Une belle histoire familiale autour de la noix du Périgord


L'exploitation de la famille Dominique, à Grignols a été récompensée par une médaille d'argent au dernier concours agricole de Paris, pour son huile de noix.

Théo et Alain Dominique sont producteurs de noix à GrignolsClaude-Hélène Yvard

Théo et Alain Dominique sont producteurs de noix à Grignols

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/03/2022 PAR Claude-Hélène Yvard

C’est l’histoire d’une ferme familiale du Périgord, qui s’est agrandie au fil des ans et qui produit une excellente huile de noix. Alain, le chef d’exploitation, et son fils Théo, qui envisage de prendre la suite d’ici deux à trois ans viennent d’être récompensés pour leur travail lors du dernier salon international de l’Agriculture de Paris. Pour une première participation, leur huile de noix vient d’être distinguée par une médaille d’argent au concours général agricole. Ils expliquent leur démarche artisanale et familiale pour valoriser leur production de noix du Périgord.

C’est une belle journée de printemps. Alain et Théo Dominique observent les 6 hectares de noyers dont 4 sont en production. « Nous avons eu un bel hiver, avec du froid quand il le fallait, de la pluie juste comme il faut, si nous n’avons pas de forte période de gel au printemps, la récolte sera bonne », indique Alain, le chef d’exploitation.

A deux ou trois ans de la retraite, il est à la tête de la ferme familiale  depuis 1988. Il représente la cinquième génération et il espère que son fils Théo prendra sa suite. « Je suis resté aide familial au coté de mes parents à partir de 1981, pendant 7 ans avant de succéder à mon père. Au départ, la ferme avait une petite quarantaine d’hectares, et trois productions : un troupeau de vaches à viande, des céréales, quelques hectares de tabac qui ont disparu et les noyers. Nous avons actuellement 155 ha de SAU répartis sur trois communes, dont 70 ha de prairies, 6 ha de noyers et le reste des céréales et un cheptel de 50 mères limousines. Il y a toujours eu des noix, pendant des années, nous les avons commercialisées via la coopérative les Bitarelles. »

Vente directe et diversification

L’huile de noix AOP a obtenu une médaille d’argent à Paris

Puis, la famille Dominique s’est lancée dans la vente directe : cela représente environ 30 %  à 40 % de cette production. Cette part ne cesse de progresser. « Nous les vendons à partir de la ferme, et aussi par l’intermédiaire de comités d’entreprises sur Bordeaux et la Gironde. C’est une grosse clientèle », explique Théo, qui est actuellement salarié dans une entreprise de machinisme agricole.

Et si la noix était l’avenir de l’exploitation. Théo y réfléchit fortement. « Mon truc, c’est le végétal, si je prends la suite, il n’y aura plus de troupeau. L’élevage, il faut être passionné, surtout dans le contexte actuel. Nous avons réalisé de nouvelles plantations avec une nouvelle variété, la Fernor, alors que localement, on était sur la traditionnelle Franquette. »

La famille a toujours fait sa propre huile, mais depuis dix ans, elle en fait un axe de diversification. « Pour le pressage, nous travaillons en partenariat avec deux moulins dont le moulin de la Veyssière à Neuvic-sur l’Isle pour l’huile AOP. Nous vendons deux types d’huile de noix : l’une sous signe officiel de qualité et l’autre non », précise Théo. L’an passé, la ferme de Peyrignolle a produit 600 litres, le double de la production 2020.

C’est cette huile de noix AOP qui  été récompensée au concours général.  Les retours clients sont excellents, elle est jugée plus douce, plus moelleuse. Un des secrets de la qualité du produit, c’est une sélection rigoureuse et un tri manuel des cerneaux. Les cerneaux en catégorie extra partent en sachets pour la clientèle de particuliers ou en pâtisserie.  « C’est une vraie reconnaissance et cela nous encourage à poursuivre, à valoriser notre noix. Notre souhait à l’avenir est de développer une production sous AOP, et ainsi de protéger un savoir-faire périgourdin », indique Théo.

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