« L’Adie est une association qui défend l’idée que chacun peut entreprendre. Depuis 30 ans, son réseau de spécialistes finance et accompagne les créateurs d’entreprises, pour une économie plus inclusive. En Nouvelle-Aquitaine, elle a financé plus de 22 000 personnes depuis 1993. Et en 2018, les équipes de l’association ont accueilli près de 7000 personnes et financé plus de 2000 porteurs de projet », précise d’emblée Thomas Tignon, directeur Territorial Gironde de l’association.
Après une une opération estivale dans le centre de la France afin de toucher les populations rurales, puis sur les plages bretonnes et les Pays de la Loire, l’Adie a donc repris la route avec cette fois pour cible les marchés et lieux de vie du sud ouest. « C’est une première en Nouvelle-Aquitaine ! Il s’agit d’une part d’aller directement à la rencontre de vendeurs ambulants pour mieux comprendre leur problématique et proposer notre aide pour le développement de leur activité, et d’autre part, de sensibiliser les habitants de ces communes à l’entrepreneuriat », poursuit le responsable, avant de rappeler que « les intercommunalités sont les acteurs économiques de proximité dont les créateurs d’entreprises ont besoin et qu’elles trouvent avec l’Adie un acteur pour accompagner les micro-projets, vecteurs de dynamismes dans les territoires ».
« En nous rendant directement sur les lieux de vie, nous entendons rencontrer des personnes qui n’osent pas se lancer et qui n’auraient jamais pris l’initiative de nous contacter. Le but étant de faire tomber les freins à la création d’entreprise et permettre à de nouveaux talents d’émerger! » Reconnue d’utilité publique en 2005, l’Adie propose ainsi tout un panel d’actions à l’intention des futurs créateurs d’entreprises. Un accompagnement qui peut être non seulement financier (l’Adie peut prêter jusqu’à 10 000€ à un porteur de projet), administratif ou commercial (mise en place de business plan), mais aussi relever du coaching ou de la mise en réseau. Forte d’une équipe de 80 personnes dont 70 bénévoles, l’Adie aura, à la fin de l’année, financé jusqu’à 400 entrepreneurs en Gironde.
L’importance de cibler les quartiers prioritaires de la politique de la ville
Souvent stigmatisés, les quartiers représentent pourtant un véritable vivier d’initiatives. Une envie de créer son entreprise souvent motivée par un taux de chômage plus important qu’ailleurs (en 2017, ce taux était de 24,7% ; soit 2,7 fois supérieur à celui du reste des agglomérations dont ils font partie -Source : Rapport de l’Observatoire National de la Politique de la Ville 2018). Aussi l’Adie se démarque-t-elle, depuis sa création, par sa présence dans les quartiers défavorisés. Un engagement d’ailleurs récompensé en 2018 par la labellisation « 40 ans QPPV » du CGET (Commissariat Général à l’Égalité des Territoires).
« 12% des personnes soutenues par l’Adie au premier semestre en Nouvelle-Aquitaine sont issues des quartiers politique de la ville. Ce pourcentage représente 187 personnes financées (+36% vs 2018). Parmi elles : 58% étaient allocataires de minimas sociaux, 73% n’ont pas le niveau Bac et 45% étaient demandeurs d’emplois. Durant cette période, l’Adie a également rencontré et informé 435 habitant(e)s des QPPV », détaille Thomas Tignonl. « Ce public ne pousse pas les portes de la CCI. Nos bureaux sont proches et pourtant, ils ne viennent pas non plus. Il est important d’aller au devant d’eux pour les informer. C’est une première prise de contact. Ils prennent rendez-vous par la suite. Aujourd’hui, il est important d’avoir plusieurs activités pour générer un revenu ». conclut-il.
Visiblement bien accueilli par les habitants, le van de l’Adie présent de 8h à 13h a reçu une dizaine de visites durant la matinée. Preuve que malgré des conditions économiques difficiles, l’envie d’entreprendre est « toujours présente ».
Plus d’infos sur www.adie.org