Les Pyrénées-Atlantiques testent le nouveau RSA


Début avril, 2007 bénéficiaires du RSA établis sur 22 communes entre Uzein et Gan, seront concernés par l'expérimentation du nouveau RSA. Un dispositif qui devrait se généraliser en 2024 dans le cadre de la réforme du service public de l'emploi.

Des hommes et des femmes assis présentent à la presse le nouveau dispositif du RSA qui s'apprête a être expérimenté dans les département des Pyrénées-AtlantiquesSolène MÉRIC | Aqui

Les partenaires de la mise en oeuvre de l'expérimentation du "RSA rénové" dans les Pyrénées-Atlantiques.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 29/03/2023 PAR Solène MÉRIC

Promis juré, le nouveau dispositif du Revenu de Solidarité Active, un temps appelé « RSA conditionné », aujourd’hui plutôt désigné comme « un dispositif d’accompagnement rénové » des bénéficiaires du RSA, « ne sera pas un dispositif de contrainte », affirme le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Julien Charles.

Pour Jean-Jacques Lasserre, président du Département, les choses aussi sont claires : « Il n’a jamais été dans notre esprit qu’il y ait des conditions sévères ni d’exclusion du RSA pour les bénéficiaires impliqués. » Même discours dans la bouche de David Vialat, Directeur Territorial de Pôle emploi Pyrénées-Atlantiques, troisième partenaire de terrain du dispositif : « il faut être extrêmement clair : l’objectif est de permettre aux bénéficiaires de travailler à leur insertion, pas de les faire travailler de force ».

Une logique de responsabilisation du bénéficiaire

La source de la crispation, ce sont les 15 à 20 heures d’accompagnement hebdomadaires que prévoit bel et bien ce RSA bientôt appliqué à 2 000 bénéficiaires dans le département. A priori pas de contrainte donc mais « une contractualisation dans laquelle seront définis les dispositifs sur lesquels le bénéficiaire sera accompagné, soit sur l’emploi, soit sur le plan de l’insertion. C’est une logique de responsabilisation du bénéficiaire », appuie Julien Charles.

15,5 ETP de travailleurs sociaux et administratifs supplémentaires

Sur le déroulement précis de la mise en œuvre de ce RSA nouvelle mouture, Annick Trounday-Idiart vice-présidente du département en charge de la jeunesse, de l’insertion et de l’accès à l’emploi explique qu’après une réunion collective d’information, les bénéficiaires seront reçus individuellement par un binôme constitué d’un conseiller Pôle emploi et d’un travailleur social du Départemental. « C’est un entretien pour évaluer sa situation et aller vers un accompagnement qui soit au plus près des besoins exprimés, en termes d’emploi et d’insertion sociale. La plus-value du dispositif est la mise en commun de nos outils ».

Le référent aura pour rôle de faire en sorte de remobiliser en permanence le bénéficiaire, le soutenir, le coacher en quelque sorte

Joëlle Gras, secrétaire générale adjointe de la préfecture, pointe, elle, « l’accompagnement individualisé et très intensifié. » Pour étoffer ses troupes, le Conseil départemental va même créer 15,5 ETP de travailleurs sociaux et administratifs. Chaque bénéficiaire aura un référent, qui lui-même sera en charge d’un porte-feuille de personnes. « Le référent aura pour rôle de faire en sorte de remobiliser en permanence le bénéficiaire, le soutenir, le coacher en quelque sorte », décrit Joëlle Gras.

Quant aux 15 à 20 heures d’accompagnement hebdomadaires, la palette peut-être très variée et adaptée au fil du parcours d’insertion de la personne : « réinvestissement dans le monde associatif, stages en entreprise, chantiers d’insertion, formations, ateliers pratiques autour par exemple de la mobilité, ou des cours de français… Vraiment, ce sera à la carte », appuient les partenaires. L’idée, synthétise le directeur de Pôle emploi, c’est de « permettre à la personne de se mettre en mouvement ». Le tout en cohérence avec les attentes des entreprises du département qui, « dans tous les secteurs, sont touchées par le manque de candidatures », appuie-t-il.

Un psychologue intégré au dispositif

Lancée dans 18 autres départements, dont la Creuse en Nouvelle-Aquitaine, l’expérimentation locale propose « des colorations spécifiques. Dans les Pyrénées-Atlantiques, nous avons choisi d’intégrer un psychologue à ce dispositif pour les personnes qui seraient en souffrances psychologiques pour pouvoir les accompagner. Un accompagnement y compris physique lors de leur accueil dans une nouvelle structure », précise la vice-présidente.

Afin de mener à bien cette expérimentation, l’Etat va verser près de 900 000 € aux acteurs des Pyrénées-Atlantiques, notamment pour le renforcement des équipes départementales mais aussi pour les partenaires de l’insertion.

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