woerth doit être entendue mardi par le tribunal. Dans ce dossier, Patrice de Maistre et Eric Woerth encourent jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende, mais aussi une éventuelle privation de droits civiques ou de fonction publique.

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