Star de l’île de Ré, la grenaille révèle sa peau dorée


La saison de l’AOP pommes de terre primeurs de l’île de Ré a commencé depuis une quinzaine de jours avec la récolte précoce des premiers tubercules. D’ici une semaine, la belle sera en vitesse de croisière: récolte, emballage, expédition.

Virginie Valadas | Aqui

Pour ne pas être abîmée avec sa peau fine, la pomme de terre primeur se récolte à la main.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/04/2023 PAR Virginie Valadas

Pour l’AOP pommes de terre primeurs de l’île de Ré, tous les voyants sont au vert cette année. La météo a été favorable au précieux tubercule : humidité et ensoleillement ont permis une belle croissance des Alcmaria (l’espèce de pommes de terre cultivée à l’île de Ré) dans les terres sableuses des champs rétais. En 2022, une méchante gelée noire avait considérablement endommagé la production en quantité comme en qualité.

La petite vingtaine de producteurs maraîchers, réunis au sein de la coopérative Uniré au Bois-Plage en charge du tri, de l’emballage et de la commercialisation des dites pommes de terre, n’a que deux petits mois pour valoriser l’AOP. Les 2000 tonnes doivent être ramassées et vendues entre début mai et fin juin.

Un cahier des charges strict

Rémi Carré fait partie des dix neuf producteurs maraîchers Rétais.

Cette année, la récolte a commencé piano mais précocèment. Dès le week-end de Pâques, la précieuse à la peau dorée était commercialisée de manière confidentielle sur des étals locaux. Ils étaient alors seulement quatre ou cinq producteurs à pouvoir ramasser les premières AOP. Car ils les avaient plantées dès le mois de janvier. 90 jours, c’est le temps que la primeur doit passer en terre, celui défini dans le cahier des charges de l’AOP. C’est seulement quand elles ont le taux d’amidon requis qu’elles sont évaluées comme étant prêtes à être cueillies et commercialisées.

C’est pourquoi de janvier à mars, elles sont plantées tous les jours, afin d’être ainsi ramassées quotidiennement, comme un fruit mur à point, de mi-avril à fin juin. Et la récolte s’effectue avec le plus grand soin. Rémy Carré fait partie des producteurs qui ont commencé les premiers la récolte, il a embauché des renforts pour un ramassage manuel qui s’effectue tous les matins entre 7h et 10h, à la fraîche. Un tracteur sert à lever légèrement les pommes de terre hors du sable. La suite s’effectue à la main, par des silhouettes à quatre pattes dans les champs : « on la travaille sans la choquer » explique le producteur.  » C’est une technique pour ne pas l’abimer. Sa peau fine et dorée ne constitue pas une protection. Mais c’est le gage de la qualité gustative: pas question de l’éplucher. » Le ramassage quotidien au petit matin garantit la livraison sur les zones de chalandise le soir même ou au plus tard le lendemain.

Le cahier des charges exige aussi de bonnes pratiques culturales comme la rotation de la culture tous les trois ans pour laisser reposer les sols et maîtriser la fertilisation minérale

Un met d’exception facile à cuisiner

La primeur se cuisine avec sa peau très fine.

La pomme de terre primeur est toujours attendue par les fins gourmets et les chefs des restaurants locaux et même de certains grands chefs toqués pour sa saveur et sa chair fondante et son goût particulier. Elle est aussi recherchée simple à cuisiner. Un peu de beurre suffit pour la rendre fondante en quelques minutes.

La pomme de terre primeur est commercialisée en trois tailles : la grenaille (les petites pommes de terre), la moyenne et la plus grosse. « Mais la taille ne change en rien son goût et sa qualité, même si la grenaille est la plus recherchée et aussi la plus chère. » Commercialisée en début de saison entre 8 euros et 10 euros le kilo, elle reste produit de saison, symbole du printemps.

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